• Oui, mon coeur, je prends une pause de quelques instants pour venir te parler ici, chose que je n'ai pas fait depuis le début du mois.

    Non pas que je ne pense pas à toi, oh non ! Au contraire, je parle souvent de toi et du manque de ta présence physique lors de mes rendez-vous avec le psy.

    Je suis toujours en arrêt de travail et j'avale chaque jour mes antidépresseurs et mes cachets contre l'anxiété. Quand je suis allée chez notre généraliste il y a une semaine, je lui ai expliqué avoir souvent des maux de tête. C'est le stress, m'a-t-il dit. Et bien, qu'est-ce que ce serait si je ne prenais pas mes cachets, lui ai-je dit en souriant. Bref, je prends un dafalgan quand le mal de tête ne veut vraiment pas s'évaporer seul.

    La semaine dernière, nous avons passé une excellente journée du samedi chez ta tatie de coeur (Bernadette) et ton tonton de coeur (Elie). Elle nous avait concocté une fideuà. Si tu ne sais pas ce que c'est, voilà la définition : Spécialité culinaire valencienne, inventée par les pêcheurs du Grau de Gandie, la fideuà, prononcé [fide'wa], est un plat de pêcheur à base de vermicelles cuits dans un bouillon de poisson parfois agrémenté de morceaux de calmars ou seiches. C'était un vrai délice. Le soir, il y avait un match de rugby à la télévision. Nous sommes donc restés chez eux et j'ai donc remangé de ce plat que j'adore puisque tu sais que j'aime le poisson. Pendant que les hommes (Elie, Georges et ton papa de coeur) se "fatiguaient" à crier devant le match, nous, les femmes (Bernadette, Marie-Hélène et moi) avons joué au scrabble.

    Dimanche, nous n'avons pas mis le nez dehors vu les hallebardes d'eau qui sont tombées.

    Ce jeudi matin, je suis allée à l'aquagym (y'a encore du travail au niveau de la souplesse) et puis, en début d'après-midi, mon amie Viviane est venue me chercher pour aller rendre visite à notre ex-collègue de la clinique vétérinaire, Claire. Avec elles deux, on a prévu de se faire un repas entre filles un de ces jours.

    Ce soir, nous recevons Bernadette, Elie, Marie-Hélène, Georges et Serge pour une soirée hamburgers au foie gras faits maison. Un petit moment de détente.

    Et demain, Noëlle et Lucien passent nous chercher vers 9 heures pour aller faire une balade en Ardèche : visite de la maison que Lucien retape de ses propres mains, un petit resto à midi, des petits villages l'après-midi et retour. Ils ne savent pas encore que nous les inviterons le soir à la Mule du Pape où chacun pourra manger ce qu'il veut en fonction de son appétit.

    Tu vois, je suis toujours en arrêt de travail (jusqu'au 8 décembre) mais, contrairement à ce que je pensais avant de m'arrêter, je ne m'ennuie jamais. Je trouve toujours quelque chose à faire et puis, surtout, je prends du temps pour moi et je m'organise comme je veux. Je n'ai plus ces impératifs d'horaires pour le boulot et je respire vraiment vers 18h puisque je sais ne pas devoir partir faire le ménage à la clinique vétérinaire et pouvoir profiter de la soirée avec ton papa de coeur. Une autre vie bien agréable... Même ton papa de coeur dit ne pas me reconnaître : je ne suis plus sur les nerfs, je ne râle plus pour un rien, bref, je vis...

    Le 31 mars prochain, je serai à la retraite et ça ne me fait pas peur puisque j'en vis l'exemple en ce moment ; je commence à organiser la fête que je donnerai le 5 avril en l'honneur de ma libération du monde du travail que je fréquente quand même sans interruption (sauf quelques mois pendant tes deux maladies graves) depuis l'âge de 17 ans.

    Mais, d'ici là, bien d'autres choses sont prévues et je t'en parlerai.

    Je vais continuer les séances chez le psy que j'apprécie beaucoup. Il m'ouvre l'esprit sur d'autres façons de voir les choses de mon passé et m'aide à me déculpabiliser de certaines autres choses que je peux vivre actuellement.

    Je t'aime, mon fils, et ça, ça ne changera jamais.

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  • La Toussaint, jour férié que j'aurais apprécié si j'avais travaillé mais jour normal pour moi qui suis toujours en arrêt de travail.

