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Encore un mois qui commence, mon fils. Le 1er du mois prochain sera meilleur puisqu'il débutera une semaine de congés.
Dimanche, nous avons fêté l'anniversaire de Marie-Hélène ; nous étions une quinzaine à table et il y avait à manger pour le double. Pfff... Pour la première fois, j'ai mangé de la fideua, spécialité de la côte méditérannéenne espagnole, qui ressemble à notre paëlla mais avec des pâtes au lieu du riz. C'est bon aussi. Après ça, ça a été dur dur d'aller à la clinique vétérinaire mais, quand j'ai vu qu'il n'y avait pas trop de travail, je me suis sentie plus légère. Jeu de mots... Oui, je sais, mon fils, je ne suis pas tout à fait finie.
Ton tonton Didier a eu une permission de sortie de l'hôpital samedi midi jusqu'à dimanche vers 17h ; pas trop de problème chez lui puisqu'il n'a pas bougé mais il a fallu le remettre vite sous oxygène à son arrivée dans la chambre. La pneumologue a pris rendez-vous afin qu'il fasse un test d'efforts ; à mon avis, il va souffrir. Je lui téléphone chaque jour pour lui passer un peu le temps et pour suivre l'évolution de son problème.
Aujourd'hui, ça fait 3 ans et 8 mois que sa fille est partie dans ce monde où tu l'as rejointe. J'ai bien compris que sa vie, comme la mienne, n'a plus le même attrait depuis ce départ. Et pourtant... toi et ta cousine devez vouloir que nous prenions le taureau par les cornes et que nous avancions contre vents et marées sur la route qui nous conduit vers vous, non ?
C'est ce que je tente de faire en faisant projet sur projet. Une sorte de fuite en avant pour ne pas avoir le temps de m'apitoyer sur mon sort... Et comme ça, le temps passe plus vite.
Je chasse le plus possible les pensées négatives qui affleurent mon esprit : quand je fais ou vis quelque chose de nouveau, style la croisière, une "petite voix" me dit "Fabien ne connaîtra jamais ça" et là, d'un coup, j'ai la gorge qui se serre et une drôle de sensation dans le ventre. Cette "petite voix", je n'arrive pas à la contrôler.
Début juin, Damien (petit neveu de ton papa de coeur) et Virginie se marient. Nous n'y assisterons pas puisque nous serons en congés en Dordogne. Et bien, dans un certain sens, ça n'est pas plus mal parce que j'aurais très sûrement craqué en le voyant au bras de sa maman, comme j'ai craqué le jour de ses 25 ans. Tu sais que je n'aime pas me donner en spectacle ; le temps fera peut-être que j'arriverai à contenir mes larmes plus facilement. Je l'espère parce que des occasions, il y en a souvent.
Ton papa de coeur va rentrer et je vais, après avoir mangé un morceau avec lui, l'aider à préparer des tableaux puisque demain il les expose de nouveau au syndicat d'initiatives de Monteux.
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C'est bien ce que je disais lundi dernier : le temps file à une vitesse folle. On est aujourd'hui vendredi et je n'ai rien vu passer.
Tout à l'heure, je vais travailler chez le comptable puis à la clinique vétérinaire dans la soirée. Ce week-end, c'est un week-end de garde à la clinique, ce qui veut dire que je travaille dimanche soir aussi. Beurk... Je n'aime pas ça parce que j'ai l'impression de ne pas finir une semaine avant d'en réentamer une autre. Et le pire, c'est que le week-end des 12 et 13 mars, on récidive pour une garde.
Il va quand même falloir qu'on arrive, ton papa de coeur et moi, à faire un aller et retour vers Lyon pour voir ton tonton Didier qui est toujours hospitalisé et qui passe une scintigraphie pulmonaire cet après-midi. Aux dernières nouvelles, il partira, dès qu'une place se libère, dans un centre de traitement de l'insuffisance respiratoire, la greffe de poumons étant impossible pour lui. Tu vois, Fab, l'année 2011 n'est pas meilleure que l'année 2010 même si, le 1er janvier, on lui a souhaité de tout coeur, non pas une bonne année puisque sans sa fille pour lui et sans toi pour moi les années ne peuvent plus être bonnes, mais une bonne santé. Comme chaque année, on t'avait souhaité la même chose le 1er Janvier 2008...
