• Et oui, mon fils, je suis de retour à la maison depuis hier soir mais bien plus tard que prévu à cause d'une panne électrique sur le TGV où j'avais réservé : arrivée vers 22h au lieu de 20h10. Le temps de rentrer, de débarrasser mon sac, de prendre une douche, de manger un morceau, je n'ai pas eu celui de venir de parler ici. En plus, ce retard m'a un peu énervée... sachant que mon réveil devait sonner à 6h ce matin pour aller travailler au domicile de mon patron.

    Le séjour là-bas a été un peu difficile le vendredi : l'enterrement de mon tonton Martial (ton grand-tonton, donc) et la détresse de sa femme qui se retrouve seule avec un garçon, de plus de 50 ans et handicapé moteur, à charge. Que lui dire ? Je sais que les mots sont dits souvent sincèrement mais qu'ils n'apaisent ni l'absence, ni la douleur.

    Dans la soirée, nous sommes allés voir ta mamie à la maison de rééducation ; elle va "bien". Elle marche actuellement avec un déambulateur et le kiné va lui apprendre à se servir de béquilles. Bien sûr, elle trouve le temps long mais je lui ai demandé de penser fort à toi qui est resté cloué sur un lit pendant les 3 derniers mois de ta vie. Quand on se souvient de ça, ça aide à relativiser, non ?

    Samedi matin, nous avons fait des démarches pour ta mamie (banque, achat de livres pour l'occuper, quelques courses pour son retour à la maison) et puis nous sommes partis à la recherche d'une plaque à déposer sur le monument de tonton Martial : ton tonton Didier a eu la bonne idée d'aller chez Print et là, nous avons déniché une plaque représentant un chasseur qui met en joue des oiseaux dans le ciel et son chien ; le motif est en couleur et, là... tout de suite, je pense qu'on aurait dû la prendre en photo avec le portable de ta tata Evelyne pour la montrer à ta tata Isabelle et ton tonton Hervé qui participent. Bon... on est pardonnables ? Que veux-tu... la vieillesse...

    Nous avons passé une bonne partie de l'après-midi avec ta mamie.

    Dimanche matin, direction chez tata Paulette pour lui amener la plaque et lui faire un bisou avant le départ ; petit repas dans un snack et visite à ta mamie pour lui dire au revoir.

    Retour dans le secteur de Lyon vers 17h30 ; c'est ta tata Evelyne et ton cousin Olivier qui me mènent à la gare. Le train dans lequel j'ai réservé est annoncé avec 30 mn de retard et arrive donc, comme je te le disais au départ, avec presque 2 heures de retard. Ton papa de coeur m'attendait patiemment dans le hall de la gare. Il m'avait mijoté un bon petit plat pour mon retour. Lui aurais-je manqué ? Lol.

    Ce matin, j'étais à 7 heures au domicile de mon patron ; j'ai téléphoné à ma belle-soeur pour qu'elle vienne m'y chercher à 11 heures. Ben là, la poisse continue : j'ai beau fouiller mon sac, je ne trouve pas les clefs de la maison. En réfléchissant, je me souviens avoir fait l'erreur de les accrocher la veille au soir dans la boîte à clefs au lieu de les remettre dans mon sac à main après être allée voir s'il y avait du courrier. Grrr... J'avais dans la tête de m'avancer en faisant tourner une machine de linge et autres. Du coup, Monique et Monmon m'ont "hébergée" en attendant le retour du travail de ton papa de coeur.

    Tu vois, mon fils, je continue à perdre la boule mais, comme dit le généraliste, "si tu avais un peu moins de choses qui tournent dans la tête, tu n'aurais pas ce que tu appelles des trous de mémoire".

    Ton papa de coeur vient de rentrer de son cours de peinture et il va partir chez le généraliste. Moi, j'attends 18h pour aller faire ma B.A. à la clinique vétérinaire.

     

     

     

     

     



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  • Je viens vite te dire au revoir ici, mon fils. Je monte dans le train pour Lyon vers 16h et je rentre comme prévu dimanche vers 20h.

    En attendant l'heure du départ, je m'acharne sur ma pile de linge à repasser.

    Ce matin, Chantal est venue me coiffer ; on a pas mal discuté et ça m'a changé les idées parce que ce déplacement, il n'est pas encore dans un but de détente ; mais bon, ça me fait l'occasion de voir aussi ta mamie.

