• Mais non, mon fils, je ne te délaisse pas. Je continue à penser à toi mais venir t'écrire ici, je n'en ai pas le temps matériel en ce moment. Le boulot, le boulot et le diaporama que je dois impérativement finir ce week-end et qui me prend énormément de temps...

    La trame du diaporama est finie ; c'est le convertir en divx qui me pose des problèmes. Les musiques ne veulent pas cadrer correctement mais bon, tu le sais, je suis têtue et je ne lâcherai pas le morceau tant que ça ne sera pas parfait.

    Et puis, ça doit te donner l'occasion de sourire au fait que non, je ne suis toujours pas finie ! Je grave les dvd à chaque projet mais il me faut bien les regarder. Je connais l'histoire par coeur et quand "les nerfs prennent le dessus", je chante aussi et je tape le rythme sur mon bureau. Ben oui, c'est grave, docteur ?

    L'approche de la fête des mères n'est pas non plus étrangère à mon énervement. A chaque fois que j'y pense, je revois parfaitement la dernière fois, en 2008, où toi et ton frère m'avez apporté une composition de fleurs pour cette fête. Dans ma tête, j'avais pensé "pourvu que ce ne soit pas la dernière fois que Fabien soit là pour me la souhaiter !". Mon voeu n'a pas été exaucé. Saloperie de vie ! Et je me souviens très bien aussi de ta façon de m'appeler MA maman alors que l'on savait tous les deux que tes jours étaient comptés sur cette terre. J'en ai encore le coeur qui chavire.

    J'ai oublié de te dire, la dernière fois, que j'ai ouvert un compte au cimetière virtuel. Je mets le lien pour que les gens qui pensent à toi et qui sont trop loin pour se rendre au cimetière réel puissent te fleurir quand ils le souhaiteront :

    CIMETIERE VIRTUEL

    Peut-être me feras-tu un petit signe demain ? J'aimerais tant...

    Ton papa de coeur ne travaillant pas, je pense que nous partirons en fin de matinée pour passer une journée hors la maison qui sera bien triste sans ta visite. Tu nous manques à la folie, mon fils.

    Mercredi sera mon dernier jour de travail ; jeudi sera celui de la préparation des valises et vendredi, celui de l'arrivée de ta tata Evelyne et ton tonton Didier. Et puis, samedi, nous prendrons tous les quatre la route pour la Dordogne.

    Mais avant tout ça, je vais monter à l'étage les pièces d'un meuble qui, assemblées, formeront une commode pour notre chambre ; je me collerai au montage lundi matin pendant que ton papa de coeur sera au travail.

    C'est sûr, mon fils, je trouverai un peu de temps pour revenir ici avant notre départ.

    Je t'aime.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Plus que 10 jours avant mes congés. Je compte, je compte... et ta tata Evelyne aussi, c'est sûr.

    Tu vois, mon fils, je viens te parler ici même si tu ne réponds plus ou ne fais plus de commentaires sur ce que je te dis ou raconte ; et ça, ça me manque.

    Je t'avais dit devoir aller voir le généraliste puisque j'allais tomber en panne des médicaments qu'il m'a prescrits pour me "calmer" ; et bien, il m'a fallu réduire leur prise de 2 à 1 comprimé par jour puisque maintenant, il faut une bonne dizaine de jours avant d'obtenir un rendez-vous. Ben oui, le temps que tu aies un rendez-vous pour un début de grippe, la grippe est guérie toute seule tant bien que mal. Pfff...

    Pour mes maux de tête, c'est mieux ; ils sont moins fréquents. Pour le reste aussi sauf que je me sens très fatiguée, pas seulement physiquement mais aussi moralement. Est-ce le retour des beaux jours qui veut cela ? Il est vrai que faire des ménages par temps trop chaud, c'est pénible. Et ça n'est que le début de la saison ! Moralement, c'est sûrement de trop me poser de questions auxquelles je n'obtiens aucune réponse et ça restera ainsi, je pense, sans réponse, tant que je n'aurai pas franchi le pas que tu as franchi. La médium m'a bien dit "Fabien a tout compris".

    Hier soir, sont venus manger à la maison Irène, Patrick, Annie, Roland, Eliane et Joël, un ami que ton papa de coeur a connu à l'armée. Une belle petite soirée...

