• Une semaine déjà que je ne suis pas venue te parler ici mais ça ne m'empêche pas de penser encore et toujours à toi, mon fils.

    Dimanche dernier, je t'écrivais alors que ton papa de coeur chassait. Quand il est rentré, il m'a proposé d'aller à Courtepaille manger une grosse andouillette/frites. Au retour à la maison, il s'est reposé un peu avant qu'on reparte pour le cinéma où nous sommes allés voir le film qui se déroule sur le bateau que nous prendrons lundi dans 4 semaines :

    bienvenue a bord

    Je n'aime pas beaucoup Franck Dubosc mais là, ça a passé car moins prétentieux que d'habitude à mon goût ; par contre, j'ai apprécié Gérard Darmon. Un film à regarder pour se détendre et avec quelques bons moments d'humour.

    Lundi, j'ai repris la semaine de boulot. Mercredi soir, en voulant brancher le petit radiateur de la salle de bains, j'ai fait un faux mouvement et me suis bloquée le dos. Ouille, ouille, ouille. Je ne te dis pas comment j'ai pensé à toi qui a souffert puissance + pendant 9 mois ; je te promets que ça aide à relativiser et à se dire qu'on n'a pas à se plaindre. J'ai obtenu un rendez-vous chez l'ostéopathe le vendredi fin de matinée. En attendant, je suis allée travailler tant bien que mal et j'ai la chance d'avoir des collègues sympas qui m'ont donné un coup de main. Je revois l'ostéopathe le 7 novembre.

    Samedi matin, je me sentais mieux et heureusement, car j'avais une soirée italienne prévue le soir même à la maison. Ta tata Evelyne et ton tonton Didier sont arrivés vendredi dans la soirée et m'ont bien aidée à préparer la soirée. Quelques photos :

    bienvenue chez nous pour la soirée italienne
    petit menu sympa
    no comment...
    no comment....
    les pâtes aux couleurs de l'italie
    le drapeau italien

     
    Et puis, j'ai été gâtée par les ami(e)s ; je te mets une photo de leurs cadeaux et j'ai glissé au milieu TA rose qui a toujours la tête bien droite même si son rouge noircit ; de sa tige, sortent des pousses de feuilles.
    j'ai été gâtée ! merci à toutes et tous.

    On s'est couchés vers 2 heures du matin mais ça n'a pas empêché ton papa de coeur et ton tonton Didier de se lever pour regarder la finale du rugby. Je suis certaine que ton papa de coeur a pensé à toi car tu avais l'habitude de venir regarder les matchs avec lui.

    Je vais mettre la table et quand nous aurons mangé un morceau au retour de ton papa de coeur, il me mènera chez Bernadette, ta tatie de coeur, pour que je lui explique le "maniement" d'un ordinateur : et oui, elle s'y met elle aussi.

    Je t'aime, mon fils, et, à chaque fois que l'on fait une soirée comme celle-là, je pense à toi qui te serais très certainement joint à nous. Et c'est dans ces moments-là que ton absence physique se fait encore plus sentir.

    amour-coeur-00005


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  • Je vais commencer par dire au revoir à une amie internaute, Hélène d'Espagne, qui est partie te rejoindre le 1er octobre ; je n'ai appris la nouvelle que cette semaine. Elle était elle aussi atteinte d'un cancer et ne donnait plus signe de vie depuis quelques temps malgré les nombreux messages que ses amis laissaient sur sa page facebook. Au revoir, Hélène, tes petits mots emplis de gentillesse nous manqueront. Sois heureuse dans le monde sans souffrance où nous nous rendrons tous un jour.

    J'intitule cette page "merci, mon coeur" parce que, oui, mon coeur, je te dis merci, merci, merci du temps que tu as bien voulu consacrer à me parler par l'intermédiaire de la médium.

    C'était vendredi à 14h30. J'ai appelé la médium comme convenu avec elle mais j'étais très impressionnée, émue, et pourtant c'était la troisième fois que je le faisais depuis ton départ. Et puis, j'avais peur de te déranger là où tu vis maintenant et je lui ai donc posé la question ; elle m'a rassurée en me disant que si je te dérangeais, tu ne prendrais pas la peine de répondre à l'appel.

    De nouveau, elle m'a parlé de choses dont seuls toi et moi pouvions avoir connaissance. Tu étais bien là pour les lui dire.

    Elle m'a appris que ce sont les liens d'amour que l'on a entretenus avec les personnes tout au long de notre vie sur cette terre qui font que l'on se retrouve dans ton monde. Les liens de famille ou de mariage n'ont rien à voir là-dedans.

    Tu lui as fait me demander si je vois tous les signes que tu m'envoies. Oui, je les vois, mon fils.

