• Hier, j'étais heureuse de recevoir un coup de téléphone de ton frère : quel bonheur d'entendre sa voix. On se rappelle lundi soir car il aura alors son planning du mois prochain et je saurai s'il peut venir passer une semaine à la maison.

    Ta tatie de coeur a pensé à moi car elle m'a amené un petit éventail qui rentre dans mon sac à main et qui me servira si j'ai un coup de chaud pendant le concert de Johnny.

    J'ai reçu aussi un mail de ton amie Christelle qui me dit qu'elle me téléphone bientôt pour me dire quel week-end elle viendra nous voir : super contente que je suis et ton papa de coeur aussi.

    Et sur le soir, alors que nous regardions la télé, un timide toc toc à la porte : c'était ton amie Coralie qui passait devant chez nous et qui s'arrêtait pour nous faire un bisou. Adorable, non, Fab ? Comme moi, elle est impatiente d'arriver au jour du rendez-vous avec la médium pour que je lui donne de tes nouvelles.

    C'était la journée des bonnes nouvelles et des surprises. J'en redemande...

    Ce soir, nous partons, Irène, Patrick, Gilbert et moi, en direction de chez ta tata Evelyne et ton tonton Didier qui sont super contents de nous recevoir et de nous héberger pour la nuit.

    Demain matin, nous rejoignent là-bas ta tata Isabelle et ton tonton Hervé : nous avons tous rendez-vous à 7h30 sur une aire de l'autoroute en direction de Paris avec les nîmois qui seront partis très tôt de chez eux.

    La suite, je te la raconterai à mon retour bien que tu la connaîtras déjà puisqu'on t'emmène avec nous dans nos coeurs et dans nos pensées ; mais bon, ça me fait du bien de te parler ici et j'aurai sûrement plein de choses à te raconter.

    Je vais essayer de me défouler pendant le concert de Johnny Hallyday et d'évacuer un peu du stress, de l'angoisse que j'ai de ce manque de ta présence. On dit qu'il faut laisser faire le temps, qu'il finira par adoucir la peine... OK on dit... mais chez moi, c'est le contraire car il accentue ce manque de te voir, de te parler....

    Plein de bisous, mon fils.



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  • Je ne suis pas revenue te parler ici hier car coup de blues en rapport avec le départ de Petit Pouyou qui m'a rappelé tant de choses...

    Et pourtant, je voulais te faire sourire et te prouver qu'il n'y a pas que moi qui ne suis pas tout à fait finie, selon ton expression. Je t'ai dit que nous sommes allés au cinéma dimanche après-midi ; tout d'abord, on a droit aux extraits des prochains films puis aux publicités (comme à la télé) : pour ces deux étapes, les lumières sont tamisées. Vient le moment du grand film et l'éclairage baisse doucement jusqu'à ce que la salle soit dans le noir. C'est là que ton papa de coeur se penche vers moi pour me dire : "je deviens fou, dans ma tête je viens de penser qu'il faut que j'attache ma ceinture de sécurité avant le démarrage"... du film. Après la séance, on rentre à la maison ; deux minutes après, Gilbert en ressort pour aller allumer le barbecue ; et il allume les lumières extérieures alors qu'il fait encore jour "et bien, tu vois, t'es pas toute seule à perdre la boule !".

    Et aujourd'hui, mon fils, c'est l'anniversaire de ta tata Evelyne ; pour le cas où elle me lirait, je lui dis Bon anniversaire, Eve ! mais j'attends que Gilbert rentre du boulot pour lui téléphoner car autant, elle aura droit à la chanson et à quelques coups de cymbale par téléphone. On fêtera ça dimanche à Paris, en même temps que l'anniversaire de neveu Christian le 31 mai.

    Ta tatie de coeur et moi avions prévu d'aller nettoyer à fond le monument au cimetière demain matin mais un vent à tout casser s'est levé cette nuit (110 kms/heure paraît-il) et on l'a, paraît-il aussi, jusqu'à vendredi. On va donc remettre le nettoyage à la semaine prochaine.

    Par contre, chose originale dans notre cour : ton papa de coeur a installé et arrimé des parasols pour protéger les plantes du soleil ; le vent a retourné l'un d'entre eux qui ressemble maintenant à une parabole qui tourne et qui tourne ; je suis certaine que ça t'aurait amusé toi aussi et que tu aurais eu une plaisanterie à nous dire ; je guette l'arrivée de Gilbert pour voir la tête qu'il fera en voyant ça.

    Cet après-midi, nous allons de nouveau chez le guérisseur pour les plaques de Gilbert et ses acouphènes dont il lui a parlé la dernière fois. Et après, j'irai faire le ménage chez le véto et je lui dirai tchao puisque je serai en congés une semaine. Ouf, ça fera du bien d'arrêter un peu cette routine du ménage.

    Ton papa de coeur vient de rentrer : imperturbable qu'il est resté à la vue du parasol. Et ton frère que je n'arrive pas à avoir au téléphone ; à défaut, je parle à sa messagerie mais, ça fait comme pour toi, je n'entends pas de réponse. Le principal est que tu m'entendes et que tu saches que mon manque de te voir est à la mesure de l'amour que je te porte. Gros bisous d'amour, mon fils.




