Voilà deux semaines que je ne suis pas venue te parler ici, mon coeur. Le temps passe à une allure folle.

Nous étions partis, avec ta tata Evelyne et ton tonton Didier, faire une petite croisière en Méditerranée ; cette croisière était programmée de longue date et nous avons eu, surtout ton tonton, du mal à tout mettre en place pour que des containers d'oxygène soient livrés sur le navire. Mais bon, ça s'est fait.

La semaine qui a précédé la croisière a été remuante en rendez-vous chez l'acupuncteur, le psy, le dentiste, l'esthéticienne et la préparation des valises.

Et puis, dimanche, nous avons embarqué sur le Costa Pacifica : un émerveillement pour ta tata et ton tonton qui nous ont expliqué que, malgré les photos que nous leur avions montrées de nos précédentes croisières, ils n'imaginaient pas du tout cette grandiosité.

Nous avons visité Barcelone et Rome avec des taxis, ce qui fait que ça n'a pas été trop pénible pour ton tonton.

Les autres escales, nous les avons faites cool, cool : petits trains ou autres.

J'aurai toujours en tête les crises de fou-rire que nous avons eues.

A bord, Costa m'a fêté mon anniversaire avec un super bon gâteau au chocolat.

Bref, on s'est régalés sur tous les plans, dont celui de la nourriture qui fait que nous avions beaucoup de mal à attacher nos pantalons les derniers jours.

Le jour de mon anniversaire, il y a eu plusieurs occasions où, en entrant dans un salon, j'ai entendu tes musiques : Angel, Somewhere over the rainbow... Le hasard ? Non, des signes de toi, j'en suis sure. Merci, mon fils.

Ce jour-là aussi, j'ai reçu un appel d'un fleuriste m'informant qu'une livraison devait m'être faite à la maison. Les amis s'occupant de la maison ont donc reçu ladite livraison et quand je suis rentrée dimanche, j'ai trouvé sur la table de la cuisine, un vase occupé par un magnifique bouquet de fleurs. Une petite carte l'accompagnait : ton frère m'a fait cette surprise. Un gros moment de bonheur dans mon coeur.

Hier, j'ai vu le psy qui me dit me voir faire des progrès dans ma façon d'aborder les différents problèmes et la vie qu'il faut que je continue sans ta présence physique.

Durant cette semaine de détente, j'ai profité au maximum mais vous n'avez pas quitté mes pensées, mes fils. Je vous aime.

Le jour de l'an est passé depuis un moment, mon fils. Avant toute autre chose, je voudrais souhaiter plein de bonnes choses pour l'année 2014 à toutes et tous ceux qui me lisent, et surtout la santé car toi et moi savons que c'est la chose essentielle dans cette vie.

Ce 1er de l'an, nous avons fait notre petit repas en famille et entre ami(e)s dans le restaurant de Saint Saturnin les Avignon ; encore un bon moment et un bon repas.

Pendant son séjour chez nous, ta mamie a été malade ; elle est arrivée de la région lyonnaise en toussant et en mouchant. Je l'ai menée deux fois chez mon généraliste : la première fois, il lui a prescrit des antibiotiques et la deuxième, pour une allergie auxdits antibiotiques qui s'est traduite par une muscite dans la bouche et dans la gorge. Elle allait mieux quand nous l'avons ramenée chez ta tata Evelyne et ton tonton Didier en un aller retour jeudi dernier.

Le samedi précédant, Bernadette nous a emmenées chez Arts Ephémères où j'ai acheté pratiquement tout ce qu'il me faudra pour la déco des tables début avril ; ben oui, je serai enfin en retraite et ça se fête.

En ce début d'année, j'ai retrouvé mon psy de retour de congés ; je lui ai parlé de toi, du manque de ta présence et aussi de ton frère ; à lui, je me dévoile, ce qui est extrèmement rare, sur tout ce qui a fait ma vie jusqu'alors. Et ça me fait beaucoup de bien car il participe à me faire voir les problèmes sous un autre angle ; c'est vrai qu'il n'a pas tort et que je me torture alors que je suis pas seule "coupable" dans certains problèmes. Doucement mais sûrement, j'avance...

Vendredi, j'ai consulté le généraliste qui a prolongé mon arrêt de travail jusqu'au 10 février.

Le soir, nous avons fait un repas bien bon chez Marie-Hélène et Georges.

Hier matin, Patrick, notre neveu, est venue me chercher pour aller chez Boulanger. Avec les chèques cadeaux, nous avons réglé une bonne partie d'une nouvelle télé pour le salon, télé que nous accrocherons au mur sous ton portrait. L'ancienne, nous l'installerons dans la chambre d'amis et celle de la chambre d'amis, nous verrons pour l'accrocher au mur dans la cuisine. Des télés partout dans la maison... un truc de vieux, dixit Irène à qui je fais un clin d'oeil si elle me lit. Mais toi, tu l'aurais approuvée puisque tu nous appelais déjà les vieux il y a 6 ans ; je me souviens de tes "hello, les vieux !" qui nous faisaient sourire et qui nous manquent tant.

Elle, Patrick, Hélène et Christian étaient à table chez nous hier soir. Je vais me répéter en disant "encore un bon moment" pendant lequel j'ai eu le dos large pour emmaganiser leurs réparties -gentilles- sur le problème que je vais rencontrer en ouest américain ; ben oui, je n'avais pas réalisé que, dans la vallée de la mort, les températures peuvent monter jusqu'à 50° (source internet) à la période où nous irons là-bas. Qui vivra verra....

Ce matin, ton papa de coeur est au travail ; dès qu'il rentre, je vais lui demander de m'emmener au cimetière puis nous mangerons et je le laisserai se reposer.

Ta mamie est de retour chez elle ; jeudi, elle a rendez-vous avec le spécialiste et l'anesthésiste de Dijon en vue de son opération le 21.

La semaine qui vient va être, malgré que je ne travaille plus, bien chargée pour moi ; tant mieux parce que les jours passent plus vite et que chaque jour passé me rapproche de nos retrouvailles.

Je t'aime, mon ange ; si je pouvais te voir et t'entendre, ce serait mon plus grand bonheur.