    Il y a plus d'une semaine, ton papa de coeur a récupéré dans son magasin un bouquet de roses multicolores qui allait être jeté. Au bout de 3 ou 4 jours, les feuilles se sont flétries et les têtes des roses se sont affaissées, SAUF pour une que j'ai toujours d'ailleurs : une rose rouge qui reste bien vivace et dont les feuilles sont encore vertes. Une preuve que tu nous aimes toujours, mon fils. Du coup, hier, ton papa de coeur m'a offert un autre bouquet de roses rouges pour lui tenir compagnie.

    imgp0996_comp

    Et puis, tous ces 3 qui continuent à rythmer ma vie et celle de ton papa de coeur maintenant. La médium m'a demandé si le 3 représentait quelque chose d'important pour toi. Sur le coup, je lui ai dit que le 3 était la date de ton départ pour l'autre monde mais, après réflexion, le 3 est aussi la date de mon mariage avec ton papa de coeur et je sais que ce mariage était très important pour toi qui l'aimais beaucoup.

    Et nous, mon fils, on est heureux parce qu'on sait maintenant que notre amour pour toi est réciproque et qu'on te retrouvera forcément.

     

    La mort n'est rien,

    je suis seulement passé, dans la pièce à côté.
     
    Je suis moi. Vous êtes vous.
    Ce que j'étais pour vous, je le suis toujours.
     
    Donnez-moi le nom que vous m'avez toujours donné,
    parlez-moi comme vous l'avez toujours fait.
    N'employez pas un ton différent,
    ne prenez pas un air solennel ou triste.
    Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
     
    Priez, souriez,
    pensez à moi,
    priez pour moi.
     
    Que mon nom soit prononcé à la maison
    comme il l'a toujours été,
    sans emphase d'aucune sorte,
    sans une trace d'ombre.
     
    La vie signifie tout ce qu'elle a toujours été.
    Le fil n'est pas coupé.
    Pourquoi serais-je hors de vos pensées,
    simplement parce que je suis hors de votre vue ?
    Je ne suis pas loin, juste de l'autre côté du chemin.
     

    Canon Henry Scott-Holland (1847-1918), traduction d'un extrait de "The King of Terrors", sermon sur la mort 1910
    Quelquefois attribué à Charles Péguy, d'après un texte de Saint Augustin

     

     


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  • C'est moi, mon coeur. Une semaine entière que je ne suis pas venue te parler ici alors que tu ne quittes pas mes pensées. Une semaine encore bousculée, tant par le travail que par des "loisirs".

    Mercredi après-midi, sont arrivés à l'improviste Lucien, le prof de peinture de ton papa de coeur, et sa femme Noëlle. Ils avaient décidé de partir en croisière avec nous mais ne savaient pas comment faire pour réserver : ce sera leur toute première. Je me suis donc occupée de téléphoner à notre agence de voyage pour leur obtenir les mêmes conditions que nous et vendredi, j'ai reçu confirmation qu'ils sont eux aussi surclassés et qu'ils bénéficieront d'une cabine avec grand balcon au 8ème étage du navire.

    T'ai-je dit que ce navire, ce sera le Costa Atlantica sur lequel a été tourné le film Bienvenue à bord actuellement sur les écrans de cinéma ?

    costa atlantica

    On leur a ensuite dit grosso modo comment s'organiser pour ne pas avoir de problèmes lors de leur croisière, à savoir emporter suffisamment de vêtements légers comme chauds et imperméables parce qu'on ne sait pas quel temps on aura lors des escales. Bref, on se reverra pour tout ça d'ici le 21 novembre.

    De 4 au départ de cette croisière, on se retrouve maintenant à 8 : plus on est de fous, plus on rit, dit-on et de toutes façons, je compte bien profiter à fond de cette nouvelle échappée même si je sais que le retour à la réalité sera très dur.

    Ce soir-là, j'ai donc décidé de ne pas aller travailler et d'y aller le lendemain matin très tôt. Ton papa de coeur est allé prévenir mes collègues qui m'ont gentiment vidé les poubelles et fermé la clinique.

    Avec Lucien et Noëlle, on est partis manger au restaurant chinois dans la zone d'Auchan près de chez nous. Je ne sais si c'est une coïncidence mais j'ai été malade "comme une bête" pendant les deux jours suivants : dans le doute, je n'y retournerai plus. Bien sûr, ça ne m'a pas empêchée d'aller bosser mais mes collègues et patrons étant prévenus, ils s'arrangeaient à me laisser libre l'accès aux toilettes. Lol.

    Et puis, je commence à préparer la décoration pour la soirée italienne qui se fera chez nous samedi en quinze. Je suis contente car ta tata Evelyne et ton tonton Didier y participeront. Nous serons une dizaine. Ton papa de coeur a déjà prévu le menu et nous ne mourrons pas de faim, c'est sûr.

    Tu vois, mon coeur, on s'occupe, on s'occupe. Comme le dit si bien Patrick Sébastien dans son livre Dehors, il fait beau... hélas !, "Hors de question de me poser ou de me reposer. Je n'existe qu'actif. Si je m'arrête, je tombe. Mes chagrins, mes doutes et mes deuils m'ont fait toupie. Alors, je tourne... Bien obligé."

    J'ai eu la médium au téléphone et lui ai envoyé ce qu'elle m'a demandé et entre autres, une photo de toi. J'attends maintenant qu'elle m'appelle pour qu'on fixe un rendez-vous téléphonique d'une heure à un moment calme pour moi. Tu seras là, dis, mon fils ?