    On a parlé de tout et de rien, de peintures aussi. Et forcément, quand on parle peintures, je pense à ton tableau. Quand ta cousine Annie est partie pour le monde d'à côté, on a fait réaliser son portrait par une peintre de notre connaissance. Et puis, on est montés à Lyon pour l'offrir à ta tata et à ton tonton. Toi, tu étais encore bien vivant. Quand on a pris le chemin du retour, j'ai dit à ton papa de coeur "tu te rends compte à quel point ça doit être atroce pour des parents de n'avoir plus qu'un tableau de son enfant ?". Et un an et trois mois après, c'était à mon tour de vivre cela !

    La vie peut être belle mais tout aussi pourrie ; la mienne n'est plus une vie mais une survie. Je ne suis pas un cas unique car j'ai fait connaissance par internet de bien d'autres mamans désenfantées (des mamanges). Elles aussi survivent même si elles ont un ou d'autres enfants. C'est sûr qu'on aime fort le ou les autres enfants mais comment ne pas se sentir amputée d'une partie de soi quand la chair de sa chair nous quitte pour l'autre monde ?

    Cet après-midi, on est allés au cinéma voir, en 3 D

     

    C'était... bien, à mon goût ; j'ai quand même fait une petite sieste dans les débuts.

    Et demain, on va recommencer une semaine pleine de travail entrecoupée par des rendez-vous de droite et de gauche.

    Et ce soir, je vais tenter encore une fois de joindre ton frère au téléphone ; ça me ferait plaisir de lui parler un peu.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Et bien, mon fils, je n'ai eu aucune inspiration cette semaine dernière pour venir te parler ; une semaine de routine, sans plus.

    Pendant le temps que mes boulots me laissent libre, je prépare et peaufine un diaparoma que les jeunes mariés du 11 juin passeront le jour J ; ça ne marche pas comme je veux et je recommence et recommence et recommence... Pfff...

    En même temps, je me suis mise à la recherche, sur internet, des sites à visiter pendant notre semaine en Dordogne ; il nous faut des sites abordables par ton tonton Didier.

    Hier midi, nous sommes donc allés manger le couscous chez notre ami Jean-Luc ; était aussi présent un couple dont j'ai fait la connaissance alors que je faisais partie d'une association qui avait pour vocation de venir en aide aux malades alcooliques ; cette association n'existe plus aujourd'hui mais certains membres sont restés en contact, comme nous avec Jean-Luc et Jean-Luc avec ce couple. Bref, pour le couscous, on s'est régalés et merci encore, ami Jean-Luc (je sais qu'il me lit), pour ce bon dimanche.

    Ce même jour, tes tontons Hervé et Didier, ainsi que leur petite famille respective, étaient réunis pour fêter leurs anniversaires qui se suivent d'un jour ; de mon côté, je n'ai pas réussi à joindre ton frère pour lui souhaiter le sien : pas grave, j'ai laissé un message sur son répondeur.

    Et c'est encore une semaine qui recommence aujourd'hui ; plus que 16 jours avant mes congés, puis notre départ le 4. J'ai hâte, j'ai hâte.

    Il me faut téléphoner à ma coiffeuse à domicile pour qu'elle "m'arrange" avant notre départ, ainsi qu'à la pédicure. Et aussi à notre généraliste puisque les médicaments qu'il m'a prescrits se terminent en fin de semaine. M'ont-ils calmée ? Bof. Moins de maux de tête, oui, mais pour les angoisses, c'est pas le top. Je vais voir avec lui s'il juge nécessaire que je les continue ou pas.

    Plus le temps passe et plus ton absence s'avère dure à supporter. Je me sens mal, mal au fond de moi et je me demande souvent quelle est donc ma mission sur cette terre pour devoir continuer à vivre cette souffrance. Tu me manques atrocement, mon fils.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • 23 jours, mon fils, avant les prochaines vacances ; celles-là, nous les passerons en Dordogne en compagnie de ta tata Evelyne et ton tonton Didier. Nous avons loué une maison pour une semaine à la campagne, pas très loin de Sarlat.

    Aujourd'hui, nous avons fait un aller retour chez nous/chez ton tonton pour lui porter notre vélo d'appartement afin qu'il continue les exercices qu'on lui faisait faire dans son centre de traitement. Ton tonton Hervé est venu prêter main forte pour monter l'engin au troisième étage sans ascenseur.

    Et puis, au retour chez nous, je suis allée à la clinique vétérinaire faire le ménage pour lequel ton papa de coeur m'a aidée, ce qui m'a permis de sortir à la même heure que d'habitude.