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    Hier soir, à cause de cette saleté de cancer, Mathieu, dit Petit Pouyou, 4 ans, est parti te rejoindre.

    Il a été si courageux lui aussi mais il est encore si petit : aide-le à trouver son chemin, mon fils.






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  • Pas de reproche aujourd'hui : il est tard mais je viens te parler un peu avant d'aller me coucher puisque le réveil sonne à 5h30 demain matin.

    Et bien, hier, nous sommes allés voir La nuit au musée 2 : bons gags et deux heures dans une salle climatisée à l'abri de la chaleur torride qu'il faisait à l'extérieur. Jeudi après-midi, si tout va bien, nous irons voir Vengeance : ton papa de coeur y tient.

    Aujourd'hui, il a encore fait une chaleur étouffante et je suis restée à l'abri dans la maison (j'ai fait du repassage sous le ventilateur de plafond du salon) jusqu'à 17h30, retour de Gilbert de son cours de peinture.

    Nous sommes allés au cimetière car les plantes sur le monument sont en plein soleil et demandent souvent à boire. Dans la foulée, je suis allée travailler mais mon boulot de nettoyage a été interrompu par le "pot" de départ d'un collègue (c'est pour cela que j'y vais de bonne heure demain : il faut que ce soit propre pour l'ouverture mais pas grave parce que mercredi soir, je rends mon tablier pour une semaine de congés).

    Et oui, j'étais pressée de rentrer ce soir pour regarder l'émission qui retraçait la carrière de Johnny Hallyday qu'on verra en chair et en os dimanche soir (J-6). Tout à l'heure, ton papa de coeur t'a demandé si tu voulais bien nous accompagner à Paris malgré que tu n'aimes pas les grandes villes : allez... c'est lui qui conduit... et puis, il y aura aussi tes tatas et tontons...

    Oh, mon fils, si au moins tu pouvais me répondre. Tu le fais certainement mais c'est moi qui n'entend pas ta voix. Quand je vais rencontrer la médium, je vais lui demander si elle peut me guider pour m'ouvrir à toutes ces choses qui me permettront d'être avec toi autrement que par la pensée. J'y crois très fort, mon fils, et heureusement car sinon je serais sûrement enfermée à l'asile de Montfavet.

    Je t'aime, je t'aime, je t'aime...




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  • Que me dis-tu ? "Faudrait pas en prendre l'habitude de ne venir qu'un jour sur deux ici". Mais non, mon fils, c'est exceptionnel. Hier matin, j'aurais eu le temps mais tu le sais bien, il ne s'était rien passé de spécial depuis la veille au soir.

    A midi, je suis allée travailler. Au retour, vers 14 heures, j'ai pris une douche... froide car c'est toujours quand on est savonnée que la bouteille de gaz tombe en panne et qu'il n'y a personne à la maison pour la changer (ton papa de coeur faisait journée continue) puis j'ai mangé mon omelette aux fines herbes hyperprotéinée et ma purée de céleris suivies de ma crême goût poire belle-hélène hyperprotéinée.

    Une demie heure après, le téléphone sonne et ta tatie de coeur me demande si je l'accompagne aux Jardins de Provence ; elle veut acheter des fleurs pour son jardin et moi, je veux en changer une au cimetière. Nous voilà donc parties malgré les presque 40° au soleil et la chaleur sauna dans la voiture que la climatisation a eu bien du mal à rafraîchir. Au retour, nous sommes passées par le cimetière où Bernadette a arrosé les fleurs sur le monument pendant que je faisais des plantations (à la place de la lavande de ta mamie et du cyclamen dans la composition de tes tatas et tontons, j'ai replanté des gazanias, ces fleurs de toutes les couleurs qui s'ouvrent en plein soleil et se referment le soir).

    J'ai eu aussi au téléphone ton tonton Hervé qui compte les jours, mais aussi les heures, qui nous séparent du spectacle de Johnny Hallyday. Allez, une chanson pour toi et un clin d'oeil pour lui.

    Ton papa de coeur travaille ce matin malgré que le "rebouteux" lui avait conseillé de mettre sa jambe au repos après sa manipulation ; du coup, pour qu'il se repose un peu et pour que je sois à l'abri de cette chaleur atroce pour moi, nous allons nous réfugier dans une salle de cinéma climatisée. Nos coeurs balancent entre Vengeance avec Jojo et La nuit au musée 2..... A suivre. Toi, mon fils, qu'aurais-tu choisi ? Très certainement le film d'humour : alors, on ira voir celui-là puisque tu nous accompagnes.

    J'ai fait un petit mot à ton amie Christelle pour savoir si elle a eu les résultats de ses examens.

    Moralement, c'est pas facile : approche ce mois de juin qui, l'année dernière, a marqué le commencement de ta "descente aux enfers" dans la souffrance comme dans la déchéance, Et puis, ce jour du 3 : neuf mois (le temps qu'il m'a fallu pour te faire) que je ne te vois plus... Et puis, ce jour du 7 : la fête des mamans où je serai privée de tes bisous... Je me secoue en me disant que le jour du 23, tu vas me parler par l'intermédiaire de la médium, hein, Fabien ?

    Quelqu'un créera-t-il un jour un mot assez fort qui puisse retranscrire à quel point je t'aime, je t'adore ? Bisous d'amour, mon fils.




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