• 20 mai 2009 : de plus en plus chaud

    Il fait de plus en plus chaud, mon fils, même déjà trop chaud à mon goût ; j'ai fermé les volets et les rideaux de la maison pour que la chaleur n'y entre pas parce qu'une fois installée, ça sera intenable, surtout dans les chambres. Pour le boulot, je bouge pas mal vu que la clinique vétérinaire est grande ; je me suis donc acheté un bandeau comme celui que les tenniswomen mettent sur le front ; ça m'évite de m'éponger la figure toutes les trente secondes (Amélie Mauresmo, qu'il m'appelle, ton papa de coeur). Toi, comme lui, tu aurais été comme un poisson dans l'eau.

    Ce matin, Gilbert a quitté son boulot un peu plus tôt pour retourner chez le "rebouteux" car il avait encore un nerf coincé et donc des douleurs du cou aux pieds : ça va mieux. En sortant, on en a profité pour filer directement au cimetière puisqu'avec le temps qu'il fait, les plantes ont besoin d'être arrosées presque tous les jours. Gilbert est reparti travailler cet après-midi car veille de fête = surcroît de travail. Il travaille demain matin aussi.

    Monique, sa soeur, vient de venir me voir pour qu'on fasse la liste de ses invités (une cinquantaine de personnes dont ton frère et ta mamie s'ils peuvent venir) lors de la fête qu'elle organise en juillet, liste qui me servira pour terminer les marque places. Apparemment, elle a aimé le projet d'étiquette pour les bouteilles de vin et je dis apparemment parce qu'elle a surtout regardé leur photo (à elle et à son mari) que j'ai mise dessus : oh, qu'on est beaux, a-t-elle dit. Rigolant Mais tu connais Monique, hein, Fab ? Elle a toujours la phrase qui fait rire.

    Et toi, tu aimais bien me taquiner : ça me manque comme tout le reste. L'été arrive et avec lui, des souvenirs comme la promesse que je t'avais faite en croyant fort à ta guérison : au début de ta maladie, tu rentrais chez toi entre les cures de chimio ; la route pour aller ou revenir de l'hôpital longe la mer et les ports de Marseille et on regardait les bateaux qui partaient pour la Corse. Gilbert et moi y sommes déjà allés deux fois mais je te disais "la troisième fois, c'est avec toi qu'on y retourne ; tu nous "torches" ce cancer vite fait, en septembre on fait une grande fête pour tes 25 ans et en juin 2009, on part 15 jours en Corse avec toi, tes tontons et tatas, et ton frère s'il le veut". Peut-être es-tu allé la voir de là où tu es, cette Corse dont je t'ai tant parlé.

    Je te crois et je te suis, mon fils chéri, et je sais qu'un jour, je te rejoindrai.








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