    Ce week-end a été cool. Ton papa de coeur travaillait dimanche matin et, après qu'il se soit reposé en début d'après-midi, nous sommes allés au cinéma voir un film en 3D.

    Un bon film d'aventures et de fiction ; on ne s'ennuie pas pendant les 2 heures qu'il dure.

    Dimanche midi prochain, nous sommes invités à manger le couscous chez notre ami Jean-Luc, couscous fait maison par lui, mon cher.

    Je sais que la semaine va encore passer à une vitesse folle ; elle va être marquée par 3 évènements :

    l'anniversaire de ton frère le 11 mai

    l'anniversaire de ton tonton Hervé le 13 mai

    l'anniversaire de ton tonton Didier le 14 mai.

    Je vais aller me coucher et tenter de dormir plus longtemps que la nuit dernière parce que demain, le réveil sonne à 6 heures.

    Je t'aime, mon fils.

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Ce matin, je suis allée au boulot une heure plus tôt pour en sortir une heure plus tôt ; j'avais rendez-vous chez l'ophtalmologiste pour un contrôle de mon glaucome que l'on surveille puisqu'une de mes grands-mères est devenue aveugle à la suite de cette maladie. Pas d'évolution dans le négatif ; en fait, ma tension des yeux est exactement la même qu'il y a deux ans.

    Et sur le chemin du retour, mes pensées ont dévié vers toi, vers un problème que tu as eu avec tes yeux. Tu avais alors ton scooter et tu étais parti avec tes copains pour une journée au bord de la mer. Sur la route pour y aller, alors que tu roulais, un intrus est entré dans un oeil. Tu as passé toute la journée avec ça et tu as fait la route du retour bien gêné par ce problème. Ton oeil était rouge, rouge tant tu l'avais "trifouillé" pour en extraire l'intrus. Ni une ni deux, ton papa de coeur et moi t'avons fait monter dans la voiture et nous voilà partis pour les urgences de l'hôpital (ben oui, c'était un dimanche soir). On a bien patienté puis l'interne t'a fait entrer en consultation. Tu avais tellement frotté ton oeil que l'intrus s'était planté dans la cornée et qu'on n'aurait jamais pu l'enlever nous-mêmes. On t'a mis des gouttes dans l'oeil pendant plusieurs jours et puis, tout est rentré dans l'ordre.

    Ce souvenir m'amène à un autre souvenir. Encore une sortie avec tes copains alors que ton papa de coeur et moi étions allés nous promener dans les paysages de provence et toujours un dimanche. A notre retour de balade, nous t'avons trouvé allongé sur le canapé, ton frère inquiet à tes côtés. Quand on te posait des questions, tu répondais complétement "à côté de la plaque". J'ai su après que tu avais fait une chute et que ta tête avait claqué par terre. Montée dans la voiture et direction urgences de l'hôpital où l'interne t'a gardé une nuit en surveillance pour commotion cérébrale. C'est après ça que j'ai investi dans un téléphone portable afin d'être joignable à tout moment.

    Avec toi, on les a connus et parcourus, les hôpitaux. Mais ça n'a malheureusement pas toujours été pour des broutilles. Et c'est d'ailleurs dans un de ces hôpitaux que tu nous as quittés, toi qui aurais préféré le faire chez toi. Ton état physique et de douleur ne l'a pas permis.

    Vois-tu, mon fils, à quoi j'en arrive à penser rien que pour une visite chez l'ophtalmo ? Et c'est toujours comme ça. Il suffit d'une chose qui me rappelle que... et me voilà partie.

    La semaine est bien entamée. Ce dimanche matin, ton papa de coeur travaille. Lundi, nous ferons un aller retour Lyon pour porter le vélo d'appartement à ton tonton Didier. Il a vu l'oncologue hier pour un contrôle de sa gorge : RAS. Par contre, son dentiste n'a pas voulu prendre de risques pour ses dents ; il l'envoie consulter au centre Léon Bérard à Lyon : pas de rendez-vous avant le 15 juin ; jusque là, il faudra donc mouliner tous ses aliments. Pfff... c'est de plus en plus dur de se faire soigner maintenant.

    Je vais maintenant m'occuper d'installer le nouveau téléphone avec répondeur puisque l'ancien ne tient plus la charge et qu'il arrive régulièrement que nos conversations avec nos correspondants soient coupées. Si tu avais été là, tu aurais fait ce qu'il fallait en deux minutes ; moi, je vais sûrement galérer...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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