• C'est la Saint Michel aujourd'hui : la fête de mon papa qui t'attendait depuis bien longtemps dans le nouveau monde où tu es maintenant.

    Je suis toujours en arrêt maladie pour dépression et je suis toujours sous traitement pour cela.

    Une fois par semaine, je vois un psy qui a réussi à me mettre à l'aise et à me faire parler de tout ce qui encombre ma tête ; oh, bien sûr, ce n'est pas en deux séances que j'ai pu me soulager mais je continue et d'ailleurs, je retourne le voir vendredi.

    Au début de mon arrêt de travail, il me fallait jongler avec les heures de présence à la maison imposées par la sécurité sociale ; malgré tout, ton papa de coeur m'a emmené un soir manger à la Mule du Pape à Chateauneuf, puis un dimanche midi, entre midi et 14h, au chinois d'Orange.

    Depuis mon premier entretien avec le psy et à l'occasion d'une consultation chez mon généraliste pour cause de boutons qui envahissaient mes épaules, mes bras, le haut du torse et du dos (allergie ?), ce dernier m'a fait un certificat m'autorisant les horaires de sorties libres.

    J'ai donc pu aller, jeudi matin, à ma première séance d'aquagym qui m'a fait un bien fou, tant physiquement (ouille, ouille, ouille les courbatures) que moralement.

    Et puis, vendredi soir, nous avons amené des pizzas chez Irène et Patrick et avons passé avec eux une soirée très sympathique.

    Le fait de ne plus aller à la clinique vétérinaire m'a énormément changée : l'oppression que j'avais chaque jour en pensant à ce qui était devenu une corvée a disparu. Je profite maintenant de vraies soirées à la maison et je ne fais plus cette course contre la montre puisque je ne savais jamais ce que j'allais trouver là-bas ni à quelle heure j'allais en sortir.

    Aujourd'hui, comme partout sur la France d'après la météo, est un jour de pluie et d'orage sur ta provence ; je ne souhaite qu'une chose : que ta tata Evelyne et ton tonton Didier puissent se régaler quand même pendant leur petit week-end qu'ils avaient organisé du côté d'Annecy.

    Avec eux, on continue à préparer notre départ en croisière courant janvier.

    Et puis, demain, ta mamie va, en taxi médicalisé, à Dijon consulter un spécialiste des yeux ; à suivre pour rééducation ou opération...

    Tu vois, mon fils, je fais aller malgré des absences physiques qui ne pourraient que me rendre belle la vie si elles n'existaient pas.

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  • Aujourd'hui, ça aurait dû être l'anniversaire de ta cousine Annie sur cette terre ; j'ai fait livrer des fleurs chez ses parents pour qu'elle sache qu'elle est toujours dans ma tête et dans mon coeur.

    Ton anniversaire sur cette terre, c'était le 11 ; ce jour-là, je suis allée sur ton monument pour y déposer une composition qui te dit que je t'aime

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    et je n'étais pas la seule à penser à toi

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    Vendredi dernier, un petit garçon, Lenny, dont j'ai suivi le parcours, est parti te rejoindre après s'être battu comme un lion contre un neuroblastome, ce premier cancer que tu as eu alors que tu avais 8 ans

    Quand on voit ces images, peut-on encore se plaindre des petits bobos ou tracas de notre vie ? Comme lui, il faut les affronter en sachant que les nôtres ne sont bien souvent pas mortels.

    Hier, je n'ai pas pu assister à mon premier cours d'aquagym à cause des heures de présence à la maison imposées par la sécurité sociale ; dans la soirée, j'irai à mon premier rendez-vous avec un psy qui comprendra peut-être que le fait de me garder enfermée ne m'aide pas dans mon problème, bien au contraire.

    Je m'occupe comme je peux en ponçant et en repeignant les volets extérieurs que j'avais entamés avant les grosses chaleurs mais rien n'empêche ma tête de cogiter pendant ce temps-là.

    Dimanche midi dernier, nous avions une invitation de longue date chez ta soeur de coeur ; ton papa de coeur s'y s'est rendu et est donc venu me chercher à 16h pour que je finisse la soirée avec eux.

    Je dors comme un bébé depuis que je prends le médicament pour mais j'attends de voir ce que ça va donner après puisque je n'ai plus que 3 soirs à le prendre.