    Ton papa de coeur vient de m'appeler : son fournisseur lui livre à l'instant tous les produits pour les fêtes de fin d'année et il est donc obligé de rester plus tard pour ranger. Très content, il est (bon, il a dit un gros mot mais je n'ose pas le répéter Bouche cousue ).

    Tu veilleras sur lui pendant mon absence, hein, Fab ? Ce soir, il va manger chez sa soeur Monique et demain soir chez son ami Georges.

    Voilà, je reviendrai te donner des nouvelles de tout le monde que j'aurai vu à mon retour et, comme je sais que tu es partout à la fois, ne me quitte pas !

    Je t'adore.

     

     

     

     

     

     

     



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  • On est déjà mercredi soir et c'est demain que je monte dans le train en direction de Lyon. Ton tonton Didier me récupérera à la gare, je passerai la nuit chez eux et nous partirons pour Auxerre vendredi matin de bonne heure. Je serai de retour à Avignon dimanche vers 20h.

    La journée s'est passée sur les chapeaux de roue.

    Lever à 6h pour aller travailler au domicile de mon patron de 7h à midi ; ton papa de coeur est venu me chercher.

    Nous avons mangé un morceau entre deux coups de téléphone pour les fleurs à envoyer dans l'Yonne. J'ai contacté Interflora par internet et pfff... livraison prévue vendredi matin.

    A 14h, départ pour la gare afin que je récupère mes billets de train commandés par internet.

    Une petite course dans une papeterie à Sorgues.

    A 15h, rendez-vous avec mon banquier super sympa (y'a un peu de sous sur mon compte).

    En sortant de là, direction la Trésorerie Principale qui me réclame la totalité de ma taxe d'habitation/redevance télévision alors que je paie des mensualités depuis janvier dernier. Grrr.... Ils n'ont pas pris en compte mon courrier leur signalant mon mariage fin décembre 2007 et ont créé un autre compte. Le guichetier, de bonne humeur puisque c'était presque l'heure de la fermeture, m'a indiqué les démarches à faire sur internet pour me faire rembourser toutes mes mensualités et ensuite, il me faudra payer de l'autre côté l'intégralité de la taxe. Mais non, c'est pas compliqué ! Bref, du temps perdu pour de la paperasserie...

    Et maintenant, je vais aller faire ma B.A. de chaque soir à la clinique vétérinaire.

    Ton papa de coeur est parti à la chasse avec son ami Georges et Grégory, son petit neveu. Ils ont le moral par le temps qu'il fait : le vent souffle aux alentours de 100 kms/heure si ce n'est plus.

    Voilà, si j'ai un peu de temps, je viendrai te parler demain avant de partir mais je ne te promets rien car, après la coiffeuse, il faut que je réduise à néant la pile de linge à repasser.

    Ah si, j'ai eu ton frère en ligne : il passe quelques jours chez son et ton père. Je le recontacte en début de semaine prochaine.




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  • Et bien, mon fils, encore une semaine qui recommence : j'ai l'impression que c'est hier que j'ai dit la même chose. Le temps file à une vitesse vertigineuse. On est bientôt à la fin de l'année et on parle des fêtes de Noël et du Jour de l'An pour lesquelles il va falloir que je prépare les étiquettes et les menus que proposera le magasin où travaille ton papa de coeur.

    Samedi, j'ai eu ta mamie en ligne ; elle se lève avec un déambulateur, s'assied dans le fauteuil et le kiné passe la voir pour sa rééducation. Le problème, c'est qu'elle fait des poussées de diabète jusqu'à 3g et plus alors qu'elle continue ses piqures d'insuline comme auparavant et que les repas de l'hôpital sont adaptés à son cas. Pour couronner, elle s'offre une infection urinaire. Mais bon, ta tata Isabelle et ton tonton Hervé ont fait un aller retour Lyon/Auxerre sur la journée d'hier pour lui faire une visite surprise. Ils me donneront sûrement des nouvelles plus précises ce soir.

    Nous, samedi soir, nous sommes allés chez Marie-Hélène et Georges pour un repas entre amis. On en a profité pour fêter les 47 ans de mariage de tes tatie et tonton de coeur. Quand je t'ai dit que j'avais du travail en plus de la disparition de la petite Maylis (l'as-tu accueillie, mon fils ?), c'est que j'ai décoré de motifs et de photos, avec du papier adhésif, une bouteille de 150 cl de vin rosé. Le collage, c'est rapide mais le découpage... un jeu de patience pour moi qui n'en ai pas beaucoup.

