• 23 avril 2011 : il pleut

    C'est le long week-end de Pâques et il a plu cette nuit et il va pleuvoir, nous dit la météo. C'est aussi la St Georges aujourd'hui ; alors, une pensée pour mon beau-frère Georges que je n'oublie pas et que tu as peut-être retrouvé dans ton nouveau monde, mon fils.

    Ce midi, j'irai travailler pour la dernière fois de cette semaine et ce soir, nous emmenons ta mamie dans une ferme auberge "Le mas des vertes rives" ; Monique et Monmon nous y accompagnent et ils ne seront pas déçus car on y mange que des produits de la ferme et copieux.

    Jeudi, je suis allée voir mon généraliste, qui était aussi le tien, parce que ça ne va pas bien dans mon coeur et dans ma tête ; "ne commencerais-tu pas une dépression ?" m'a-t-il demandé. Alors, il m'a prescrit deux médicaments pendant un mois pour me régulariser les nerfs mais pas d'antidépresseurs que je refuse de prendre. Dans un mois, on fera le point et il avisera.

    C'est vrai que plus le temps passe et plus ton absence est dure à supporter. Tout est là pour me dire que j'aurais pu profiter de toi encore une fois ; tiens, par exemple, ton papa de coeur a ressorti le barbecue cette semaine pour faire cuire des saucissettes et des merguez. Et bien, tu serais venu à la maison te tartiner un sandwich de mayonnaise avant d'y insérer les saucissettes. Et moi, j'aurais été heureuse de te voir arriver le sourire aux lèvres, de t'entendre blaguer un moment et de te voir repartir cool rejoindre tes amis sur le jeu World of Warcraft. Maintenant, je regarde désespérément notre allée mais je ne t'y vois pas apparaître.

    Ton papa de coeur me voit "mal" et ne sait plus que faire. Il m'emmène en croisière, il m'emmène à Disneyland, il fait plein de choses pour me changer les idées. J'apprécie beaucoup ses efforts pour me rendre heureuse mais pourrai-je de nouveau être heureuse sans toi pour partager ces bonheurs ? Je ne compte plus sur le temps qui passe pour atténuer la peine parce que c'est le contraire qui se passe. Alors, je vis au jour le jour les sentiments qui m'envahissent ; certains jours, c'est plus supportable.

    Te connaissant, tu dois être en colère contre moi, mon fils. Mais non, je ne me laisse pas aller ! Si c'était le cas, je n'aurais pas fait cette démarche auprès du généraliste pour trouver une solution à mon mal de vivre. Je vais continuer à me battre pour avancer sur ce chemin qui me mène à toi.

    Loin, aussi loin que tu sois
    Et plus loin si je dois,
    J'irai vers ta lumière

    Loin, aussi loin que je peux
    Et plus loin si tu veux
    Par delà les frontières

    Je n'ai pas choisi
    C'est ni le besoin, ni l'envie
    J'ai cette force au fond de moi
    Qui me porte vers toi

    Loin, plus loin que l'au delà
    Où l'horizon se noie
    Dans le ciel et la terre.

    Loin, à des milles et des milles
    Où tout est immobile
    J'offrirai mes prières

    Je n'ai pas choisi
    C'est ni le besoin, ni l'envie
    J'ai cette force au fond de moi
    Qui me porte vers toi

    Loin, au bout de l'espérance
    Trouver la délivrance
    Et du feu et du fer

    Loin, je suis né pour servir
    Pour servir et mourir
    Pour souffrir et me taire

    Loin, loin jusqu'au pied du ciel
    Aux ténèbres éternelles
    J'irai vers ta lumière

    (paroles de la chanson "Loin" interprétée par Michel Sardou)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


  • Commentaires

    1
    mandy
    Samedi 23 Avril 2011 à 11:44
    BONJOUR MONIQUE
    La dépression je connais hélàs, je suis suivie je ne prends qu'un antidépresseur, cela permet de maintenir mon humeur constant sinon je pense que je ne serai plus là, pour Stéphane je me bats pour tenir debout mais tout comme toi je vis au jour le jour, je sais que du jour au lendemain tout peu s'arrêter à quoi bon pour moi de faire des projets, les seules que je faisais s'était pour mon fils quand il était là. Seule à présent je n'aurai même pas le bonheur d'être mamie, je sais que cela m'aurais donné un but, là je peux dire que tout c'est arrêté en 2007.
    Je sais que tu vas te soigner pour toi, mais aussi pour Fabien tu es une battante tu ne baisseras pas les bras, à travers tes écrits je commence un peu à te cerner, biensûr que tu ne peux pas toujours aller bien, ce mal-être est sournois, mais bats toi toujours en pensant à ton petit il te veut debout.
    je te fais de gros bisous
    mandy
    2
    mamietitine
    Lundi 25 Avril 2011 à 14:25
    Coucou ma tite douce
    eh ! oui , il y a des moments où l'on se sent mal ... mal de leur absence , mal de ne pouvoir les serrer dans nos bras...et puis on se dit , s'il étaient là , ils nous secoueraient un peu ....Souvent , je me sens mal et je pense à mon Johann , si rieur qui n'aimerait pas me voir dans cet état , alors , comme toi , je me fais aider....Il faut tenir le coup , ma tite douce , en leur souvenir...
    Je t'embrasse très , très fort....
    mamietitine
    3
    maman de Ga
    Lundi 2 Mai 2011 à 23:16
    Oui, comme toi c'est une question qui me hante: qu'ont ils dû éprouver au fond de leur coeur, de leurs entrailles. Quand ont ils su ? Quand ont ils renoncé ? On ne saura jamais.
    Ils ont tellement donné le change, montré tant de force.
    Des enfants exceptionnels ! Même nous le voudrions, nous ne pourrions jamais redevenir ce que nous étions avant. Impossible ! ils nous manquent et nous manqueront toujours nos chers enfants-courage.
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