• Le long week-end de Pâques est déjà derrière nous. Le temps file, file...

    Samedi soir, on est allés manger à la ferme auberge de Chateauneuf de Gadagne. On s'est régalés. Et on avait à peine terminé le plat d'agneau -par gourmandise parce que c'était très copieux et très bon- que la patronne proposait de nous le remplir de nouveau. Pfff...

    Et puis, dimanche, c'était Pâques. Les cloches sont passées au dessus de la maison. Quand ton papa de coeur est rentré du boulot à midi, il a trouvé un poisson et un lapin en chocolat dans les pots de fleur de la cour. Tu devines bien que la cloche, c'était moi. Et tu as dû te dire encore une fois que je ne suis pas tout à fait finie... Ton papa de coeur riait et disait "elle est folle, cette femme". Ben oui, je suis folle et fière de l'être. Parce que ces petits grains de folie t'ont souvent fait sourire et que ce sourire et cette expression du visage que tu avais alors, je les vois encore quand je ferme les yeux. Ce sont ces détails qui m'aident à avancer encore et encore...

    Après le repas, nous sommes allés promener ta mamie à Séguret. Le prof de peinture de ton papa de coeur y exposait ses tableaux. Ta mamie a flashé sur ses paysages de provence peints au brou de noix et, du coup, ton tonton Hervé pourra emmener sa caisse à outils pour accrocher deux tableaux quand il la raccompagnera chez elle.

    Lundi midi, on était invités chez Marie-Hélène et Georges. On a encore bien mangé, tellement que le soir, je n'ai rien pu avaler.

    Hier, ton tonton Hervé et ta cousine Céline ont fait un aller et retour pour venir chercher ta mamie qui restera encore un moment chez eux avant de repartir dans l'Yonne. Quelle voyageuse, ta mamie !

    Et puis, je continue à prendre consciencieusement les médicaments que m'a donnés le généraliste mais je ne te raconte pas les brûlures d'oesophage qu'ils me déclenchent ; alors, j'ai rajouté les pastilles de Malox à ma cure.

    Ce matin, je ne travaille pas au domicile de mon patron parce qu'il reçoit encore ses parents. Mais par contre, je pense être bien occupée là-bas vendredi matin. Ce sera la grosse journée de travail de la semaine dont je me reposerai le week-end. Ce week-end s'annonce calme et solitaire puisque ton papa de coeur expose certains de ses tableaux à Entraigues et assurera donc la permanence pour recevoir les éventuels visiteurs. J'en profiterai pour lire la suite du livre de Patrick Sébastien.

    Allez, mon fils, je vais continuer à faire mes lessives car le temps qui est au soleil va aider pour le séchage.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • C'est le long week-end de Pâques et il a plu cette nuit et il va pleuvoir, nous dit la météo. C'est aussi la St Georges aujourd'hui ; alors, une pensée pour mon beau-frère Georges que je n'oublie pas et que tu as peut-être retrouvé dans ton nouveau monde, mon fils.

    Ce midi, j'irai travailler pour la dernière fois de cette semaine et ce soir, nous emmenons ta mamie dans une ferme auberge "Le mas des vertes rives" ; Monique et Monmon nous y accompagnent et ils ne seront pas déçus car on y mange que des produits de la ferme et copieux.

    Jeudi, je suis allée voir mon généraliste, qui était aussi le tien, parce que ça ne va pas bien dans mon coeur et dans ma tête ; "ne commencerais-tu pas une dépression ?" m'a-t-il demandé. Alors, il m'a prescrit deux médicaments pendant un mois pour me régulariser les nerfs mais pas d'antidépresseurs que je refuse de prendre. Dans un mois, on fera le point et il avisera.

    C'est vrai que plus le temps passe et plus ton absence est dure à supporter. Tout est là pour me dire que j'aurais pu profiter de toi encore une fois ; tiens, par exemple, ton papa de coeur a ressorti le barbecue cette semaine pour faire cuire des saucissettes et des merguez. Et bien, tu serais venu à la maison te tartiner un sandwich de mayonnaise avant d'y insérer les saucissettes. Et moi, j'aurais été heureuse de te voir arriver le sourire aux lèvres, de t'entendre blaguer un moment et de te voir repartir cool rejoindre tes amis sur le jeu World of Warcraft. Maintenant, je regarde désespérément notre allée mais je ne t'y vois pas apparaître.

