• Fin janvier 1992, tu es donc rentré à la maison où tout était régulièrement nettoyé à l'eau de Javel et où les visites étaient limitées dans le but d'éviter tout risque de maladie pour toi.

    Tes globules blancs sont remontés doucement et, en dehors des visites régulières de contrôle à La Timone et d'une hospitalisation en urgence pour t'enlever le cathéter suite à une infection, la vie a repris un rythme normal.

    En septembre de la même année, tu as retrouvé tes copains de classe.

    Les mois, puis les années ont passé.

    Tu avais choisi le métier de carrossier que tu exerçais en alternance avec l'école. Tu n'en as pas tiré les satisfactions que tu en attendais.

    Tu es allé rejoindre ton père (nous avons divorcé un an après ta maladie) dans la région parisienne pour travailler dans son entreprise. Ton absence a été d'un an et le soleil du midi t'a manqué. Tu es rentré "chez toi".

    Tu t'es inscrit dans une boîte d'intérim et tu as pu travailler chez Toy's Rus pendant une période de fêtes de fin d'année. Tu te plaisais bien chez eux. Bonne ambiance.

    Tu as aussi exercé d'autres petits boulots puis une opportunité a fait que tu as été embauché chez Haladjian comme magasinier. Tu as obtenu là-bas un permis de cariste. Le travail était très physique mais ne t'aurait pas rebuté si l'ambiance avait été bonne. C'était une grosse société et tu n'acceptais pas d'être traité comme un numéro.

    Par l'intermédiaire de Gilbert, ton beau-père et mon mari actuel, tu as obtenu un emploi intérimaire à la SEPR de Sorgues. Tu faisais les quarts mais pas de problème, le courage était là et tu étais motivé par le bulletin de salaire qui tenait compte de ça et des heures supplémentaires que tu ne refusais jamais de faire.

    Bref, tout était bien : tu avais un appartement en rez-de-chaussée d'une petite maison, ta voiture, ta femme de ménage (moi), ton cuisinier (Gilbert),  des amies et amis via le jeu World and Wardcraft sur internet, une deuxième famille via la tatie qui s'est occupée de toi petit alors que je travaillais, etc...

    Tu m'aides à préparer une grande fête que je veux donner le 2 décembre 2007 pour les 60 ans de Gilbert et à l'issue de laquelle on annoncera notre mariage le 3 décembre, à Gilbert et à moi, pour "régulariser" nos 13 ans de vie commune.

    Tout se passe impeccablement bien, idem pour les fêtes de fin d'année.

    Et c'est en janvier 2008 que le cauchemar recommence...



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