    Hier après-midi, on est allés faire nos emplettes aux Jardins de Provence. Au retour, on a déposé une plante sur le monument de la famille de ton papa de coeur et deux cyclamens sur le tien. J'y ai récupéré les barquettes de fleurs fânées et, pendant que ton papa de coeur ira à la chasse tout à l'heure, j'y planterai des pensées de toutes les couleurs. Et on te portera tout ça ce soir ou demain après-midi.

    La semaine qui vient devrait être plus calme quoique... ton papa de coeur a prévu d'occuper mon temps libre à faire toutes les affiches de promotion pour son rayon boucherie.

    Je t'aime très fort, mon fils, et j'aime ton frère à qui j'ai laissé un message sur son répondeur hier soir.

    Quand on perd ses parents, 
    on s'appelle orphelin 
    Quand on perd son épouse, 
    alors on s'appelle veuf 
    Quand on perd sa jeunesse, bien 
    entendu, c'est vieux que l'on devient 
    Mais quand on perd son gamin, 
    y a pas de mot 

    Il n'y a pas de nom pour décrire le père 
    Celui qui borde son garçon au cimetière 
    Jamais un seul poète, un seul pasteur, 
    jamais un seul auteur 
    N'a eu assez de lettres 
    pour tant d'douleur 

    Quand on perd la raison, 
    bien sûr on s'appelle fou 
    Et puis on s'appelle pauvre à perdre 
    trop de sous 
    Quand on perd la mémoire, tout d'suite 
    on est qualifié d'amnésique 
    Mais y a des choses qu'aucun mot 
    n'explique 
    On aura beau fouiller les plus vieux 
    dictionnaires 
    Posséder le plus vaste des vocabulaires 
    Décortiquer Baudelaire, jusque sous 
    terre, jusqu'à son dernier vers 

    Il n'y a pas de mot, pas de manière 
    D'appeler le parent d'un enfant 
    qui n'est plus 
    Il n'y a pas de mot pour ça qui soit connu 

    Quand on perd ses parents, 
    on s'appelle orphelin 
    Quand on perd son mari, 
    alors on s'appelle veuve 
    Quand on perd son petit, 
    c'est évident, il n'y a pas de mot 

    Pourtant y en a des mots 
    qui nous émeuvent 
    Mais là, y en a aucun, y a vraiment 
    rien à dire 
    On ne sait même plus trop 
    si on a l'droit de vivre 
    Mais bon on vit quand même, on vit tout 
    simplement pour n'pas crever 
    On rit pour n'pas pleurer 
    des flots sans rive 

    Oui, on vit parc' que lui, 
    il n'pourra plus le faire 
    On vit parce qu'on s'dit que sans doute, 
    il en s'rait fier 

    Quand on sauve un enfant, 
    on s'appelle héros 
    Mais quand on en perd un, y a pas de mot 
    Pas de mot


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  • Nous voilà en octobre ; cette nuit, il m'a fallu fermer la fenêtre de la chambre et remettre la clim car j'avais trop chaud ; la météo nous annonce encore des 35° en début de semaine. Pas rigolo pour travailler.

    Je n'avais pas grand chose à te raconter cette semaine ; la routine : boulot, dodo, boulot, dodo.

    Ton papa de coeur est resté à la maison mercredi ; depuis lundi, il était bloqué au niveau du dos et le kiné ne pouvait pas le recevoir avant mercredi fin de matinée. Consciencieux professionnel comme il est, il a fallu qu'il aille quand même travailler mardi mais j'ai réussi à le persuader de rester tranquille mercredi. L'intervention du kiné ne porte pas les mêmes fruits que d'habitude ; il souffre toujours. S'il est toujours dans le même état demain matin, j'appelle le généraliste.

    Depuis mon dernier passage ici, ta tata Evelyne m'a envoyé les photos qu'elle avait prises à la ferme auberge ; je t'en mets quelqu'unes.

    septembre 2011 au resto 010_comp
    septembre 2011 au resto 003_comp
    septembre 2011 au resto 004_comp
    septembre 2011 au resto 005_comp
    septembre 2011 au resto 007_comp
    septembre 2011 au resto 008_comp

    Et puis, j'ai repris contact par mail avec la médium de la région parisienne ; ça fait maintenant 2 ans et 3 mois qu'a eu lieu mon dernier contact avec toi par son intermédiaire. J'ai envie de recommencer et j'espère que tu es d'accord pour me parler, mon fils. Elle me demande de lui téléphoner et je le ferai dès demain matin.

    Tu me manques trop et ton frère aussi me manque ; je tarde à l'appeler pour voir s'il le fera lui-même mais je crois que mes espoirs vont être vains. Je l'aime autant que je t'aime.

    Je suis sure que je te reverrai le jour où je fermerai définitivement les yeux alors pourquoi n'aurais-je pas l'espoir qu'un jour, nous nous retrouverons lui et moi. Mais que de temps perdu alors qu'on sait que le temps perdu ne se rattrape jamais.

     

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