    En ce moment, je m'occupe d'organiser une croisière pour le mois de janvier, croisière que nous ferons avec ta tata Evelyne et ton tonton Didier pendant qu'il le peut encore. Il faut faire embarquer sur le navire une grosse bonbonne d'oxygène sur laquelle il pourra recharger ses portables pour la journée et pour les quelques excursions que nous ferons par nous-mêmes et à son rythme.

    Mon travail à la clinique vétérinaire ne me manque absolument pas et j'apprécie les soirées que je ne fais plus en marathon. A suivre...

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  • Dimanche dernier, c'était l'ouverture de la chasse à laquelle ton papa de coeur a participé ; il était content du résultat et du fait que le temps a été de son côté malgré que la météo avait annoncé des pluies torrentielles.

    Pendant ce temps-là, j'ai erré entre le canapé du salon devant une télé dont je ne captais même pas les programmes et mon siège devant l'ordinateur. C'est surtout mon esprit qui a beaucoup erré puisque, le même jour 5 ans auparavant, nous te disions un dernier au revoir à l'église de la ville : la famille, nos amis et tes amis étaient réunis là à cette occasion. Et puis, c'est au crématorium de Nîmes que nous avons eu la douleur de voir ton corps terrestre disparaître à jamais de notre vue. Ce jour-là, je l'ai vécu comme dans un brouillard sans réaliser pleinement ce qui arrivait. C'est dans la semaine où il a fallu débarrasser ton logement et celles qui ont suivi que j'ai pris conscience que plus jamais je ne te verrai arriver à la maison, plus jamais je ne verrai ton sourire, plus jamais je n'entendrai ta voix et tant d'autres choses. Encore aujourd'hui, j'ai envie de hurler.

    Depuis ce moment-là, je vis une fuite en avant en sortant avec les amis, en voyageant, en organisant des fêtes, etc... Mais la réalité m'a rattrapée parce, malgré ça, mon esprit cogite, cogite, cogite....

    Il y avait des semaines que je ne me sentais pas bien dans ma tête et dans ma peau. Ton absence physique, mes soucis vis à vis de ton frère, l'état de santé de mon frère Didier, les soucis de santé que ta mamie commence à avoir, tout prenait des proportions importantes et je n'arrivais plus à faire la part des choses.

    En début de semaine dernière, j'ai eu une grosse contrariété au boulot et ça m'a achevée. Je passais mes nuits à me promener et n'arrivais à m'endormir "de fatigue physique" que 3 heures maximum. Jusqu'à cette nuit de dimanche à lundi que j'ai passé carrément "blanche" : pas une seule minute de repos.

    Me sentant très mal hier matin, j'ai sollicité mon généraliste qui pour une fois est venu à la maison ; je me sentais si faible que je n'aurais pas pu aller jusqu'à son cabinet.

    Il m'a diagnosté une dépression et m'a donc prescrit des médicaments en conséquence ainsi qu'un autre pour m'aider à dormir mais que je ne prendrai qu'une quinzaine de jours pour éviter l'accoutumance.

    Et bien voilà, mon fils, moi qui suis anti ce genre de traitement, je n'ai pas le choix : c'est ça ou m'écrouler complétement ; le médecin m'a prescrit aussi un arrêt de travail d'un mois que j'ai bien l'intention de respecter sans aucun scrupule vis à vis de mon employeur "femme" qui n'a fait que me conforter dans le fait qu'elle n'a aucune considération pour les gens qui travaillent pour elle avec conscience professionnelle.

    J'attends avec impatience le 31 mars 2014, date à laquelle je lui tirerai ma révérence pour cause de retraite ; et tu me connais, mon fils, ça m'étonnerait que ça se passe sans que je lui dise ce que j'ai sur le coeur vis à vis d'elle. Et vais-je tenir jusqu'à cette date pour ça ?

    Ton papa de coeur est adorable ; il ne me sent pas bien et du coup, il est arrivé dimanche avec un bouquet de fleurs pour moi. Il s'inquiète pour moi.

    Début octobre, j'ai rendez-vous chez un rhumatologue qui sera sensé me faire une infiltration dans le genou ; par moment, je me "paie" des crises douloureuses qui me handicapent à la montée et descente des marches et quand, au boulot, il faut me mettre à genou pour nettoyer les pieds de table en alu.

