• Voilà 10 jours que je ne suis pas venue te parler ici, mon fils. Oh, je pense à toi bien sûr, à longueur de journée mais ces derniers temps ont été bien remuants entre le boulot, la venue de ton tonton Didier and Co pour le week-end, ta mamie qui reste chez nous pour quelques temps et la présence de ma cop Patinette dans le secteur.

    Comme prévu, on est allés dimanche midi manger dans notre ferme auberge préférée ; on s'est régalés malgré que le service ait été trop long au goût de certains. Moi, perso, je m'en fichais bien vu que j'étais en bonne compagnie. Toi-même tu aurais dit qu'il fallait prendre le temps de vivre et de profiter des moments de convivialité.

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    Nous remettons le couvert dimanche midi chez Nathalie et Laurent ; nous mangerons les grives comme chaque année. Et puis, le dimanche suivant, ce sera chez Bernadette et Elie que nous mangerons la paëlla comme chaque année aussi.

    Que de sorties pour lesquelles tu nous aurais accompagnés !

    Ce matin, en sortant de mon travail, j'ai rencontré Danielle et devine de qui nous avons parlé ? De toi... et ça m'a fait beaucoup de bien de voir que, bientôt 4 ans après ton départ, on parle encore de toi comme ça. On se remémorait la fête d'anniversaire de son mari Lucien ; c'est la toute dernière fête à laquelle tu as participé puisque le lendemain, tu faisais une nouvelle embolie pulmonaire qui a nécessité ton entrée à l'hôpital dont tu ne reviendras jamais.

    Et puis, elle me disait à quel point tu étais positif puisque tu lui avais expliqué que tu achèterais une voiture spécialement équipée si on devait t'amputer au niveau de la jambe. Tu avais l'envie folle de vivre, même handicapé. Il y en a beaucoup qui aurait baissé les bras. Oh, mon coeur, pourquoi cette opération n'a-t-elle pas pu aboutir ?

    Oui bon, je me secoue parce que là, je pars dans des souvenirs négatifs et je ne veux penser à toi que positivement en te remerciant des années de bonheur que tu nous as données. Nous les continuerons le jour où j'irai te retrouver. En attendant, je me pousse, je me pousse pour avancer du mieux que je peux même si le chemin terrestre me paraît bien long sans toi.

    Je vais rejoindre ta mamie qui regarde la télé et continuer les découpages des cartes que je prépare pour un couple qui va bientôt fêter ses noces d'or. Cette même fête aura lieu pour Bernadette et Elie en octobre. Tu seras là, dis ?

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    Je t'aime, mon fils.

     

     

     

     

     

     


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  • Me voilà là à te parler, mon coeur, le jour de la fête nationale, enfin ce qu'il en reste à mon goût. Je me souviens des années pas mal en arrière où la fête nationale était vraiment une fête avec des bals de quartier et des feux d'artifice. Les feux d'artifice sont toujours d'actualité mais les bals de quartier ont disparu.

    Te souviens-tu de tes premières années dans notre ville ? On habitait juste à côté de la place de la mairie et toutes les fêtes se déroulaient là : bals, manèges en veux-tu en voilà. Les stands de tir t'attiraient et je me souviens de ces soirs où je vous laissais aller avec quelque argent en poche, toi et ton frère, sur cette place pour vous y amuser. Bien sûr, je surveillais de loin mais bon, il y a une vingtaine d'années, il y avait beaucoup moins de danger que maintenant. Et puis, depuis plusieurs années, plus de manèges, plus de bal de quartier sur cette place : trop mal fréquentée, des bagarres,... bref le quotidien de notre temps.

    Je me souviens que tu me disais en écoutant les Beatles et d'autres de la même époque, ou quand je te racontais l'ambiance de ma jeunesse à moi : je ne suis pas né dans les bonnes années. C'est vrai que tu ne te sentais pas bien ni en sécurité dans ce monde actuel : par deux ou trois fois, tu t'es fait agresser par des voyous qui t'ont dérobé ton blouson une fois et failli te dérober ta voiture et pire une autre fois.

    Que veux-tu, mon fils, la justice est bien trop laxiste et de ce fait, encourage à la délinquance. C'est mon idée en tout cas.

    Pour changer de sujet (il m'énerve celui-là), je te raconterai qu'hier après-midi, sous un soleil de plomb et avec une chaleur écrasante, nous avons, ton papa de coeur et moi, remonté et nettoyé le salon de jardin pour le repas entre amis de ce soir. Ben oui, il y a plus de place dans la cour qu'à l'intérieur et nous serons 8 à table : une autre soirée brochettes et grillades rien que pour le plaisir d'être tous ensemble.

    Voilà le salon sur la table duquel trône l'ange que j'ai repeint pour toi ; dans la soirée, nous irons chercher les gâteaux et nous ferons un détour par ton monument pour l'y déposer.

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    Et là encore, des souvenirs remontent à la surface : bien sûr, tu aurais été assis à table avec nous et je me rappelle les sandwichs que tu te faisais avec du pain, des merguez ou des saucissettes et de la mayonnaise. Tu aimais ça. Le soir en semaine, tu traversais la route pour te confectionner ça après que ton papa de coeur t'ait eu appelé pour te dire "c'est prêt" et tu repartais les manger devant World of Warcraft auquel tu jouais avec tes amis sur internet. Il m'arrive régulièrement de penser à eux même si je n'en ai plus de nouvelles. Je comprends que chacun a sa vie mais j'espère qu'ils ont de temps en temps une pensée pour toi qui te fait vivre encore et toujours.