Ta mamie a passé la nuit dernière à l'hôpital, elle aussi, pour un contrôle de son sommeil avec l'appareil sur lequel elle doit se brancher pour ne pas faire d'apnées.
Avant hier, nous sommes allés déposer des primevères sur ton monument. Pendant que nous étions en croisière, ta tatie de coeur et son frère ont rempoté et taillé l'olivier ; il est superbe.
Demain soir, pendant que j'irai travailler, ton papa de coeur regardera le match de rugby France/Angleterre (en pensant à toi, c'est sûr, puisque tu serais venu lui tenir compagnie pour ça) et dimanche midi, dès que ton papa de coeur rentre du travail, nous filons chez Marie-Hélène et Georges pour un repas en famille et entre amis. Chut... c'est l'anniversaire de Marie-Hélène.
Je vais aller un peu devant la planche à repasser avant de manger un morceau puis de filer chez le comptable.
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Lundi matin : une nouvelle semaine qui recommence. Sais-tu que je ne les vois plus passer, les semaines ? Le lundi, je fulmine parce que je vais devoir de nouveau recommencer le ménage que j'ai fait la semaine précédente chez mes employeurs et puis, j'arrive au samedi sans m'en rendre compte.
Dans même pas un mois et demi, nous serons sur le départ pour Paris et sa région. J'ai fait un petit planning parce que 8 jours, c'est court, et je le soumettrai à mes cops Patricia et Kikie quand cette dernière rentrera de son séjour à Londres.
J'ai réservé deux jours dans le parc Disneyland et une nuit dans un de leurs hôtels partenaires. J'ai fait ça par téléphone ; mon interlocuteur a pris en compte mes demandes pour ce séjour puis m'a donné un numéro de réservation. Je ne le donnerai pas en entier ici mais j'ai eu trop de pensées pour toi quand je l'ai reçu : XXXXX933. Et oui, mon fils, pas XXXXX932 ni XXXXX935 mais XXXXX933. C'est quand même beaucoup de hasards (ainsi penseront certaines personnes) qui me poursuivent, non ?
Je vais réserver deux places pour le dîner spectacle La légende de Buffalo Bill. Comme dit ton papa de coeur "tant qu'on est là-bas et vu qu'on ne sait pas de quoi demain sera fait, autant en profiter au maximum".
Et puis, fin mars, j'appellerai ton frère qui me dira si, au vu de son planning de travail d'avril, on pourra trouver une occasion de se voir. Tu le sais que j'aimerais beaucoup le voir, dis, Fab ?
Ton tonton Didier a eu une permission de quitter l'hôpital de samedi matin jusqu'à hier avant le repas du soir (qui se fait là-bas vers 18 heures). Je vais l'appeler dans l'après-midi pour savoir ce que lui aura dit sa pneumologue. Depuis qu'il est branché sur l'oxygène, il se sent beaucoup mieux. A suivre...
Samedi soir, j'ai travaillé pour Virginie et Damien jusqu'à 3 heures 30 du matin. Et j'ai été réveillée par le téléphone vers 9 heures. Oups... Hier après-midi, ils sont venus tous les deux pour qu'on complète le projet qui prend forme.
Je vais d'ailleurs le continuer cet après-midi puisque ton papa de coeur "m'abandonne" pour son cours de peinture.
Je pense fort à toi à chaque fois que l'on parle de ce mariage parce que tu n'avais que 2 ans de plus que Damien et que je n'aurai jamais le bonheur de prendre ton bras pour t'accompagner à l'autel.
Pourquoi ? Toi, tu sais pourquoi. En attendant que mon tour vienne, je ne peux que te dire et te répéter que je t'aime et que tu me manques à un point qu'aucun mot existant sur cette terre ne peut l'exprimer.
