• Du soleil et de la chaleur encore aujourd'hui, mon fils : un temps comme tu l'aimes. Mais la météo nous annonce un rafraichissement et de la pluie pour demain, et le week-end, bien sûr. Dommage si c'est comme ça puisque nous sommes invités samedi midi, pour les grillades, chez Nathalie, ta soeur de coeur.

    Lundi après-midi, je suis allée chez le dentiste pour qu'il continue les soins sur une de mes molaires, soins qu'il avait commencés avant notre petite semaine à Carcassonne ; il m'a fait plusieurs piqures pour endormir l'endroit mais n'a réussi à m'endormir que la joue jusqu'au milieu de la bouche. Il a donc travaillé "à vif" et s'il n'avait pas mis un instrument (la roulette : j'adore :-( ) en même temps que ses doigts dans ma bouche, je l'aurais mordu. Je suis restée 2 jours sans pouvoir manger de ce côté-là.

    Avant d'aller faire ma B.A. à la clinique, ton papa de coeur et moi avons porté au cimetière la composition d'oeillets et le gazania que j'avais rempoté. As-tu vu comme le monument est bien fleuri, Fab ? Des fleurs de toutes les couleurs.

    Mardi matin, en rentrant du boulot, j'ai planté dans un gros pot des graines de tournesol ; quand les fleurs seront assez grandes, je les couperai pour les mettre dans le vase au cimetière. Des fleurs de notre provence, de TA provence que tu aimes tant.

    Et puis, j'ai bavardé un peu sur Facebook avec ma cop' Kikie ; elle m'a aussitôt téléphoné pour avoir confirmation qu'on passera une nuit chez eux pendant notre montée sur Paris ; ça m'a fait tout drôle d'entendre sa voix au bout du fil parce que, si on bavarde ensemble, elle, moi et Patricia, depuis plus d'un an et demi, ça a toujours été par écrit. Et bien oui, ce sera avec plaisir que nous arriverons chez elle et son mari Henry mercredi dans la soirée et que nous passerons la nuit avant de prendre la route, en leur compagnie, pour la journée chez Patricia que j'attends de connaître avec la même impatience. Que d'émotions en perspective !

    En parlant d'émotions, j'ai eu mon lot chez la psy qui m'a demandé si je culpabilise envers toi ; bien sûr que je culpabilise d'avoir parlé de ton embolie pulmonaire à l'anesthésiste ; l'opération était obligatoire pour ton problème et il en a profité pour la différer en demandant des examens pulmonaires et cardiologiques supplémentaires (je le hais d'avoir accepté que l'on fasse ces examens sur Avignon pour ensuite exiger qu'on les recommence sur Marseille) ; tu n'as pas pu faire le dernier puisque que tu as fait une récidive d'embolie pulmonaire et que tu as été mis en réanimation pendant une dizaine de jours. Et pendant tout ce temps perdu, la maladie courait. J'ai fondu en larmes en racontant cet épisode des derniers mois de ta vie sur cette terre.

    Hier, après avoir fait un tour au cimetière (ben oui, Fab), ton papa de coeur et moi nous sommes rendus au garage Opel sur la route de Marseille ; depuis ton départ, ton papa de coeur me parle très souvent de l'Opel Zafira que tu rêvais de le voir acheter. Recherches faites sur internet, je m'aperçois que certains vendeurs la proposent avec jusqu'à 20% de remise. Je vais donc en parler avec ton papa de coeur ce midi et, dans la foulée, passer à l'attaque auprès du vendeur qui nous a renseignés. Qui ne risque rien n'a rien.

    Au retour de la salle de sport, ton papa de coeur me mènera chez le magnétiseur qui pourra, je l'espère, m'aider à être moins fragile, à pouvoir parler de toi sans fondre en larmes puisque tu fais toujours partie de ma vie, que tu es à mes côtés de jour comme de nuit. Fragile comme la vie, je suis...

     

     

     

     

     

     

     

    Je t'aime, mon fils.

     

     

     

     

     


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  • Une semaine passée, une qui recommence, une qui va encore me rapprocher du moment où je te reverrai, mon fils. Et une qui va me rapprocher entretemps de ma rencontre avec mes cop's Kikie et Patinette qui est dans 25 jours maintenant.

    La semaine dernière s'est terminée avec le ménage au domicile de mon patron le vendredi matin ; ça faisait 3 semaines que je n'y avais pas mis les pieds ; j'avais prévu de faire 2 heures et j'en ai fait le double (il est en pleins travaux lui aussi). Après notre repas sur le pouce, ton papa de coeur et moi allions partir faire les courses quand le téléphone a sonné : c'était le voisin de mon patron qui ne savait pas comment arrêter l'alarme de la maison : elle s'était déclenchée à l'arrivée de l'ouvrier que je savais même pas qu'il devait venir et que, donc, j'avais branché l'alarme. Une fois le problème résolu, nous sommes allés faire nos provisions.

