Je suis fatiguée, mon coeur ; ça fait un certain temps qu'on mène une vie "d'enfer" entre les boulots et les sorties.

Lundi de la semaine dernière, ma coiffeuse est venue pour réparer les dégâts du temps chez moi comme chez ta mamie.

Mardi, je suis allée chez l'esthéticienne me faire faire, tant que faire se peut, une beauté en prévision du mariage de ton cousin. Ta mamie a pris la relève le mercredi après-midi.

Mercredi matin, comme prévu, Josée, notre amie de la dernière croisière, s'est arrêtée chez nous ; du coup, elle a mangé avec nous le midi. Le soir, j'étais en congés. Ouf...

Jeudi, nous sommes retournés à La Mule du Pape, le petit restaurant à Chateauneuf du Pape, en compagnie de ta mamie et d'autres amis.

Vendredi, j'avais rendez-vous chez le dentiste car, bien entendu, c'est toujours en période de congés qu'on a des problèmes ; il me faut y retourner à la rentrée car une de mes dents de devant est morte. Il va donc me soigner la racine avant l'infection et peut-être faudra-t-il envisager la pose d'une couronne.

Et samedi, c'était le grand jour : le mariage de ton cousin Olivier avec Elodie. Le matin, la coiffeuse est venue nous apprêter, ta mamie et moi ; l'esthéticienne l'a suivie pour un maquillage. A midi, nous avons pris la route en direction de Saint Chamas : ça a été un beau mariage par un temps un peu trop chaud pour moi.

Nous avons dormi à l'hôtel et puis, après avoir mangé quelques bons restes de la veille, nous avons repris, avec ta mamie, la direction de la maison.

Ta tata Evelyne et ton tonton Didier ne venant récupérer ta mamie qu'aujourd'hui et après un lundi cafardeux, nous avons décidé d'occuper notre mardi. Nous avons donc emmené ta mamie manger au chalet Reynard sur la route menant au sommet du mont Ventoux.

Nous sommes redescendus par Sault où ta mamie a acheté du nougat pour ses voisines qui lui rendent régulièrement service.

Ce midi, nous avons fait connaître La Mule du Pape à ta tata Evelyne et ton tonton Didier ; ils se sont régalés.

Ce soir, ton papa de coeur et moi sommes de nouveau seuls et en congés jusqu'à lundi.

Après de laborieuses recherches, j'ai fini par trouver une auberge qui va nous accueillir trois jours et trois nuits dans le Gard limite l'Hérault ; apparemment, nous n'y serons pas dérangés par les bruits de la ville. Je te raconterai ça au retour.

Les amis sont donc missionnés encore une fois pour surveiller la maison ; c'est dingue de devoir faire ça mais on vit à une époque de plus en plus tourmentée et tu n'aimerais pas ça.

J'espère que ce petit séjour va m'aider à faire le vide dans ma tête parce que tout ce qui y tourne m'épuise. Cette nuit encore, je n'ai pas trouvé le sommeil avant 5 heures le matin ; heureusement que je suis en congés et que le réveil n'a pas sonné à 6 heures. Mais bon... seulement 4 heures de sommeil quand même.

La vie est bien compliquée et bien dure, mon fils. Je suis certaine que les gens qui m'ont croisée ce week-end et qui ne me connaissent pas ne se sont pas rendus compte de ce qui se passe au fond de moi ; j'ai appris à donner le change et à faire comme si même si...

Tu me manques atrocement, mon ange.

De nouveau J - 1 mois, mon coeur, puisque le 11 septembre de cette année, nous aurions dû fêter tes 30 ans ; mais tu n'auras toujours que 25 ans - 8 jours sur cette terre désormais de souffrance pour moi.

Je me bouge, je me bouge....

Dimanche dernier, nous sommes donc allés manger la paëlla chez Bernadette et Elie : encore un régal, cette paëlla ; j'ai ramené quelques photos.

Mercredi soir, nous nous sommes rendus à l'invitation de Noëlle et Lucien. Heureusement que ton papa de coeur s'était fait remplacer le lendemain matin au travail parce que nous sommes ressortis de chez eux vers 2 heures ; pendant que nous y étions, un orage a grondé et une pluie torrentielle est tombée : tant mieux car, depuis, les températures ont baissé et tout le monde se sent mieux.

Hier soir, nous nous sommes rendus dans un petit restaurant à Chateauneuf du Pape avec ta mamie et des amis ; encore une bonne soirée.

Aujourd'hui, nous sommes attendus chez Irène et Patrick pour y fêter les fiançailles de Marion et Charles qui se marieront le 16 août de l'année 2014. Encore une fête en vue.

Et puis, j'ai reçu un coup de fil de notre amie Josée rencontrée lors de notre dernière croisière ; elle s'arrêtera chez nous mercredi midi sur le chemin de son retour chez elle : ça nous fait plaisir de la revoir.

