• C'est mardi et je rentre du boulot ; j'y retournerai ce soir. Le week-end a passé à la vitesse éclair.

    Nous nous sommes régalés à la ferme auberge samedi soir. Il était 1 heure du matin quand nous sommes rentrés.

    Et le dimanche, ton papa de coeur ne travaillait pas. Après une grasse matinée pour moi et un petit repas le midi, nous avons pris la route pour une balade ; il faisait chaud... très chaud (38° à l'extérieur) mais la voiture est climatisée. Nous sommes allés du côté d'Apt et avons visité le village de Viens dont la femme du prof peintre nous avait dit du bien.

    Et puis, nous avons poussé jusqu'à St Trinit où nous nous sommes désaltérés, puis jusqu'à Sault où j'ai pu photographier des champs de lavande.

    Dans la voiture, nous avions allumé l'autoradio et alors que je pensais "Fabien ne verra jamais plus tous ces beaux paysages de sa provence.", la chanson... ta chanson Angels s'est déclenchée. Merci, mon fils, de ne pas me laisser aller à des pensées négatives.

    A notre retour, nous nous sommes arrêtés au cimetière et avons arrosé toutes les fleurs qui ornent actuellement ton monument.

    Cette semaine va être "particulière" puisqu'elle va osciller entre boulots et détente ; mon patron vétérinaire est en congés et j'irai donc à son domicile mercredi matin mais pas vendredi matin.

    Et puis, en ce moment, ce sont les festifourires dans la ville. Dimanche dernier, Gugus Band animait le marché hebdomadaire. Jeudi soir, nous allons, avec Bernadette, Elie, Marie-Hélène, Georges et Viviane, voir une pièce de théâtre "ToizéMoi fêtent leur divorce" : ça a l'air rigolo. Vendredi soir, ton papa de coeur repart avec les 4 premiers voir Vincent Moscato qui fait son show : moi et Viviane, on sera au boulot. Samedi soir, on ira avec ceux de jeudi + Jacques voir le spectacle de Chantal Ladesou "j'ai l'impression que je vous plais" : on devrait rire aussi. Tous ces spectacles sont gratuits et se passent au boulodrome. Tu viens avec nous, dis ?

    Et dimanche midi, on sera chez Nathalie et Laurent pour manger les grives. Pfff...

    Allez, mon fils, je vais tenter de téléphoner à ta mamie ; la dernière fois que je l'ai eue en ligne, c'était pour son anniversaire.

    Ci-après, un texte que j'ai trouvé sur internet et qui dit tout :

    La perte d'un enfant

    Il n'y a rien de plus grand

    C'est un cri du coeur

     C'est une profonde douleur

     

    C'est un sentiment indescriptible

    Une souffrance indélébile

    Un manque irremplaçable

    Un souvenir ineffaçable

     

    C'est un sang empoisonné

    Un froid glacé

    Une âme déchirée

    Une vie entière gâchée

     

    Meurtri par une absence

    Plus rien n'a de sens

    mais il faut continuer

    Continuer pour l'être aimé

     

    Pour l'être tant pleuré

    Pour lui dont le coeur s'est arrêté

    Car quand arrivera le rendez-vous

    Il doit être fier de vous

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Hé bien, mon fils, ça fait déjà deux semaines que nous sommes rentrés de notre séjour en Dordogne avec ta tata Evelyne et ton tonton Didier.

    En parlant de ton tonton, il a passé un bon moment à l'hôpital hier pour se faire arracher des dents ; ta tata m'a envoyé un sms sur le soir pour me dire que tout s'est bien passé. Je leur passerai un coup de fil tout à l'heure.

    Ma semaine de travail a été plus cool que la précédente. Lundi soir, à la clinique vétérinaire, j'ai revu l'amie qui jouait avec toi à la cité Establet ; on a de nouveau parlé de toi et elle m'a demandé où se trouve ton monument au cimetière pour pouvoir y déposer quelques fleurs. Elle était désolée car, cette fois-ci, je n'ai pas réussi à contenir les larmes qui me perlaient aux yeux. Mais bon...

    Et pendant que j'étais là-bas et que je parlais avec elle, ton papa de coeur avait, à la maison, la visite de ton amie Coralie ; ils ont parlé de tout et de rien, m'a-t-il dit.

    Jeudi après-midi, on est allés aux Jardins de Provence et on a acheté des gros pots de pourpiers pour remplacer ceux de gazanias plus très beaux sur ton monument et pour en mettre un sur le monument de la famille à ton papa de coeur. Et puis, du coup, ton papa de coeur m'a offert un beau bouquet de fleurs qui trône maintenant sur la table de cuisine, la table que tu t'étais offerte au début de ta maladie et que je tiens absolument à garder avec tes chaises ; ça me rappelle que, malgré la maladie, tu continuais à faire des projets et donc que tu ne voulais pas quitter ce monde... tu ne voulais pas nous quitter.