    Ton papa de coeur me voit "mal" et ne sait plus que faire. Il m'emmène en croisière, il m'emmène à Disneyland, il fait plein de choses pour me changer les idées. J'apprécie beaucoup ses efforts pour me rendre heureuse mais pourrai-je de nouveau être heureuse sans toi pour partager ces bonheurs ? Je ne compte plus sur le temps qui passe pour atténuer la peine parce que c'est le contraire qui se passe. Alors, je vis au jour le jour les sentiments qui m'envahissent ; certains jours, c'est plus supportable.

    Te connaissant, tu dois être en colère contre moi, mon fils. Mais non, je ne me laisse pas aller ! Si c'était le cas, je n'aurais pas fait cette démarche auprès du généraliste pour trouver une solution à mon mal de vivre. Je vais continuer à me battre pour avancer sur ce chemin qui me mène à toi.

    Loin, aussi loin que tu sois
    Et plus loin si je dois,
    J'irai vers ta lumière

    Loin, aussi loin que je peux
    Et plus loin si tu veux
    Par delà les frontières

    Je n'ai pas choisi
    C'est ni le besoin, ni l'envie
    J'ai cette force au fond de moi
    Qui me porte vers toi

    Loin, plus loin que l'au delà
    Où l'horizon se noie
    Dans le ciel et la terre.

    Loin, à des milles et des milles
    Où tout est immobile
    J'offrirai mes prières

    Je n'ai pas choisi
    C'est ni le besoin, ni l'envie
    J'ai cette force au fond de moi
    Qui me porte vers toi

    Loin, au bout de l'espérance
    Trouver la délivrance
    Et du feu et du fer

    Loin, je suis né pour servir
    Pour servir et mourir
    Pour souffrir et me taire

    Loin, loin jusqu'au pied du ciel
    Aux ténèbres éternelles
    J'irai vers ta lumière

    (paroles de la chanson "Loin" interprétée par Michel Sardou)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Me revoilà, mon fils. Mais je ne vais pas m'attarder car j'ai beaucoup de problèmes avec ma connection internet. Alors, je ne voudrais pas qu'elle se coupe avant que j'ai eu le temps de valider mon petit mot pour toi.

    Cet après-midi, nous sommes allés promener ta mamie dans ces paysages de provence que tu aimes tant. Et puis, nous sommes passés à la jardinerie pour acheter des géraniums et des plantes vivaces que nous avons déposés sur ton monument au retour. Le printemps est là et l'envie de fleurir ce monument autrement qu'avec des fleurs artificielles aussi.

    Ma semaine a été trépidante. Beaucoup de boulot à mon retour de congés.

    Mais j'ai quand même trouvé du temps pour aller, jeudi après-midi, au cinéma avec ta mamie et mon amie Marie-Hélène. Nous avions des places pas chères qui expiraient le 15 alors il fallait vite en profiter. Nous avons donc vu

    Que de sang, que de sang...

    Et puis, hier soir, nous étions 11 à table. Ton papa de coeur avait préparé un repas "cochonnailles". Tout le monde s'est régalé et est sorti de table gavé. On avait décoré la cour et sur la table, j'avais mis pour chaque couple, un petit cochon en ardoise sur lequel j'avais inscrit le nom de la soirée et sa date. Un petit souvenir pour eux...

    En parlant de souvenir, ma cop' Kikie nous a envoyé un DVD sur lequel elle a gravé un montage de ses photos prises à Disneyland avec en fond, une musique bien adaptée. Super ! Je l'ai d'ailleurs montré hier soir à nos amis d'ici. Pour ma part, je vais essayer de faire cette semaine le montage des petits films que j'ai tournés là-bas.

