• 27 février 2009 : un gros coup de blues

    Tu le sais, Fabien, que cette nuit comme la nuit précédente, j'ai mieux dormi mais parce que j'ai pris 1/2 Temesta.

    Il y a trois nuits, j'ai voulu essayer de m'en passer : impossible de trouver le sommeil et mon esprit m'a amenée dans un retour arrière alors que j'étais près de toi à l'hôpital pendant les trois derniers mois de ta courte vie ; tu les as passés alité avec une cuisse et une hanche qui avaient presque doublé de volume puisque la tumeur poussait de plus en plus. Tu souffrais en silence...

    Huit jours avant ton départ de ce monde pour le monde invisible, une des infirmières super gentille partait en congés pour une quinzaine ; moi, je ne voulais toujours pas accepter ce qui se passait mais elle, elle savait qu'elle ne nous verrait plus à son retour.

    Elle est venue te dire au revoir, t'embrasser, m'embrasser et les larmes coulaient sur ses joues alors qu'elle quittait ta chambre.

    Et moi, à ce souvenir, je me suis mise à pleurer dans mon lit (ton papa de coeur dormait). Je me demande ce que tu as ressenti lors de cet au revoir. Je savais (et encore, le mot est fort) ce que tu ressentais physiquement mais moralement ? Que de regrets j'ai de ne pas avoir été plus ouverte avec toi à ce sujet-là !!! Je te disais bien de ne pas t'inquiéter, que Gilbert et moi, on serait toujours là où que tu sois mais bon... Partir pour l'inconnu, ça fait peur et tu me l'avais dit "j'ai peur". J'aurais dû... mais je me suis laissée influencer et j'ai fait l'autruche moi aussi pour soi-disant préserver ton moral. Je pense que tu avais surtout besoin d'être en paix et rassuré.

    Pardon, mon fils. Par contre, je ne fais pas défaut à ma promesse : Gilbert et moi, on est toujours près de toi par la pensée. Je t'aime très fort.




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