    Ce soir, on sort encore, mon fils. On va manger dans la ferme auberge de Chateauneuf de Gadagne avec les collègues peintres de ton papa de coeur et leurs conjoints. On va encore se régaler, hein, mon fils ?

    Et le week-end prochain, on est invités chez ta soeur de coeur à manger les grives, "les oiseaux" comme ils disent. Et le suivant, c'est chez ta tatie de coeur qu'on mangera la paëlla. Bref, pas de repos pour l'estomac.

    Tu vois, mon fils, y'a tant de moments que tu aurais pu partager avec nous mais je comprendrai sûrement plus tard, quand je te rejoindrai, pourquoi il a fallu que tu partes si tôt.

    Je t'aime, mon fils.

    Quand un enfant disparaît
    C'est une partie de soi
    Qui part aussi vers l'au -delà.
    Et pourtant,il faut rester sur terre,
    Vivre et faire semblant
    D'etre là tout entière!

    Que de fois il m'arrive
    D'avoir l'impression de me retrouver
    Entre ciel et terre.

    D'ici-bas je me sens absente,
    Ne sachant plus très bien
    Le monde qui est le mien.
    Mes efforts semblent vains
    Pour essayer de te rejoindre.
    Es-tu tellement loin?

    Non,mais voilà
    Une autre partie de moi
    Me retient ici-bas.

    Est-il possible de vivre ainsi, partagée
    Entre deux mondes si distants,
    Les disparus et les présents ?
    Où en trouver la force ?

    Tout simplement dans l'espérance

    de te retrouver un jour, mon fils



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  • Un nouveau lundi, mon fils ; une semaine qui reprend. Et c'est fou à quelle vitesse elles filent, ces semaines.

    Celle qui vient de se terminer n'a pas été de tout repos. J'ai repris mon emploi dans chacun des 3 endroits où je fais le ménage et j'y ai trouvé de quoi m'occuper largement après une absence de 10 jours, surtout à la clinique vétérinaire. Mardi dernier, j'ai loupé le début de Dr House car, malgré que j'avais dit à mon patron partir en temps et en heure pour le voir, ma conscience professionnelle m'a empêchée de le faire avant que les sols ne soient complètement décrassés. Et pour ça, j'en ai "bavé".

    Toute la semaine, je me suis occupée du ménage chez les autres mais maintenant, il me reste ici une grande panière de notre linge à repasser ; je vais m'y attaquer après ce petit mot que je t'adresse.

    Hier midi, plus de 30 personnes se sont réunies pour fêter les 50 ans d'Irène. Elle n'était pas du tout au courant qu'elle trouverait tout ce petit monde chez elle en rentrant du marché ; je pense qu'elle se souviendra longtemps de cette journée surprise de laquelle nous sommes rentrés à plus de 22 heures.

    Et samedi soir prochain, nous serons encore une bonne trentaine à partager un repas dans la petite ferme auberge de Chateauneuf de Gadagne : tous les ami(e)s peintres de ton papa de coeur qui fêteront la fin de la saison de peinture.

    Tu vois, mon fils, toujours quelque chose pour occuper notre temps de repos ; et c'est certainement très bien puisque le cerveau cogite moins pendant ce temps-là. Oh, bien sûr, il pense à toi ce cerveau, à chaque moment de ma vie, comme il pense à ton frère. Comment le cerveau d'une maman ne pourrait-il pas penser à ses enfants ? Mais il n'a pas le temps de formuler des regrets.

    Avant de déplier ma table à repasser, je vais vite aller chez Interflora (par internet) pour faire livrer demain un bouquet de fleurs ; et oui ! 21 juin, c'est le jour de l'été, celui de la fête de la musique mais aussi, celui de l'anniversaire de ta mamie : 82 ans cette année.

    Ah ! J'oubliais de te dire le coup au coeur que j'ai eu jeudi matin dernier alors que je nettoyais les vitres extérieures de la salle d'attente à la clinique vétérinaire : une jeune cliente est sortie de la clinique après la consultation du vétérinaire et m'a interpelée ; "Vous ne me reconnaissez pas ? J'habite à la cité Establet et je jouais avec votre fils quand vous y habitiez." "Vous jouiez avec Fabien ?" "Oui, d'ailleurs, comment va-t-il et que devient-il ?". Et mon coeur battait fort quand il m'a fallu lui dire que tu es devenu une étoile depuis presque 3 ans. Elle n'était pas au courant. Dès qu'elle m'a quittée, j'ai foncé dans le fond de la clinique pour laisser couler les larmes que j'avais réussi à retenir jusque là.

    Dois-je te répéter que tu nous manques ?

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Voilà, mon fils, nous sommes rentrés de congés et ce matin, ton papa de coeur et moi avons repris le boulot. Bouh, que c'est dur de reprendre le rythme ! En plus, je ne te raconte pas le travail que je vais avoir pour remettre propre la clinique vétérinaire. Les sols sont "pégueux", entre autres. Mais hors de question que je m'éternise ce soir à les nettoyer à fond parce que je ne louperai pas Dr House ; mon patron est déjà prévenu.

