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Oui, mon fils, encore un lundi... une semaine qui recommence avec son lot de routine mais bon, c'est la vie, dirais-tu.
Samedi, on a passé une super bonne soirée chez Viviane et Jacques ; on a bien mangé mais aussi bien rigolé. On s'est quand même couchés à 3 heures du matin, ce qui fait que dimanche, j'ai plané et flemmardé. Ton papa de coeur a été plus courageux puisqu'il s'est levé pour aller à la chasse. Il aurait aimé y retourner l'après-midi mais le temps n'a pas été sympa avec lui puisqu'il a plu. Il m'a dit être super bien dans les nouvelles chaussures que je lui ai achetées pour ce "sport" : chaudes et imperméables.
Cet après-midi, mon amie Viviane passe me chercher et nous irons ensemble à l'enterrement de la femme du vétérinaire Cyrille ; ça se fait à l'Isle sur la Sorgue. Si j'en ai l'occasion, j'allumerai une bougie pour toi et une autre pour ta cousine Annie.
Le petit Nolann va de moins en moins bien et sa maman met son blog en pause à cause d'une personne complètement tarée (c'était ton mot pour désigner quelqu'un de déséquilibré psychologiquement) qui se fait appeler Vincent. On ne pourra donc plus avoir de nouvelles régulièrement et envoyer nos petits mots d'encouragement à Nolann et à sa famille. Mais bon, toute méchanceté étant punie un jour ou l'autre, ce "Vincent" sera justement récompensé de la sienne.
Samedi, j'ai reçu le camescope dans lequel j'ai investi en vue de filmer lors de notre croisière, puis de notre virée à Disneyland, puis de notre séjour en Dordogne... bref, ce camescope ne sera pas au chômage. Je regrette beaucoup de ne pas en avoir eu un pour filmer lors de nos sorties en famille auxquelles tu participais.
Mais je te vois toujours dans ma mémoire ; quand je pars travailler, je regarde la fenêtre de ta maison (c'est une dame âgée qui y habite maintenant) et je te vois écarter le rideau et me faire un petit coucou de la main, cette main que tu balances de gauche à droite et de droite à gauche. Tu faisais ce même signe quand je te laissais une nuit avec Bernadette à l'hôpital.
Nostalgie, nostalgie...
Je vais me bouger, mon fils, car la cheminée à vider et le repassage m'attendent.
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Aujourd'hui, 3 décembre, c'est :
- 2 ans et 3 mois que nous ne te voyons plus, ne t'entendons plus, et tant d'autres choses...,
- 3 ans de mariage pour ton papa de coeur et moi,
- la journée mondiale pour les handicapés.
Pour Isabelle, une belle personne que j'ai rencontrée sur le net et qui se retrouve de nouveau hospitalisée, je mets ci-après le copié/collé d'un article pris sur son blog :
Le droit de vivre, le droit d'être pris au sérieux comme les autres, le droit de rire, de sourire, de prendre l'avion, d'aller au spectacle, de monter dans un bus, d'aller à la banque, de retirer de l'argent au bancomat et j'en passe... tout cela deviendra un jour possible si tous nous acceptons de voir que les handicapés (que je déteste ce nom-là), je préfère dire les gens à mobilité réduite, si un jour, tous ensemble, nous comprenons et nous regardons avec le cœur pour se battre à leur côté afin que la vie leur soit belle et aussi facile que pour nous ; alors, tous ensemble, soyons en ce jour des Personnes à mobilité réduite avec eux pour crier que rien ne va dans le bon sens où tout est fait avec lenteur et essayons de ne pas penser à eux qu'en ce jour, mais toute l'année ; merci de prendre un peu de temps pour leur accorder vos voix et les aider à faire que les choses se fassent et vite, très vite, afin qu'une journée comme celle-ci n'ait plus lieu d'être !
Et pour connaître mieux Isabelle , cliquez sur son prénom ; après avoir lu sa présentation, je suis certaine que tous vos petits maux disparaîtront. Je vous donne la traduction de LAM : leucémie aiguë myéloblastique.
Son blog nous donne une belle leçon de vie. Malgré son combat pour sa propre vie, elle oeuvre pour améliorer celle des autres.
On ne peut pas rester indifférents devant une telle grandeur d'âme, hein, mon fils ?
Ton papa de coeur ne va pas tarder à rentrer ; un repas sur le pouce et je vais aller "ménager" chez le comptable. A 16h30, j'ai enfin rendez-vous avec le dentiste...
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Je reviens te parler, mon fils, après plusieurs jours d'un mal-être profond. J'ai beaucoup, beaucoup pensé et j'ai décidé de reprendre le combat. Et ce n'est pas parce que je viens ici te faire participer à ma vie et te faire vivre que je n'avance pas ; au contraire, ça me fait du bien. J'ai décidé que le passé est le passé et qu'il est inutile de le ressasser puisqu'on ne peut rien y changer ; il faut se prendre en main et aller de l'avant comme tu le faisais malgré les épreuves que la vie a mises sur ton chemin.
