• 10 septembre 2013 : un gros coup de déprime

    Dimanche dernier, c'était l'ouverture de la chasse à laquelle ton papa de coeur a participé ; il était content du résultat et du fait que le temps a été de son côté malgré que la météo avait annoncé des pluies torrentielles.

    Pendant ce temps-là, j'ai erré entre le canapé du salon devant une télé dont je ne captais même pas les programmes et mon siège devant l'ordinateur. C'est surtout mon esprit qui a beaucoup erré puisque, le même jour 5 ans auparavant, nous te disions un dernier au revoir à l'église de la ville : la famille, nos amis et tes amis étaient réunis là à cette occasion. Et puis, c'est au crématorium de Nîmes que nous avons eu la douleur de voir ton corps terrestre disparaître à jamais de notre vue. Ce jour-là, je l'ai vécu comme dans un brouillard sans réaliser pleinement ce qui arrivait. C'est dans la semaine où il a fallu débarrasser ton logement et celles qui ont suivi que j'ai pris conscience que plus jamais je ne te verrai arriver à la maison, plus jamais je ne verrai ton sourire, plus jamais je n'entendrai ta voix et tant d'autres choses. Encore aujourd'hui, j'ai envie de hurler.

    Depuis ce moment-là, je vis une fuite en avant en sortant avec les amis, en voyageant, en organisant des fêtes, etc... Mais la réalité m'a rattrapée parce, malgré ça, mon esprit cogite, cogite, cogite....

    Il y avait des semaines que je ne me sentais pas bien dans ma tête et dans ma peau. Ton absence physique, mes soucis vis à vis de ton frère, l'état de santé de mon frère Didier, les soucis de santé que ta mamie commence à avoir, tout prenait des proportions importantes et je n'arrivais plus à faire la part des choses.

    En début de semaine dernière, j'ai eu une grosse contrariété au boulot et ça m'a achevée. Je passais mes nuits à me promener et n'arrivais à m'endormir "de fatigue physique" que 3 heures maximum. Jusqu'à cette nuit de dimanche à lundi que j'ai passé carrément "blanche" : pas une seule minute de repos.

    Me sentant très mal hier matin, j'ai sollicité mon généraliste qui pour une fois est venu à la maison ; je me sentais si faible que je n'aurais pas pu aller jusqu'à son cabinet.

    Il m'a diagnosté une dépression et m'a donc prescrit des médicaments en conséquence ainsi qu'un autre pour m'aider à dormir mais que je ne prendrai qu'une quinzaine de jours pour éviter l'accoutumance.

    Et bien voilà, mon fils, moi qui suis anti ce genre de traitement, je n'ai pas le choix : c'est ça ou m'écrouler complétement ; le médecin m'a prescrit aussi un arrêt de travail d'un mois que j'ai bien l'intention de respecter sans aucun scrupule vis à vis de mon employeur "femme" qui n'a fait que me conforter dans le fait qu'elle n'a aucune considération pour les gens qui travaillent pour elle avec conscience professionnelle.

    J'attends avec impatience le 31 mars 2014, date à laquelle je lui tirerai ma révérence pour cause de retraite ; et tu me connais, mon fils, ça m'étonnerait que ça se passe sans que je lui dise ce que j'ai sur le coeur vis à vis d'elle. Et vais-je tenir jusqu'à cette date pour ça ?

    Ton papa de coeur est adorable ; il ne me sent pas bien et du coup, il est arrivé dimanche avec un bouquet de fleurs pour moi. Il s'inquiète pour moi.

    Début octobre, j'ai rendez-vous chez un rhumatologue qui sera sensé me faire une infiltration dans le genou ; par moment, je me "paie" des crises douloureuses qui me handicapent à la montée et descente des marches et quand, au boulot, il faut me mettre à genou pour nettoyer les pieds de table en alu.

    Demain en début d'après-midi, j'irai chercher la composition florale que j'ai fait faire pour toi et puis j'irai ensuite la déposer sur ton monument. Te rends-tu compte ? C'est la seule chose que je puisse faire pour te souhaiter un bon anniversaire alors que nous aurions pu organiser une super fête. Et oui, 30 ans, c'est le bel âge.

    Les livres que je lis sur la vie après la vie me disent que, même si on ne vous voit ni ne vous entend pas (nos esprits sont trop fermés pour ça), vous êtes là et vous ressentez nos états d'âme. Mon coeur, je ne veux pas te créer de soucis ni t'handicaper pour ta vie dans ton nouveau monde. Ne t'inquiète pas car, comme d'habitude, je vais m'en sortir et reprendre le dessus.

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  • Commentaires

    1
    Patinette
    Mardi 10 Septembre 2013 à 15:27
    Oh là là ma cop', tu nous fais quoi là ??? Tu as intérêt à bien te soigner et à respecter les consignes du médecin car pour t'avoir donné un mois d'arrêt c'est que tu dois te trouver vraiment au fond du gouffre... Il fallait bien que ça pête tu as mis 5 ans... J'ai bcp pensé à Fabien le 3 et puis le 3 est aussi le jour du départ de ma Luciole. Déjà il faut que tu dormes si tu veux mettre un peu ta tête au repos pour quelques heures, c'est indispensable pour ensuite passer à peu près une bonne journée. Je sais que c'est facile à dire mais pas à faire, mais écoute les conseils de tes livres, reprend toi un peu car si ton fiston le sent il ne va pas être content... Tu peux m'écrire si tu veux, pas de souci, partager ses tourments, les exprimer c'est aussi une autre térapie... mais aussi peut être te reposer un peu le week end plutôt que de te noyer dans les sorties diverses... (moyen pour toi de t'échapper ce que je comprends)... Merci à Gilbert de si bien s'occuper de toi; à fabien de te surveiller, et Fred ??? J'espère que tu as de ses nouvelles. Plein plein de gros bisous, prends tes médicaments même si tu n'es pas pour ce genre de produit mais dès fois les circonstances ne nous laissent pas le choix
    2
    kikie
    Mardi 10 Septembre 2013 à 21:44
    Me revoilà Fabien! je ne t'ai pas oublié, ta maman m'a donnée la bonne marche à suivre pour arriver sur la bonne page....ce n'était pourtant pas faute de vouloir venir te faire un coucou, sans succès!!! Je sais que là où tu es , tu comprends ! Veille sur ta maman , aide-là à remonter la pente, envoie lui des petits signes de ta présence. Maintenant que j'ai trouvé le chemin, je reviendrai. Toutes mes pensées volent vers toi ce soir...vers ta maman, vers Gib, et ma cop' Patinette ... kikie
    3
    kikie
    Mardi 10 Septembre 2013 à 21:47
    Me revoilà Fabien! je ne t'ai pas oublié, ta maman m'a donnée la bonne marche à suivre pour arriver sur la bonne page....ce n'était pourtant pas faute de vouloir venir te faire un coucou, sans succès!!! Je sais que là où tu es , tu comprends ! Veille sur ta maman , aide-là à remonter la pente, envoie lui des petits signes de ta présence. Maintenant que j'ai trouvé le chemin, je reviendrai. Toutes mes pensées volent vers toi ce soir...vers ta maman, vers Gib, et ma cop' Patinette ... kikie
    4
    Nutsukao
    Mercredi 11 Septembre 2013 à 01:12
    Courage
    5
    Sido
    Samedi 14 Septembre 2013 à 11:53
    Mille pensées chaleureuses, Monique. Bien à toi Giselle
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