    Demain en début d'après-midi, j'irai chercher la composition florale que j'ai fait faire pour toi et puis j'irai ensuite la déposer sur ton monument. Te rends-tu compte ? C'est la seule chose que je puisse faire pour te souhaiter un bon anniversaire alors que nous aurions pu organiser une super fête. Et oui, 30 ans, c'est le bel âge.

    Les livres que je lis sur la vie après la vie me disent que, même si on ne vous voit ni ne vous entend pas (nos esprits sont trop fermés pour ça), vous êtes là et vous ressentez nos états d'âme. Mon coeur, je ne veux pas te créer de soucis ni t'handicaper pour ta vie dans ton nouveau monde. Ne t'inquiète pas car, comme d'habitude, je vais m'en sortir et reprendre le dessus.

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  • 5 ans aujourd'hui que tu as quitté ce monde terrestre, mon coeur.

    Je rentre du travail et pendant que je faisais le ménage, mon esprit a eu tout loisir de se remémorer les moments que j'ai vécus près de toi il y a 5 ans ; c'était notre dernier jour ensemble sur cette terre et je ne le savais pas quand je t'ai embrassé pour te dire bonjour.

    La morphine qu'on te donnait pour tenter d'apaiser les insupportables douleurs physiques te mettait dans un état second ; je suis restée effarée quand, sur le soir, je t'ai vu t'asseoir sur le lit, chose qu'il t'était impossible de faire depuis plusieurs semaines, pour me dire "allez, on part ; ici, ils ne peuvent plus rien pour moi". Des moments que je n'oublierai jamais comme celui où tu as arrêté de respirer.

    Oh, bon sang, mais pourquoi, pourquoi, pourquoi ?

    Et aujourd'hui, c'est aussi la Saint Grégoire ; je pense alors à ce chanteur qui a dans son répertoire Ta main ; ta main que je ne lâchais pas la nuit alors que je dormais sur un lit de camp installé près de ton lit dans cette maudite chambre d'hôpital.

    Hier soir, ton papa de coeur est allé au cinéma avec Elie et Georges. Je suis restée seule dans le canapé devant une télévision qui diffusait des émissions que mon esprit ne captait même pas. Pour me tenir compagnie, j'ai allumé deux bougies et je me suis dit que peut-être tu en verrais la flamme et que tu me ferais un petit signe. Ce soir, j'en rallumerai d'autres.

    J'attends le moment de te rejoindre, mon fils. Je t'aime pour toujours.

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  • Nous sommes de retour de notre week-end prolongé et avons repris la routine du travail.

    Pendant notre petit séjour dans une auberge/hôtel,

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    nous sommes allés visiter plein de sites merveilleux dont Saint Guilhem le Désert

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    la grotte des Demoiselles

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    le cirque de Navacelles

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    Sur la route du retour, j'avais envie de hurler dans la voiture en pensant que je ne te retrouverai pas nous attendant chez toi. Bientôt 5 ans que tu n'es plus là et je ne m'y fais pas et ne m'y ferai jamais : c'est tellement injuste.

    Lundi, ton papa de coeur et moi avons repris le travail ; comme il dit, il faut gagner des sous pour pouvoir partir en congés. C'est pas faux.

    Hier après-midi, nous sommes allés au cinéma voir un film dit tiré de faits réels. Le film est impressionnant si on tient compte de ça. Des moments de sursaut dans notre fauteuil pour nous deux. Bon, tu m'aurais certainement dit que je ne suis pas tout à fait finie pour aller voir ce genre de film vu qu'il me travaille la tête après mais bon...

    CONJURING

    Je me plais à revoir tes réactions, tes expressions quand je fais des choses similaires à celles du temps où je pouvais te voir, t'entendre. Je sais que tu es toujours là mais, quand même, ce n'est plus pareil.

    Il me tarde tant de te revoir même si je sais ce que cela implique ; c'est pour cela que je ne me plains pas que les jours et les semaines passent vite. Si je pouvais y mettre un coup d'accélérateur, je le ferais.

    Tu me manques, mon coeur ; quand je pars, je n'ai pas d'adresse pour t'envoyer, comme je le faisais, une petite carte de l'endroit où nous nous trouvons.

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