    Beaucoup de gens vont aller au cimetière aujourd'hui mais moi, je n'irai pas ; je n'ai pas besoin de cette date particulière pour te fleurir et pour penser à toi ; et puis, je n'ai pas envie de rencontrer beaucoup de ces gens qui ne se déplacent qu'une fois par an pour fleurir les monuments et qui ne reviennent pas avant le 1er novembre suivant.

    Je continue mes séances chez le psy ; mon généraliste étant absent cette semaine, c'est lui qui m'a fait l'ordonnance de renouvellement pour l'antidépresseur. J'ai parlé, j'ai parlé beaucoup de toi cette fois-ci et de ton absence physique qui me torture chaque jour. Quand il me dit qu'il me faut apprendre à vivre sans elle parce que tu es MORT, j'ai envie de le frapper ; il argumente en me disant que toi, tu aurais voulu me voir heureuse et me voir continuer ma vie normalement : ça, je le sais mais n'est-ce pas plus facile à dire qu'à faire ?

    Je continue aussi l'aquagym chaque jeudi matin : ça me fait du bien de retrouver les amies et de me dépenser ainsi physiquement et c'est physique pour moi qui ne faisait pas de sport depuis plusieurs années.

    Mercredi de la semaine dernière, nous sommes allés manger chez les amis avec lesquels nous avions visité le Puy du Fou : une bonne soirée dont nous sommes sortis à 1h du matin passée alors que le réveil de ton papa de coeur sonne à 6h pour aller au boulot.

    Le lendemain dans la soirée, un appel surprise d'Irène et Patrick qui nous proposaient une sortie au restaurant : et bien, pourquoi pas ? Et nous voilà repartis.

    Samedi soir, c'est nous qui recevions les amis à la maison et ton papa de coeur leur avait concocté un repas léger (oups ! tu le connais) dont les truites de ton cousin Olivier. Une bonne soirée dont je ne te donnerai pas l'heure de fin puisqu'elle était faussée par le changement d'heure pour l'hiver.

    Mardi après-midi, j'ai pensé un peu plus fort à toi puisque le ramoneur est venu nettoyer les conduits de l'insert dans lequel le bois brûlera cet hiver les jours où le froid sera piquant et que la clim réversible ne suffira pas. Les souvenirs de ces soirs d'hiver où tu venais t'asseoir sur le rebord de la cheminée pour te réchauffer après ton boulot sont remontés à la surface.

    Je ne travaille pas et on pourrait penser que je m'ennuie. Et bien, non, pas du tout. J'ai les visites chez le psy, l'aquagym, la peinture des volets, l'entretien de la maison et du linge et enfin, un peu de temps pour moi.

    Il y a quelque chose qui doit te faire rire : c'est de voir ton papa de coeur vadrouiller sur internet et surtout sur Le bon coin : ben oui, il cherche une moto d'occasion et d'ailleurs, il en a repéré une et est allé la voir dans un garage du Pontet. A ce sujet, il m'a parlé de toi et des partages qu'il aurait pu avoir avec toi à ce sujet comme au sujet des voitures. Tu lui manques à lui aussi ; je me souviens du jour où, quelques temps après ton départ de cette terre, il m'a dit : on m'avait donné un fils et on me l'a repris. Tu t'entendais tellement bien avec lui.

    Ce soir, nous sommes invités, avec Bernadette et Elie, chez Marie-Hélène et Georges.

    Et demain soir, c'est chez Irène et Denis que nous irons déguster une recette des îles qu'ils ont apprise lors des visites qu'ils rendent à leur fils en Martinique ou en Guadeloupe, je ne sais plus.

    Comme tu vois, un week-end encore bien occupé.

    Il y a quelques jours, une petite fille de 5 ans, Zoé, qui se battait depuis sa venue au monde contre un neuroblastome (ce premier cancer que tu as eu) est partie te rejoindre dans le monde meilleur. Ses souffrances ont pris fin et celles de ces proches au regard de son absence physique commencent.

    Je crois de plus en plus en cette théorie rencontrée au fil de mes lectures sur la vie après cette vie qui dit que l'enfer, c'est cette terre sur laquelle nous sommes nés pour vivre des épreuves avant de retourner dans le monde que tu as déjà rejoint après avoir rempli ta mission ici. Dis-moi quelle est ma mission, mon coeur, afin que je la remplisse vite !

    Dans l'immédiat, je ne peux plus te faire partager les photos de ce que nous vivons parce que Kazeo, l'hébergeur de ton blog, a des soucis de capacité pour les recevoir.

    Je t'aime, mon ange.

     


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