    Nous sommes rentrés vers 2h du matin après avoir passé une bonne soirée ; ton papa de coeur s'est levé vers 6h30 pour aller à la chasse avec son ami Georges.

    Quand il est rentré vers 11h, il a pris une douche, s'est changé et direction chez sa soeur Monique pour les récupérer, elle et son mari et nous rendre chez Hélène et Christian afin de fêter les 20 ans de leur fils et les 15 ans de leur fille. On était une vingtaine quand même et on a passé un bon moment. Pour là aussi, j'ai préparé samedi une petite carte "saignante" et humoristique pour annoncer à leur fille Manon qu'elle allait avoir comme cadeau un piercing au nombril.

    Que ce soit d'un côté ou de l'autre, on a mangé, mangé, mangé... On a de plus en plus de mal à agrafer les ceintures des pantalons mais bon, on va se calmer cette semaine.

    Tu aurais râlé aujourd'hui parce que le vent souffle en rafales ; ton papa de coeur qui a pris sa journée est allé à la chasse ce matin et ça décoiffait : le gibier était resté planqué dans sa maison. Du coup, il vient de partir pour son cours de peinture : là, il sera à l'abri.

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    Ta mamie m'a appelée : elle m'annonce le décès de mon oncle Martial à 78 ans ; il est parti sans bruit pendant la nuit. Tu te souviens de lui, dis ? Quand tu allais en vacances chez papi et mamie, ils t'emmenaient là-bas pour passer la journée à la campagne.

    Faut que je m'organise pour mon travail parce que je vais aller à l'enterrement qui aura lieu à Pourrain, dans l'Yonne. Et dans la foulée, je pourrai aller rendre visite à ta mamie qui sera toujours à l'hôpital. A suivre... Encore du travail pour toi, Fab chéri.

    La roue continue à tourner.

     

     

    Loin de moi par l'absence physique

    mais près de moi même invisible à mes yeux

    Je t'aime, mon fils.

     

     

     

     



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  • Je viens encore une fois te solliciter, mon fils.

    Maylis, petite fille de 4 ans, est partie te rejoindre ; s'il te plait, accueille-là et prend soin d'elle en attendant que ses parents la rejoignent : elle est si petite...

    Je n'ai pas le coeur... et plein de boulot (je t'expliquerai pourquoi plus tard) alors, je mets les paroles d'une chanson d'Yves Duteil dont je ne trouve pas la vidéo sur internet :

    Qu'y a-t-il après
    Quand nos âmes ont disparu
    Quand nos cœurs ne battent plus
    Près de ceux qu'on aime?

    Si nos souvenirs se diluent dans l'infini
    Qu'en est-il de nos amours et nos amis?

    Quand je m'en irai
    Pour ailleurs ou pour après
    J'aurai si peur de n'y trouver que des regrets

    Je cherche déjà les chemins d'éternité
    Qui pourront guider mes pas pour te trouver...

    Qu'advient-il de nous
    Quand nos yeux se sont fermés
    Sur tous ceux qu'on va laisser
    Terminer nos rêves

    Au bout du chemin, si le temps n'existe pas
    Où s'en vont tous les visages d'autrefois?

    Quand je m'en irai
    Pour toujours ou pour jamais
    Je voudrais tant te dire encore que je t'aimais

    Si les mots parfois sont trop lourds au fond du cœur
    Les silences ont la couleur de nos secrets...

    Ils me reste encore tant de larmes et tant de rires
    Tant de choses à découvrir
    Des bonheurs à vivre


    S'il fallait partir, moi mon ciel ou mon enfer
    Ce serait de te chercher dans l'Univers...

    Qu'y a-t-il après
    Quand nos âmes ont disparu
    Quand nos cœurs ne battent plus
    Près de ceux qu'on aime?

    Si nos souvenirs se diluent dans l'infini
    Qu'en est-il de nos amours et nos amis?

    Quand je m'en irai pour ailleurs ou pour après
    J'aurai si peur de n'y trouver que des regrets

    Et je sais déjà les chemins d'éternité
    Qui pourront guider mes pas pour te trouver...

     

     

     

     

     

     

     

     


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