• En vadrouillant sur internet, j'ai repéré ce texte d'une prière indienne que j'ai trouvé très beau et je sais, qu'à travers elle, tu nous parles, Fabien :

    À ceux que j'aime... et ceux qui m'aiment "
    Quand je ne serai plus là, relâchez-moi,
    laissez-moi partir,
    J'ai tellement de choses à faire et à voir
    Ne pleurez pas en pensant à moi,
    Soyez reconnaissants pour les belles années,
    Je vous ai donné mon amitié,
    vous pouvez seulement deviner
    Le bonheur que vous m'avez apporté.

     

    Je vous remercie de l'amour que chacun m'avez démontré,
    Maintenant, il est temps de voyager seul.
    Pour un court moment vous pouvez avoir de la peine.
    La confiance vous apportera réconfort et consolation.
    Nous serons séparés pour quelque temps.
    Laissez les souvenirs apaiser votre douleur,
    Je ne suis pas loin, et la vie continue...
    Si vous avez besoin, appelez-moi et je viendrai,
    Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je serai là,
    Et si vous écoutez votre coeur, vous éprouverez clairement
    La douceur de l'amour que j'apporterai.
    Et quand il sera temps pour vous de partir,
    Je serai là pour vous accueillir.
    Absent de mon corps, présent avec Dieu.
    N'allez pas sur ma tombe pour pleurer,
    je ne suis pas là, je ne dors pas,
    Je suis les mille vents qui soufflent,
    Je suis le scintillement
    des cristaux de neige,
    Je suis la lumière que traverse
    les champs de blé,
    Je suis la douce pluie d'automne,
    Je suis l'éveil des oiseaux dans le calme du matin,
    Je suis l'étoile qui brille dans la nuit,
    N'allez pas sur ma tombe pour pleurer,
    Je ne suis pas là,
    Je ne suis pas mort.

    texte écrit par Charlotte Néwashish-Flamand

    Cet après-midi, nous irons au cimetière pour de nouveau nettoyer à fond le monument sali par le vent et la pluie de ces derniers jours ; aujourd'hui, on a un beau soleil, le soleil que tu aimes et qui laisse entrevoir des parties de barbecue pour les saucisses et les merguez maison de ton papa de coeur ; tu aimais les manger en sandwich entre deux morceaux de pain que tu avais auparavant tartinés de mayonnaise.

    C'est sûr, ton frère arrive chez nous dimanche 22 à minuit et il reste jusqu'au vendredi suivant ; il reprend malheureusement le boulot le samedi. Gilbert et moi, on est contents et on va profiter de sa présence : notre regard a maintenant changé sur les moments que nous passons avec lui, la famille, les amis. On se dit : "et si demain on n'était plus là.... alors profitons-en à fond ; ça n'arrive pas qu'aux autres". Pourquoi n'avons-nous pas ouvert les yeux avant ? Avant, quand tu étais à nos côtés sous cette forme qui permettait que l'on te voit et que tu puisses nous répondre.

    Les livres que je lis m'apprennent que, si nous rencontrons des épreuves, c'est pour nous faire grandir intérieurement et nous permettre de mieux savourer les petits plaisirs de la vie tout en améliorant nos relations avec les autres. Mais bon, dure épreuve que celle de ton départ pour comprendre cela...

    Je t'aime, mon fils. Attends-moi.




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  • Cet après-midi, comme hier, comme avant-hier, nous sommes allés au cimetière.

    Comme je disais, ta mamie y a rajouté une lavande papillon












    et ta tatie de coeur, une fleur dont je ne connais pas le nom, qui ressemble à la marguerite et qui est d'une couleur jaune provence.









    Elles sont très jolies, ces salades, n'est-ce pas Fabien ?

    Et puis je voulais te remercier pour le petit signe que tu nous as fait avant hier soir : pendant que j'étais au boulot, Gilbert a remarqué que la lampe touch du salon était de nouveau allumée ; il s'est renseigné auprès de ta mamie pour savoir si j'avais fait les poussières dans ce coin-là ; et bien, non, a-t-elle dit, elle n'est pas allée là-bas. Bien sûr que c'était toi qui nous montre que tu es toujours parmi nous, que tu vis avec nous, que tu ne nous oublies pas comme nous ne risquons pas de t'oublier.

    Ce petit signe me redonne du tonus pour continuer à vivre en attendant de te rejoindre dans ton monde invisible.

    Je t'aime, mon fils, et j'ai besoin de sentir ta présence même si je ne peux plus te voir.