    Et puis, j'ai décidé de retourner voir le magnétiseur qui m'a fait tant de bien : j'ai donc pris rendez-vous avec lui jeudi prochain. Tout le monde me dit que je "rayonne" et je ressens une paix (enfin presque) intérieure que je n'avais plus depuis l'annonce de ta nouvelle maladie, Fab. Alors, je ne te parle pas du chaos intérieur que je vis depuis ton départ, hein ?

    A 18 heures, je suis allée faire ma B.A. à la clinique vétérinaire.

    Et puis, le samedi, rien de spécial à part la soirée chez nous avec nos amis Bernadette, Elie, Marie-Hélène et Georges, soirée cool à parler toujours de tout et de rien, de toi qui aimait les glaces à la vanille maison de Bernadette (elle en avait amené une) qui s'est terminée vers 1 heure du matin le dimanche ; et ton papa de coeur se levait pour le boulot à 6 heures.

    Du coup, il s'est assoupi dans le canapé après le repas du midi. Ne voulant pas rester enfermés par une si belle après-midi (28°), nous sommes allés dans le Gard aux Jardins de St Anthelme. Nous en avons ramené un gros pot de gazanias et deux pieds d'oeillets pour terminer la barquette que nous mettrons devant le monument au cimetière. Je vais d'ailleurs, après ce mot que je t'écris, aller faire les plantations pour porter le tout là-bas quand ton papa de coeur rentrera de la salle de sport et moi, de ma séance chez le dentiste.

    Et en revenant de cette balade, j'ai lancé l'idée d'aller le soir dans un restaurant chinois ; je sais que ton papa de coeur aime ça. Alors, sa soeur Monique ne répondant pas au téléphone (toujours en balade, cette Monique), nous y sommes allés tous les deux.

    Au retour, j'ai allumé la télé et suis tombée par hasard sur le film avec Tom Cruise, Cocktail ; au moment où je le prenais, la musique de fond était Don't worry, be happy. Je sais, mon fils, il ne faut pas que je sois triste mais heureuse en attendant d'aller te retrouver. Je fais tout mon possible mais parfois, c'est dur.


     

     

     

     

     

     


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  • Tu te rends compte, mon fils, on est déjà à plus de la moitié de la semaine de travail ; le temps passe à une vitesse folle. Tu dois bien rire quand je te dis ça parce que, d'après les bouquins que je lis, il n'y a pas de notion de temps là où tu es maintenant.

    Je rentre de mes 3 heures de boulot à la clinique vétérinaire et il fait déjà trop chaud pour travailler (21° sous la tonnelle) : j'ai fait les vitres, le repassage, les sols pour lesquels j'approfondirai le nettoyage samedi midi,... Mais je n'ai même pas essayé d'enlever la poussière sur les meubles car, devine ce qu'ils font ! ils ont cassé un mur (ouais, ouais, ça ne me lâche pas) et ce matin, l'électricien creusait les tranchées pour encastrer les cables électriques. Pffff.....

    Mardi après-midi, je suis allée chez la psy à qui j'ai parlé de l'épopée à Carcassonne ; j'avais le sourire en racontant et elle m'a demandé pourquoi je le prenais comme ça. "Puis-je vivre quelque chose de pire que ce que j'ai vécu auprès de Fabien et de pire que ce que je vis depuis son départ ?". En fait, je lui ai répété cette question que m'avait posée le guérisseur la veille, question qui m'a aidée à relativiser le problème que j'ai maintenant avec ton frère. Je vais retourner le voir, ce magnétiseur, parce que depuis lundi, je me sens beaucoup mieux dans ma tête qu'il a libérée de pas mal de tensions.

    En sortant de chez elle, ton papa de coeur m'a emmenée au cimetière pour que je dépose, sur le monument, un pot d'épine du Christ que t'offre Monique, sa soeur...

    Et puis, à 18h, direction la clinique vétérinaire ; ton papa de coeur en a profité pour rendre visite à notre nièce Nathalie qui a de gros problèmes de santé (polyarthrite). L'année dernière, j'avais donné à Nathalie un pied de muguet que t'avaient offert ta tata Evelyne et ton tonton Didier pour le 1er mai et ce, afin qu'elle le plante en pleine terre dans son jardin. Et bien, elle a donné à ton papa de coeur les deux brins de muguet que ce pied a donné pour que je les mette sur le monument. De peur qu'ils s'envolent en cas de mistral, j'ai préféré les mettre sur le rebord de la cheminée, sous ta photo et à côté de la bougie que j'allume pour toi le soir...