    Tu me manques, mon fils. Vendredi, les larmes me sont montées alors que ton papa de coeur préparait les feuilletés apéritif aux saucisses et aux fromages. Tu adorais ça et tu venais régulièrement chercher le saladier plein d'eux que ton papa de coeur t'avait préparés comme en cas que tu grignotais devant ton écran d'ordinateur. Y'a tellement de choses qui me rappellent ce que nous avons vécu avec toi... et tellement de regrets et de douleur en pensant à tout ce que nous aurions pu vivre avec toi. Tiens, je suis sure que tu serais venu parmi nous hier soir ; bien sûr, tu étais là mais nous ne t'avons pas entendu blaguer et rire.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Nous sommes rentrés à la maison depuis hier soir, mon fils. Le retour à la réalité est de plus en plus dur pour moi.

    Il faut dire que nous avons passé de très bons moments chez mes cops et à Disneyland où nous avons retrouvé notre âme d'enfant. Tout est d'ailleurs fait pour ça là-bas, tant au niveau décors que musiques.

    Avec ton papa de coeur, nous avons testé une attraction qui nous a fait monter le coeur jusque dans la gorge ; c'était génial. Mais je n'y suis allée qu'une fois même si ton papa de coeur me sollicitait pour récidiver ; est-ce que je vieillirais ?

    Le temps était de la partie ; à part le premier dimanche, nous avons eu du soleil et encore du soleil.

    Pendant notre séjour, j'ai eu le bonheur de voir ton frère pendant deux bonnes heures. J'aurais voulu que le temps s'arrête... et aussi la certitude de le revoir bientôt mais bon... Je veux y croire fort.

    Sur la route du retour, nous avons récupéré ta mamie chez elle ; nous en avons profité pour l'emmener, elle et sa soeur, dans un petit resto que j'avais découvert à Auxerre et que je voulais faire connaître à ton papa de coeur. Copieux et très bon.

    Et le lendemain, nous nous sommes arrêtés voir ton tonton Didier au centre de traitement ; il est là-bas jusqu'au 21 avril.

    Je reviendrai te parler, mon fils, mais là, j'entends ta mamie qui s'apprête à monter se coucher et comme elle dort dans la pièce où se trouve l'ordinateur, je vais être obligée de l'arrêter.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Ben voilà, mon fils, je termine un jour plus tôt cette semaine de travail et je suis out, hs, vidée...

    Semaine remuante et prise de tête à plusieurs niveaux.

    Ton tonton Didier, toujours dans son centre, a de nouveau attrapé une "crève" qui fiche en l'air le bénéfice des efforts qu'il avait faits jusqu'alors. Il a une permission de sortie pour le week-end qu'il va donc passer chez lui. Tant mieux, il a besoin de recharger ses batteries.

    Les valises sont prêtes ; je vais aller m'allonger et essayer de trouver le sommeil car le réveil sonnera à 6 heures. Et oui... nous avons plus de 7 heures de route pour nous rendre chez ma cop Kikie à Chartres.

    Ce soir, ton papa de coeur est allé porter les clés de la maison à sa soeur qui viendra la garder pendant notre absence. Et ta tatie de coeur s'occupera d'arroser les fleurs sur ton monuments ; aujourd'hui, nous avons mis deux pots de gazanias et deux lauriers.

    Tu viens avec nous, dis, Fab ? Tu dois sentir que je suis perturbée par ce nouveau départ puisque tu m'as fait signe dans la soirée. Avant de partir au boulot, j'ai regardé Ghost Whisperer. Alors que j'étais en train de penser que l'actrice avait beaucoup de chance de communiquer avec les gens décédés, la pub s'est déclenchée. Je me suis tournée vers mon ordi pour patienter ; le réveil affichait 18h03 et, au moment où j'allais cliquer pour aller sur internet, l'écran s'est, par deux fois, éteint quelques secondes puis rallumé. Merci, mon fils.

    J'emmène bien sûr l'appareil photo et le camescope pour ramener des souvenirs ; Disneyland, on arrive ! T'es OK, Fab ?

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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