    Sur le site du cimetière virtuel, j'ai trouvé une citation que je trouve réaliste :

    Les hommes ne meurent vraiment que lorsque disparaissent à leur tour ceux qui les ont aimés.

    Avec moi et d'autres proches, tu ne risques pas de mourir ; à n'importe quelle heure de la journée et même la nuit dans mes rêves, tu es là, dans ma tête et dans mon coeur.

    Tes petits signes me font le plus grand bien et me confortent dans l'idée que tu m'attends au bout de mon chemin sur cette terre ; je t'ai dit que j'ai fait faire un cadeau pour ta mamie : elle ne l'aura que lors de son arrivée chez nous, c'est à dire vendredi soir prochain. C'est un tableau sur lequel vous êtes trois : toi, ton papi et ta cousine Annie.

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    Ta mamie n'est pas au courant mais je sais que ton tonton Didier chez qui elle séjourne de suite ne vient pas sur ce blog et que, donc, l'information ne filtrera pas. J'ai pris cette photo du tableau mais avant de m'arrêter sur celle-ci, j'en ai pris plusieurs autres pour le cadrage. En voulant déplacer le tableau, je le fais tomber. Je le ramasse, le remets en place et positionne l'appareil photo prêt à prendre une photo. Je n'ai pas encore le doigt sur le bouton que, surprise, une puis deux photos se déclenchent seules. C'est toi, mon fils, j'en suis sure, qui voulais me faire savoir que tu étais là. Il te plaît, ce tableau qui va bientôt rejoindre un des murs du domicile de ta mamie ?

    Ton papa de coeur ne rentre pas ce midi ; il fait non stop jusqu'à 14h environ au boulot. Si tout va bien, il ne travaille pas demain matin : il se fait remplacer. Je vais donc manger seule.

    Allez, mon fils, je vais arrêter de bavasser de peur de te saoûler. Je te dis à très bientôt avec quelques photos que je prendrai certainement pendant notre soirée.

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  • Un autre vendredi, mon coeur. Comme d'habitude, je n'ai pas vu passer la semaine mais par contre, j'ai vu "passer" ton absence. Elle pèse, elle pèse d'autant plus que bientôt, ça fera 4 ans que je ne te vois plus, que je ne t'entends plus, que tu me manques à en crever même si pour les autres, je fais comme si.....

    Je m'oblige à aller de l'avant pour ne pas avoir trop le temps de pleurer sur cette survie, ce que tu n'aimerais pas du tout, je le sais.

    Ton papa de coeur m'a proposé de poser une semaine de congés début septembre, ce qui fait que le 3 septembre, jour "anniversaire" de ton départ, nous prendrons la route en direction de Paris où nous aurons l'occasion, je l'espère du fond du coeur, de passer quelques moments avec ton frère. Tout dépendra de ses horaires de travail qui sont un peu déboussolants : une fois la journée, une fois la nuit... Nous resterons là-bas une petite semaine et je viens de réserver un hôtel en Seine et Marne, là où habite ton frère.

    Ton papa de coeur est plein d'attentions envers moi malgré mon caractère pas toujours facile, je l'avoue. Je n'ai plus de patience et surtout avec les personnes qui se plaignent pour des pécadilles. Que veux-tu, j'ai trop vu les souffrances que tu as endurées durant ta courte vie et je dis que, quand on a une bonne santé, le reste n'est que broutille.

    Je vais prévenir ton tonton Hervé des dates de notre départ car j'ai bon espoir qu'il s'organise pour venir, lui et ta tante, passer du temps avec nous pendant leurs congés.

    Demain soir, nous avons à table nos ami(e)s Bernadette, Elie, Serge, Marie-Hélène et Georges ; une soirée barbecue rien que pour nous retrouver tous ensemble... Pendant l'apéritif, je leur montrerai le petit film que j'ai réalisé en Alsace.

    Et le week-end suivant, nous recommençons avec Bernadette, Elie, Nathalie, Laurent, Marie-Hélène et Georges ; je pensais que ton tonton Didier et ta tate Evelyne seraient de la partie en nous amenant Mamie mais non ! l'arrêt de travail de ta tata ne se terminant que le 17, ils viendront le week-end suivant.

    Et après, nous aurons avec nous ta mamie très certainement jusqu'à début septembre puisqu'il nous est impossible de faire un aller retour Avignon/Auxerre sur une journée. Nous la déposerions chez elle en partant à Paris.

    Ton papa de coeur a regardé les demi-finales et la finale de l'Euro 2012 de foot ; je t'imaginais assis à côté de lui pour regarder ces matchs comme tu le faisais de ton vivant. On t'aurait entendu râler lors de la défaite de la France et tu aurais eu raison.

    Il continue à faire chaud sur ta provence. Hier dans la soirée, nous sommes allés arroser les fleurs sur ton monument. Il faut que j'y reporte un des anges que j'ai repeint en blanc.

    Ma cop Patinette arrive dans notre secteur pour ses congés le week-end du 14 juillet et ce, pour 2 semaines. Nous aurons certainement l'occasion de partager avec eux un repas dans notre ferme auberge préférée.

    Je vais maintenant m'atteler à faire baisser le tas de linge à repasser ; bouh... heureusement que nous avons la clim.

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  • Une grosse pensée pour ta cousine Annie partie il y a 5 ans aujourd'hui dans ce monde meilleur où tu l'as rejointe.

    Annie2

    Les années passent vite mais chaque jour qui se lève traîne en longueur du fait du manque que l'on ressent devant votre absence physique ; 4 ans pour toi dans 2 mois et 2 jours.

    Je reviens bientôt te parler, mon fils.

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