    Hier, ton papa de coeur est rentré du boulot avec une pile de journaux ; il fallait chercher un article le concernant paru pendant notre absence ; le voilà...

    Puis, il est allé à la salle de sport qu'il avait délaissée depuis presque deux mois à cause des travaux à la maison et des congés ; les adhérents présents l'ont chaleureusement accueilli.

    Après sa douche, il m'a encore menée au cimetière (pourquoi ai-je besoin d'aller là-bas alors que je sais que tu n'y es pas ?) et j'ai vu que ta tatie Bernadette a déposé un pot de petites marguerites ; c'est très joli.

    Avant que je parte au boulot, ton tonton Hervé m'a appelée pour prendre de mes nouvelles.

    Je n'ai pas l'intention de me laisser aller et pour continuer à me changer les idées, on a invité Bernadette, Elie, Marie-Hélène et Georges à manger les brochettes samedi soir. Premières brochettes de l'année : ça sent bon le beau temps.

    Et puis, avec ton papa de coeur, on va préparer un petit itinéraire pour notre semaine de congés en mai ; on ne va penser qu'à nous, enfin presque puisque j'irai voir, comme prévu, mes cops Kikie et Patinette. On ira aussi au zoo de Thoiry. Bref, à suivre...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Et oui, Fab, hier soir, j'ai repris mon service à la clinique vétérinaire. Une consolation : mon patron m'a dit trois fois en une heure qu'il était content que je sois revenue. Ce matin, j'y suis retournée trois heures et c'est vrai que les pharmacies, les tiroirs, les étagères en avaient bien besoin : des poils, des poils et encore des poils. Jeudi matin, je m'attaquerai à nettoyer le carrelage des murs et à faire les vitres.

    Samedi après-midi, nous sommes allés faire des courses puisque le frigo était vide : les réserves étaient parties à Carcassonne avec nous. Puis, nous sommes allés aux Jardins de Provence pour y racheter des gazanias afin de remplacer ceux qui ont disparu. Du coup, on a rajouté un gros pot de gueules de loup. J'avais emmené seau, balais et produits à récurer pour faire le grand ménage sur le monument : ce n'était pas du luxe.

    Pendant que je nettoyais, aidée de ton papa de coeur bien sûr, un groupe de jeunes filles et garçons est arrivé pour se recueillir sur la tombe de leur copain décédé à 17 ans dans un accident ; ça m'a fait drôle de voir ces jeunes s'asseoir par terre devant le monument et rester là, en silence, pendant un très long moment.

    Dimanche, on s'est levés vers 10 heures (grasse matinée) ; ton papa de coeur a téléphoné pour réserver une table dans un restaurant à Chateaurenard ; moment pour tous les deux dans cet endroit où nous sommes allés pour la dernière fois en novembre 2007 avec Monique, Monmon, ta tata Evelyne, ton tonton Didier et toi, mon fils. Une photo prise là-bas que j'adore...

    Avant notre départ pour ce restaurant et alors que ton papa de coeur avait déjà réservé, le téléphone sonne : c'était Monique qui nous demandait si on voulait aller avec eux, le soir même, manger dans un petit resto à Courthezon. Ouf... Mais pourquoi pas, a dit ton papa de coeur.

    Donc, après que ton papa de coeur m'ait baladée dans les alpilles pour me changer les idées, nous sommes rentrés à la maison pour nous changer ; j'ai proposé à Bernadette et Elie de se joindre à nous et ils ont bien sûr accepté. On a passé une bonne soirée à parler de tout et de rien, de voyages aussi.

    Et puis, hier matin, ton papa de coeur est allé travailler ; il est rentré avec les coordonnées d'un magnétiseur/bio énergéticien, client dans son magasin. J'avais tellement mal à l'épaule que j'ai accepté de le rencontrer : sensation atroce de brulure dès qu'un tissu effleurait ma peau. Ce monsieur m'a calmé le feu, entre autres.

    Hier, ton tonton Didier a appelé pour avoir de mes nouvelles suite à mes examens ; j'ai profité de cet appel pour proposer à ta mamie de venir un moment chez nous puisque nous pouvons la remonter mi-mai en allant sur Paris : elle préfère rentrer chez elle. Et bien, c'est son choix.