Le soir de ce mercredi, après mon boulot à la clinique vétérinaire, je serai en congés pour une dizaine de jours ; ces congés commenceront par le mariage de ton cousin Olivier avec Elodie et puis, la semaine qui suivra, et bien, ce sera un peu comme ça viendra. Je te raconterai.

Je vais finir de me préparer en attendant ton papa de coeur.

J'intitule ce mot J - 1 mois parce que dans un mois pile vers 19h, heure où je commence à t'écrire aujourd'hui, ça fera 5 ans que tu as quitté ce monde terrestre ; 5 ans déjà, 5 ans de plénitude pour toi d'après mes livres et la médium qui m'a permis d'entrer en contact avec toi, mais 5 ans de vide immense dû à ton absence physique pour moi. Ma consolation est de te savoir dans un monde d'amour, loin de celui-ci dirigé, pour la plupart du temps, par l'argent, la corruption, la jalousie, la méchanceté...

Tu sais que chaque année, je me sauve de la maison pour cette date-là mais je crois que là, nous ne pourrons pas faire autrement que d'être là. On verra bien...

Courant de semaine dernière, nous sommes allés nettoyer ton monument et remplacer les fleurs artificielles dans les vases ainsi que les vraies dans les barquettes. Avec la chaleur infernale de cet été, il nous faut arroser très souvent et c'est régulièrement ton papa de coeur qui le fait au retour de son travail.

Je viens moins souvent ici en ce moment parce que mon esprit est focalisé sur l'approche de la maudite date du 3 septembre et sur d'autres choses qui me contrarient mais bon... je relativise un peu.

La dernière fois, je te parlais du week-end dernier pour lequel nous n'avions rien prévu ; c'était sans compter sans l'intervention des amis. Le samedi soir, nous nous sommes donc rendus chez Bernadette et Elie et y avons retrouvé aussi Marie-Hélène et Georges pour une soirée pizzas. Le dimanche dans la soirée, nous sommes allés chercher Irène et avons rejoint Patrick à Avignon pour y manger dans un petit restaurant. Comme tu vois, mon fils, je n'ai encore pas eu le temps de déprimer.

Mardi, ta tata Evelyne et ton tonton Didier ont fait une halte chez nous pour déposer ta mamie qui restera jusqu'au mariage de ton cousin Olivier le 17 ; ils ont donc partagé notre repas de midi.

Et puis, mercredi soir, nous sommes allés dans notre ferme auberge préférée où nous avons retrouvé Bernadette, Elie, Serge, Noëlle et Lucien. Marie-Hélène et Georges nous ont fait une surprise en nous y attendant. Tout en mangeant (très bien comme d'habitude), nous avons écouté un conteur qui nous a narré le conte provençal vu d'ailleurs : la chèvre de Monsieur Seguin. Une leçon de vie...

Hier après-midi, Pascale et Christian, des amis rencontrés lors de notre dernière croisière, se sont arrêtés chez nous sur la route de leurs vacances en Espagne ; ils ont partagé notre repas du soir et nous avons passé un agréable moment. Après leur départ vers minuit, je suis allée travailler à la clinique vétérinaire d'où je suis ressortie à 2h du matin passés. Ta mamie a voulu venir me tenir compagnie.

Et demain, journée paëlla chez Bernadette et Elie qui se terminera vraisemblablement, comme chaque année, dans la piscine si le temps s'y prête. Ben oui, pendant que je travaillais ce midi, nous avons eu droit à une belle averse. A suivre donc... avec des photos. Viviane et Jacques nous lâchent cette année pour cause de fête d'anniversaire de leur beau-frère ; tu es d'accord que 60 ans, ça se fête.... et la retraite aussi ; c'est ce que je fêterai dans plus tout à fait 8 mois.

Un été qui remue et qui ne me laisse pas le temps de me laisser aller moralement. Mais quand même, certains jours, la fatigue physique se fait sentir et les grosses chaleurs n'aident pas.

Avant de monter te parler, je zappais avec la télécommande de la télévision ; je suis tombée sur le film Peur primale qui m'a fait me rappeler l'expression de ton visage lors du dénouement inattendu de ce film. Tu vois, mon coeur, un rien me ramène à toi ; mais de toutes façons, tu ne quittes jamais mes pensées.

La canicule, c'est ce que la météo nous prévoit pour aujourd'hui, mon fils. Alors, je reste enfermée dans la maison avec la climatisation, comme hier d'ailleurs. Vive l'été !!! Je ne trouve pas ce qu'il y a de bien dans cette saison dont on ne peut profiter la majeure partie des journées tant la chaleur est écrasante. Là, de suite, il y a déjà 32° à l'ombre : une horreur !

Cet après-midi, ton papa de coeur a rendez-vous chez le généraliste ; il a trop mal au genou.