Une chose qui me fait chaud au coeur : j'ai eu ton frère au téléphone samedi soir. On a parlé pendant plus de 2 heures et je ne retiens que ce point positif : j'ai pu lui dire que je l'aime. Il me manquait vraiment beaucoup, autant que ta présence, et je suis heureuse de pouvoir le recontacter quand je veux.
On est le 2 décembre aujourd'hui et c'est l'anniversaire de ton papa de coeur ; je vis tellement "hors du temps" que j'ai complétement oublié de le lui souhaiter quand je l'ai croisé ce matin avant nos départs pour le boulot. Alors, niet pour moi puisque régime oblige, je lui ai acheté une part de millefeuille sur laquelle je mettrai une bougie. Mais bon, j'ai aussi l'intention de lui acheter un gilet pour la chasse que je préfère lui faire choisir.
Demain, ce sera le 3 et ça fera donc 2 ans et 3 mois que tu es passé de l'autre côté de la vie, mais ça fera aussi 3 ans que ton papa de coeur et moi sommes mariés.
L'état du petit Nolann s'aggrave de jour en jour ; je pense souvent à lui, à ses parents et à sa soeur.
Et puis, on est vraiment dans un monde où beaucoup de personnes se sentent mal : à la clinique vétérinaire au sein de laquelle je travaille, il y a 3 vétérinaires ; la compagne du plus jeune s'est suicidée dans la nuit de vendredi à samedi dernier ; elle attendait un bébé et aurait dû accoucher une dizaine de jours après. Quelle horreur ! On ne sait pas d'où provenait son mal-être et de toutes façons, on n'a aucunement le droit de s'immiscer dans la vie des gens ni de juger qui que ce soit.
Ma cop Patinette vient de renvoyer son contrat pour une location pas loin de chez nous la deuxième quinzaine de juillet ; et moi, j'ai renvoyé hier celui pour une location en Dordogne la première semaine de juin.
Les projets, les projets, quoi de mieux pour nous faire avancer ?
Samedi soir, nous sommes invités à manger chez mon amie Viviane et son mari Jacques, en compagnie de Marie-Hélène, Georges, Bernadette et Elie. Il va falloir que je sois sage et que je mange raisonnablement pour ne pas perdre le bénéfice du régime que j'aurai fait toute la semaine. Mais bon, il faut savoir ce que l'on veut dans la vie, non ?
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Il faudrait rendre au passé sa véritable vocation, c’est-à-dire d’être oublié,
et il cessera tout de suite d’exercer une quelconque influence nocive sur notre vie présente.
[ Dominique Glocheux ]
Pas envie de parler, mon fils.
A bientôt, peut-être...
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Me voilà encore, mon fils. J'ai une question à te poser : toi qui entends et vois tout maintenant, peux-tu me dire si ton frère est jaloux du fait que je te parle souvent ? C'est ma cop' Kikie qui m'a fait me poser cette question suite à son dernier commentaire. Je ne sais même pas si ton frère me lit ; je ne le pense pas.
A qui donc pourrais-je confier mes souffrances et mes peines si ce n'est à toi ? Je ne veux pas "me plaindre" auprès de ton papa de coeur, de la famille, des amis. Et ça fait plus de 7 mois que je n'ai aucun contact avec ton frère, à mon grand regret d'ailleurs, car les discussions téléphoniques que nous avions presque chaque semaine auparavant me manquent beaucoup. J'étais heureuse de parler avec lui et contente de le savoir en bonne santé.
Et puis, il doit bien savoir que je l'aime même si je ne suis pas du genre expansif ; c'est mon fils et je suis fière d'être sa maman autant que je l'étais pour toi. Tiens, je me rappelle comme j'ai été heureuse le jour où il a frappé à notre porte alors que j'attendais qu'il me contacte pour qu'on aille le chercher à la gare ; et la joie que j'ai ressentie quand il m'a dit avoir réussi à prendre un train pour venir en congés avec nous (c'était une période de grève SNCF) ; et puis, cette soirée à Carcassonne où il m'a faite tant rire, etc... Et le plaisir que j'avais à lui préparer, lors de ses séjours chez nous, la mousse au chocolat dont il raffole... Tout ça me manque énormément.
N'as-tu pas le pouvoir, Fab, de lui faire comprendre que j'aimerais tant que l'on reprenne contact ? Je ne lui demande pas de revoir la personne qui l'a blessé dans son orgueil par bêtise mais de me revoir moi et ton papa de coeur qui ne sommes pour rien dans le litige.
Hier soir, ton papa de coeur est allé rejoindre son ami Georges pour regarder le match de foot à la télé ; pendant ce temps-là, Marie-Hélène et moi sommes allées au ciné voir un film qui m'a quand même obligée à fermer les yeux 2 ou 3 fois. Pour ceux qui aiment la viande rouge, c'est saignant à souhait.
Ton papa de coeur et moi, on vient d'aller au cimetière. Le monument est toujours aussi bien fleuri. Ce week-end, je décorerai le sapin que j'ai acheté pour toi.
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