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16 decembre 2009 : deja mercredi
Bouh... je ne vois plus les jours, les semaines, les mois qui passent. Tant mieux remarque, le temps semblera moins long en attendant d'aller te retrouver.
Je viens te dire quelques mots avant de me remettre au travail pour préparer les étiquettes que ton papa de coeur mettra sur chaque plat dans la vitrine. Il m'en reste pas mal à faire, puis il faut que je les filme et que je les découpe un par un. Exemple...
Et cet après-midi, je vais "ménager" de 2 à 5 au domicile de mon patron avant d'aller "ménager" de 6 à 8 environ à la clinique vétérinaire.
Au fait, t'ai-je dit que le film que nous avons vu dimanche après-midi est très beau, très poignant ? Je me suis mise à pleurer et me demandais si j'arriverais à m'arrêter. Tant de choses que j'aurais aimé te dire encore, que j'aurais dû te dire... mais je ne voulais pas le croire, que tu allais nous quitter. Au fond de ma tête, il m'arrivait de penser en te regardant, pendant ta maladie et bien avant aussi, "il en a déjà subi plus que sa part à 8 ans ; plus rien ne l'atteindra maintenant". Pour moi, tu étais devenu "immortel" et c'était parti pour qu'on se cotoie tout au long de ma vie qui, en toute logique, devait finir avant la tienne. Le destin ou je ne sais qui en a décidé autrement.
Hier après-midi, ton papa de coeur et moi sommes allés au cimetière pour y enlever les chrysantèmes sur ton monument et y déposer les décorations pour les fêtes de fin d'année. Si tu passes par là pour les voir, tu ne manqueras certainement pas de penser que je ne suis toujours pas finie mais que veux-tu, pour moi, tu es toujours là et je te le montre de cette manière-là à défaut de pouvoir te donner notre petite enveloppe comme chaque année à cette période-là. Que ferais-tu de sous là où tu vis maintenant ? Les relations là-bas doivent être basées sur autre chose que sur le fric qui fait tourner ce monde ici-bas. Et ça ne peut qu'être merveilleux.
Et puis, tu ne dois avoir ni chaud ni froid ; j'ai quand même la nostalgie de penser qu'en ce moment, tu serais très souvent venu t'asseoir sur le rebord de notre cheminée pour te réchauffer. Hier soir à 20h, il y avait moins 2° et là, de suite, il n'y a que 2° sous la tonnelle. Et je me console en me disant que tu es bien tout le temps et du moment que tu es bien.....
Hier soir, mon patron est venu me trouver pour me dire que jeudi soir (demain, quoi !), ils joueront la clinique vétérinaire en vadrouille dans un petit restaurant pour s'entraîner à manger la bonne bouffe des fêtes. Il m'invitait à participer à la sortie, invitation que j'ai gentiment refusée pour cause de douleurs en station assise prolongée dues à l'hernie inguinale pour laquelle je rencontre le chirurgien vendredi après-midi. Je lui ai dit que ce sera volontiers pour l'année prochaine si je fais toujours partie de son personnel. Franchement, je ne me "sens" pas ; quand nous sommes allés au restaurant à Plaisians avec nos amis, je me suis tue mais ai passé presque tout le repas en mode assise au bord de la chaise pour essayer d'allonger ma jambe sous la table mais comment projeter mon corps à l'arrière pour que le contenu de l'abdomen n'appuie pas sur son enveloppe ? Elle ne serait pas "classe", la position.
Allez, mon fils, il est 9h30 et je n'ai toujours pas nettoyé l'insert de la cheminée, repassé mes affaires pour m'habiller... et les étiquettes ?
Ne pleure pas, si tu m'aimes !
Si tu savais le don de Dieu et ce que c'est que le ciel !
Si tu pouvais d'ici entendre le chant des Bienheureux et me voir au milieu d'eux !
Si tu pouvais voir se dérouler sous tes yeux les immenses horizons et les nouveaux sentiers où je marche !
Si un instant, tu pouvais contempler comme moi la Beauté devant laquelle toutes les beautés pâlissent !
Quoi ?… tu m'as vu… tu m'as aimé dans le pays des ombres et tu ne pourrais ni me revoir ni m'aimer dans le pays des immuables réalités ?
Crois-moi, quand la mort viendra briser tes liens comme elle a brisé ceux qui m'enchaînaient, et quand, un jour que Dieu seul connaît et qu'il a fixé, ton âme viendra dans ce ciel où l'a précédé la mienne… ce jour-là, tu me reverras et tu retrouveras mon affection purifiée.
A Dieu ne plaise qu'entrant dans une vie plus heureuse, je sois infidèle aux souvenirs et aux vraies joies de mon autre vie et sois devenu moins aimant !
Tu me reverras donc, transfiguré dans l'extase et le bonheur, non plus attendant la mort, mais avançant, d'instant en instant, avec toi, dans les sentiers nouveaux de la Lumière et de la Vie !
Alors… essuie tes larmes, et ne pleure plus… si tu m'aimes !…
Saint Augustin
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Commentaires
2kikieMercredi 16 Décembre 2009 à 22:13Pour commencer ma cop', j'aime lire Saint Augustin, j'aime Saint Augustin...alors, je suis émue de le lire plus haut!
Bravo pour tes étiquettes, elles mettent l'eau à la bouche......miam!!!
Vivement que tu aies vu le chirurgien pour ton hernie, fais attention avec tout ton ménage..
prends soin de toi. De là-haut Fabien veille sur toi ...pas de froid, pas de sous, rien que de l'amour...et de l'amour il en a eu avec toi, et il continue à en recevoir par ce blog.
Bonne nuit ma cop', clin d'oeil à Fabien.
De gros bisous.
Kikie3PatriciaVendredi 18 Décembre 2009 à 13:23Coucou Monique,
Je pense à toi qui aujourd'hui voit le chirurgien. J'espère que tout va bien se passer, Fabien y veille.
C'est vrai que toutes ces étiquettes sont très jolies, tu nous fera des photos des plats qui les accompagnent ??
Paris est toujours sous la neige et depuis ce matin, un petit vent glacial vient accentuer le froid.
Tout plein de gros bisous et une pensée pour ton Fabien qui n'a plus froid là haut, hein mon Fabien !
Bisous aussi à Gilbert et Fred si tu réussis à l'avoir au téléphone.4djameloSamedi 20 Septembre 2014 à 20:26les beau vieu temps sent passè je suis vraiment très triste
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P.S. Très jolies étiquettes. L'eau à la bouche à la lecture de toutes ces délicieuses spécialités :-)