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  •  

    Oui, des livres qui m'aident à supporter ton départ dans l'autre monde et qui me donnent l'espoir de te revoir et de vivre encore avec toi près de moi.
    Chez ta mamie et sur les routes aller et retour, j'ai dévoré "Le grand passage" de Jeanne Guesné qui a fait des expériences de sortie hors du corps.
    Maintenant, j'entame "La prophétie des Andes" de James Redfield qui pose la question "Et si les coïncidences révélaient le sens de la vie ?".
    Moi qui étais plutôt "branchée" livres policier/suspense comme ceux de Mary Higgins Clark, je ne peux plus me passer de ce style de livres qui me rapprochent de toi, de ton nouvel univers et qui m'apprennent plein de choses sur le pourquoi de la vie et son sens. Mais aussi, ils me disent qu'il y a un après où je te retrouverai.

    Au fait, le bouquet de roses fraîches que j'ai trouvé au cimetière hier, c'est Danielle et Lucien qui l'y ont déposé. Tu vois, tu restes dans les pensées de ceux qui t'ont connu et apprécié.
    En tout cas, tu es perpétuellement dans les miennes.

    Et ta mamie a rajouté un pot de lavande papillon. Que de salades, que de salades...

    Je t'embrasse très fort, mon fils.


















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  • Hier soir, nous sommes rentrés chez nous, dans cette provence que tu aimes ; chez ta mamie (180 kms sous Paris), les températures d'après-midi n'ont jamais dépassé 12° mais ici, nous avons aujourd'hui 22°.
    A notre arrivée, nous sommes vite allés faire quelques courses pour remplir le frigo vidé avant notre départ puis, en quittant le magasin, j'ai demandé à ton papa de coeur de nous mener jusqu'au cimetière. La colère que j'avais... il était dix huit heures et c'était déjà fermé bien que la fermeture soit programmée pour dix neuf heures depuis le 1er de ce mois.
    Nous y sommes donc retournés ce matin avec ta mamie. Ta tatie de coeur a fait de nouvelles plantations dans une jardinière supplémentaire qu'elle a décorée ; Monique, la soeur de Gilbert, avait déposé du mimosa et une autre personne (qui est-ce ?) avait laissé un petit bouquet de roses fraîches que j'ai piquées dans de la mousse.
    Je sais que tu n'es pas là-bas, que tu es toujours près de nous mais va savoir pourquoi ça me manque quand je ne vais pas au cimetière ne serait-ce qu'une journée.
    Le 3 mars, j'ai énormément pensé à toi : 6 mois déjà que nous ne pouvons plus te voir et que je te parle sans profiter de tes réparties, de tes mimiques, de tes rires, de tes sourires, de tes coups de gueule, de tes râleries....
    Sur le chemin du retour, nous nous sommes arrêtés chez ton tonton Didier près de Lyon pour une soirée et une nuit ; nous avons regardé le spectacle des Enfoirés auquel participait, cette année, Sébastien Chabal. A sa vue, mon esprit m'a entraînée dans un retour arrière alors que nous étions installés, toi, moi et Gilbert, devant la télé pour un match de rugby. Je te vois encore crier à tue-tête, alors qu'il fonçait vers les lignes adverses, "huuuuuue, huuuuuue". Et moi qui ne suivait d'ordinaire pas ce jeu, je participais avec toi à ces manifestations d'encouragement et j'étais heureuse de te voir heureux.
    Pendant notre absence, j'ai téléphoné à ton frère qui me dit qu'il pourra très certainement venir quelques jours à la maison en fin de mois : génial !
    Je vous aime, mes fils.



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  • Demain matin, on va assister ta mamie qui se fait opérer de la cataracte.

    Je n'aurai pas accès à l'ordinateur pendant quelques jours mais ça ne m'empêchera pas de communiquer avec toi par d'autres manières.

    Une date approche à grands pas : mardi 3 mars ; ce soir-là, ça fera six mois que tu as quitté le monde des visibles. A mon retour, j'irai déposer quelques fleurs au cimetière.

    Et pendant la route, j'entame un nouveau livre "L'autre côté de la vie" de Philippe Ragueneau. Ce livre raconte une histoire simple et pourtant extraordinaire : par delà sa mort, Catherine Anglade, l'épouse tant aimée, continue de communiquer avec Philippe Ragueneau ainsi qu'elle s'y est engagée de son vivant. Elle le guide, le protège, l'accompagne chaque jour. Profondément tendre et humain, ce livre d'une grande vérité émotionnelle est également un merveilleux message d'espoir pour ceux qui ont perdu un proche.

    Je sais que tu sais que je t'aime. Et Gilbert, ton papa de coeur, t'aime aussi. "Mon fils me manque", me dit-il souvent.

    A très bientôt sur ce blog, Fab.




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