    Et ton frère ? Aucune nouvelle malgré le SMS que je lui ai envoyé dimanche et le message que j'ai laissé sur son répondeur hier. Le magnétiseur m'a dit qu'on a tout sur cette terre pour être heureux mais qu'on se plait à se la compliquer. Je crois bien qu'il a raison et je vais arrêter de me faire du souci pour les autres. "Les autres vous ménagent-ils ?", m'a-t-il dit. "Vivez pour vous et votre corps ira mieux ; ce zona, c'est votre corps qui se révolte à cause de tout le stress que vous lui infligez". Il m'a senti complétement nouée et ton papa de coeur, qui ne croit pas spécialement aux dons que peuvent avoir certaines personnes, est resté tout baba quand il a vu les poils des bras, qu'il a bien fournis, de ce monsieur se dresser pendant qu'il m'enlevait les tensions accumulées.

    Cet après-midi, je vais chez la psy et ça va me faire du bien de vider mon sac de douleurs : tu vois, mon fils, moi qui renfermais tout, je commence à faire des progrès.

    Au fait, la maman de ton copain Axel est décédée pendant notre absence ; elle avait un cancer qui lui a provoqué un avc ; 52 ans, c'est jeune encore mais bon... tu dirais "c'est la vie".

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Tu le sais, on est de retour à la maison depuis hier midi ; et oui, oui, on aurait dû rentrer aujourd'hui seulement...

    Les 3 premiers jours de notre séjour se sont super bien passés ; le temps était avec nous (simple averse le lundi après-midi), la maison était super (très grande et au milieu de la forêt, d'où un calme parfait pour un séjour reposant) et ton frère était dans une forme olympique (tant physique que morale : j'étais aux anges de le voir se lâcher devant tout le monde, chose que je n'attendais pas de sa part, lui qui est si réservé).

    Carcassonne est une très belle ville...

    Les hommes attendent les femmes qui "chinent" dans les boutiques de Carcassonne...

    Notre maison là-bas...

    Une partie de badminton pour Fred (mon bonheur n'était pas quantifiable)...

    Et puis, mercredi matin, ton frère a entendu quelque chose le concernant qu'il n'aurait pas dû entendre (qui et quoi, il ne nous le dira sûrement jamais) et qui ne lui a pas fait plaisir ; alors, tu le connais, avec lui, c'est tout ou rien (il a un caractère entier). Il s'est renfermé dans sa coquille et n'a plus du tout participé (je ne dis rien pour cela parce que chacun est libre de réagir à sa manière : lui n'a pas envie d'être là où on le juge, m'a-t-il dit). Bref, je n'irai pas plus loin dans le détail parce qu'il me fait monter les larmes aux yeux (j'en ai déjà assez versé depuis jeudi). Gilbert et moi avons donc repris la route vendredi matin et, à notre arrivée à Avignon, Fred a demandé à être déposé directement à la gare pour prendre un train en partance pour Paris (adieu les journées avec lui jusqu'à lundi).

    Pourras-tu m'expliquer pourquoi, à chaque fois qu'un problème se présente, je suis la tête de turc ? Je me suis trouvée dans une position de coupable pour un délit que je n'ai pas commis. Bref, nous nous sommes quittés sans nous dire au revoir et fâchés.

    Te rends-tu compte mon fils de ce qu'une parole malheureuse peut déclencher ? Ce qui ne fait que renforcer ce que je pense "si chacun s'occupait de balayer sous son paillasson au lieu de s'occuper de ce qu'il y a sous celui des autres, il y aurait sûrement moins de problèmes dans le monde".

    Bon, tu vois, je te raconte cela parce que je ne vais pas faire l'hypocrite et dire que mon séjour à Carcassonne a été merveilleux ; non, là, tout de suite, j'ai envie de hurler parce que tout ça m'a fait très mal (me fait encore très mal puisque mon dialogue avec Fred est rompu) et que ma déception est grande : j'avais tellement attendu cette semaine de congés en famille. Et puis, je ne voyais déjà pas beaucoup ton frère vu la distance qui nous sépare, alors quand le reverrai-je maintenant ?

    Pourquoi a-t-il fallu que tu nous quittes, Fab ? Aujourd'hui, je me sens si seule sur cette terre.

    Tout à l'heure, ton papa de coeur et moi irons nettoyer le monument au cimetière ; là aussi, j'ai les "boules" : "on" (encore "on") a volé les pots de gazanias que Gilbert et moi avions déposés avant notre départ ; jusqu'où la bêtise humaine ira-t-elle ?

    Demain, si le temps est aussi beau qu'aujourd'hui, nous partirons la journée pour une balade d'essai de remise en forme du cerveau avant notre reprise du travail lundi : ça va être dur mais on va tenter...

     

     

     

     

     

     


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