La semaine qui vient de passer a été calme en dehors du boulot. La précédente a été plus remuante.

Je t'avais parlé du concert rock reporté à cause d'un gros orage. Il avait été reporté au mardi soir et j'avais prévenu mon patron que je voulais y aller avec les amis. Et bien, non, je n'ai pu quitter la clinique qu'à 20h45 et j'ai donc abandonné l'idée de participer à ce concert où je serais arrivée bien trop tard. Du coup, je me suis énervée et j'ai dit "deux mots" au patron. Plus que 8 mois et 11 jours avant la retraite !

Le samedi après-midi qui a suivi, nous sommes allés chercher des melons à Roquemaure, comme chaque année : un délice, ces melons plein champ ; nous en avons ramené pour Bernadette et Elie et les leur avons déposés sur la route du retour. C'est là que Bernadette a lancé l'idée d'aller manger ensemble dans un petit resto. Ni une, ni deux, nous voilà partis pour le Mas des Pélitènes à Jonquerettes. Une petite soirée bien sympathique.

Le lendemain matin, nous sommes passés chercher les mêmes pour nous rendre à Viens où le prof de peintures de ton papa de coeur faisait une exposition. Nous avons mangé tous les cinq au restaurant Le Petit Jardin qui ne "paie pas de mine" mais qu'est-ce qu'on y mange bien ! nous y retournerons à l'occasion. Sur la route du retour, nous nous sommes arrêtés à Banon où nous avons acheté du fromage. Un dimanche pendant lequel je n'ai pas eu le temps de ressasser contrairement à celui d'hier.

 

Et nous repartons pour une nouvelle semaine de boulot au bout de laquelle il y aura un nouveau week-end sans rien de prévu. Ton papa de coeur travaillera de nouveau le dimanche matin. Le mardi suivant, ta mamie arrivera chez nous et elle y restera jusqu'après le mariage de ton cousin le 17 août.

Je pense fort à toi, mon coeur, et tu me manques à la folie. Je suis certaine que parfois, tu nous aurais accompagnés dans nos virées. C'est ce à quoi je pense à chaque fois que je quitte la maison.

Nous sommes le 11 juillet. Dans 2 mois, le 11 septembre, tu aurais eu 30 ans et nous aurions fait une méga fête. Peut-être aurais-tu été en couple mais bon, je stoppe de suite les peut-être qui vont affluer dans ma tête si je ne la secoue pas. Tu sais à quel point ta présence me manque, mon fils ! Ces temps-ci, va savoir pourquoi, j'ai souvent les tripes qui se nouent et envie de hurler. Il faut dire que l'on approche de cette date du 3 septembre qui marquera les 5 ans de ton départ.

Je continue ma route en attendant de te retrouver mais je la trouve bien longue. Et c'est pour ça que je continue ma fuite en avant en comblant les week-ends par des sorties pour ne pas avoir le temps de trop cogiter.

Mercredi soir de la semaine dernière, nous sommes allés manger chez Monique, la soeur de ton papa de coeur, et Momon ; était là aussi Jean-Claude. Une petite soirée sympathique.

Samedi soir, nous avons reçu à la maison Viviane, Jacques, Claire, JP et leurs deux enfants. Nous avons bien mangé (comme d'habitude avec ton papa de coeur) et tout le monde devait être bien puisqu'ils sont partis à presque deux heures du matin. Claire et JP ont offert des verrines à ton papa de coeur en leur précisant que c'est un appel du pied pour revenir manger (lol) et Viviane et Jacques m'ont fleurie.

Le dimanche, ton papa de coeur ne travaillait pas et nous nous sommes retrouvés seuls. Nous sommes donc allés déguster un bon repas sur la terrasse panoramique d'un restaurant à Chateauneuf du Pape.

Hier soir, nous aurions dû aller avec les amis à un concert donné par le groupe de rock de la ville ; et puis, vers 18 heures, il y a eu un gros orage et la soirée a été annulée. Dommage !!! On va surveiller car ça va être reporté. C'est rageant quand même que le temps fasse capoter ça alors qu'on est écroulés sous le soleil et la chaleur depuis quelques temps.

Sais-tu que, comme avant, la télé est allumée pendant que je t'écris ? Une habitude qui me tient compagnie même si je n'y prête pas toujours attention. Et là, tout de suite, un film qui traite d'une jeune fille sourde. Et à quoi je pense à ton avis ? Fabien aurait aimé vivre même s'il avait été sourd. Fabien aurait aimé vivre même avec une jambe en moins : tu t'en souviens ? on en avait parlé. Et pourquoi a-t-il fallu que cette maudite maladie s'attaque à Fabien ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?

C'est ce que les livres que je lis maintenant me disent aussi. Et je veux croire fort, fort, fort que tout ce qu'ils disent est vrai et que je pourrai te retrouver dans cet ailleurs pour continuer notre vie.