    Ton monument au cimetière avait lui aussi bien besoin d'un coup de nettoyage après le vent et la pluie de la semaine ; j'ai fait le plus gros hier après-midi et tout à l'heure, nous irons refleurir les barquettes de côté avec des pourpiers de toutes les couleurs.

    J'aurais pu venir ici hier mais je n'en avais pas la motivation : un gros coup de cafard et cette chaleur !!! Un sommeil hâché pendant les deux dernières nuits ; je me suis levée 3 ou 4 fois lors de chacune d'elle et donc, dur dur quand le réveil a sonné à 6 heures ce matin.

    J'ai bien pensé à toi pendant notre séjour à plus de 500 kms de la maison et je trouve que les congés perdent à chaque fois un peu plus de saveur depuis que je sais que je ne te retrouverai pas au retour.

    Bien sûr que je peux te dire que les paysages de la Dordogne sont beaux, que l'herbe y est verte, qu'on avait une super petite maison perdue au milieu de la nature pour se loger, qu'aucun bruit ne venait nous réveiller le matin, qu'on a fait de belles balades, que le foie gras, le confit de canard, l'omelette aux cèpes (on en a fait une cure, ton tonton Didier et moi), les pommes de terre sarladaises, bref tout était délicieux ; pour preuve, je rentre avec 2 kgs en plus. On a bénéficié d'un "beau" temps, pas trop chaud pour moi et on a eu de la pluie que le mardi ou certaines nuits. Le matin et le soir (la journée, on visitait), on avait la visite des lapins et des biches qui gambadaient dans les prés voisins. Bref, un très bon et reposant séjour à mon goût.

    Voilà, je te l'ai dit mais je ne peux plus partager avec toi, te voir sourire, me taquiner, et tant d'autres choses...

    J'ai bien aussi quelques photos pour illustrer ce que je te raconte :

    Notre petite maison dans la prairie

     
    Petit déjeuner au soleil
     
    A table !
     
    En balade

    Tu me manques, mon fils... tu nous manques... Rien ne sera jamais plus comme avant...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Et voilà, mon fils, je suis en congés depuis hier soir ; mais je ne le réalise pas encore.

    Aujourd'hui, j'ai mis la touche finale au fameux diaporama ; et sais-tu combien de temps il dure ? Il dure 14 minutes et 53 secondes. Un hasard ?

    Et puis, dimanche, c'était la fête des mamans. La veille au soir, je me suis branchée sur l'émission de Patrick Sabatier qui s'intitulait Chère maman. J'en ai râté le début et quand je me suis assise devant la télé, des inconnus dans la rue souhaitaient bonne fête à leurs mamans. Devine ce qui m'a fait sourire et me dire que tu as voulu que je regarde cette émission pour me faire passer un message ? En musique de fond pendant ces messages, c'était ta musique : somewhere over the rainbow. Chaud au coeur, j'ai eu. Merci, mon fils.

    Cet après-midi, je me suis attelée à faire le repassage et j'ai commencé à remplir la valise. Demain, j'y mettrai la touche finale.

    Ta tata Evelyne et ton tonton Didier arrivent en fin de matinée. Nous mangerons un morceau tous les trois seulement puisque ton papa de coeur travaillera jusqu'à pas d'heure. Et puis, ma coiffeuse à domicile arrivera pour nous arranger, ta tata et moi. Ensuite, ton tonton et moi irons nous faire couper les ongles et dorloter les pieds chez la pédicure. Le soir, nous emmènerons nos colocataires de vacances manger à notre ferme auberge préférée où ils auront une surprise pour le dessert (ben oui, tous les deux ont leur anniversaire en mai, hein ?).

    Et puis samedi matin de bonne heure, nous prendrons la route pour la Dordogne en espérant que le temps nous fera meilleure figure que ces deux derniers jours ; mais bon, l'important est de changer d'air en bonne compagnie, non ?

    Cette fois-ci, c'est notre ami Georges et sa femme Marie-Hélène qui viendront garder la maison et arroser les fleurs.

    Nous rentrerons le samedi 11 dans la soirée avec des souvenirs plein la tête et bien sûr, des photos et des films. Mais ne parlons pas déjà du retour qui fâche, hein ?

    On compte sur toi pour nous accompagner comme tu l'aurais peut-être fait si tu étais encore présent physiquement près de nous. Et oui, il y a tant de choses que j'aurais aimé que tu connaisses. Tu es parti bien trop tôt. Mais peut-être es-tu en train de me dire que tu es heureux là où tu es maintenant ? Je suis peut-être égoïste de penser que tu serais mieux avec nous ? Que de questions sans réponse...

    A très bientôt ici, mon fils. Tu ne quittes pas mes pensées, ni ton frère d'ailleurs que j'embrasse s'il passe par ici. Je vous aime, mes fils.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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