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J'ai du temps libre ce matin, mon fils, parce que je ne vais pas travailler au domicile de mon patron ; j'irai là-bas un peu plus longtemps vendredi matin.
J'ai réussi à avoir ton tonton Didier au téléphone hier après-midi ; il est toujours à l'hôpital mais est enfin installé dans une chambre seul en pneumologie. Il m'a dit que les séances de claping faites par le kiné lui ont fait du bien et il est toujours branché sur l'oxygène, ce qui lui procure aussi un bien-être. Il attend de passer un scanner thoracique et doit refaire toute une batterie d'examens au niveau souffle. Je ne veux pas faire de spéculations sur la suite ; j'attends qu'il me donne le diagnostic qui sera établi par son pneumologue.
Samedi soir, nous avons donc fait une soirée chinoise à la maison avec les ami(e)s. Ton papa de coeur n'a eu que des félicitations sur le repas qu'il avait préparé : 4 ou 5 plats consistants différents. Chacun se servait ce dont il avait envie. Et puis, pour le dessert, ta tatie de coeur avait amené des crêpes faites maison (tu t'en régalais de ses crêpes, tu te souviens ?) ; j'avais mis pour les accompagner du sucre en poudre, ou du Nutella, ou des confitures. Elle en avait fait tant que nous en avons remangé le lendemain, moi et ton papa de coeur. Et puis, pour compléter tout ça, on avait fait la déco dans notre cour, déco qui a fait sourire tout le monde à leur arrivée : ton papa de coeur et moi, on les guettait derrière la fenêtre de la cuisine dont on avait éteint le plafonnier.
Tout le monde est parti vers 1 heure du matin bon poids et, le temps de tout ranger, je me suis couchée vers 3 heures. Ton papa de coeur s'est levé à 7 heures pour le boulot. Pffffff... sommeil court et nous avons donc flemmardé sur le canapé tout l'après-midi.
Lundi soir, pour la Saint Valentin, nous sommes allés manger dans une ferme-auberge pas loin de chez nous ; nous étions un groupe de 11 et nous avons passé une excellente soirée, tant au niveau ambiance qu'au niveau repas. Tout était copieux et délicieux. Une bonne adresse à retenir.
Et hier après-midi, j'ai eu la visite de notre nièce Nathalie et de sa future belle-fille Virginie. Damien et Virginie se marient le 11 juin. Nous ne pourrons pas y être parce que ça tombe pile poil quand nous serons en congés en Dordogne. Mais bon, ils souhaitent un petit diaporama qu'ils diffuseront le soir de leur mariage devant tous leurs invités et m'ont sollicitée pour le faire. Tu me connais, Fab, j'ai dit oui de bon coeur.
Tu vois, mon fils, j'en prends, j'en prends des occupations, des projets, enfin tout ce qui fait que je n'ai pas le temps de m'apitoyer sur mon sort et que le temps passe plus vite.
J'ai reçu d'une "amie" internaute un texte qui m'a plu ; alors, je t'en fais profiter :
Il y a des mots qui restent dans le huis clos de la pensée
Et ne franchissent jamais la barrières des lèvres scellées.
Il y a des paroles d'amour qui hurlent dans le silence
Et se heurtent aux murs de l'absence.
Il y a des mots qu'on murmure si bas
Qu'on ne les entend pas.
Il y a des chagrins qui coulent à l'intérieur
Et écorchent le coeur.
Il y a des blessures du passé
Qui sommeillent recroquevillées.
Il y a des cicatrices qu'on voudrait oublier
Des souvenirs que l'on voudrait chasser.
Il y a des peurs qui au fond de soi demeurent ,
Des belles illusions qui meurent.
Cependant,
Il y a des bonheurs qui se construisent de petits riens
Et viennent embellir le quotidien.
Il y a de sombres hièrs
Qu'on dépasse pour aller vers la lumière.
Il y a des demains
Qui ressemblent à ces mains
Qui viennent prendre la vôtre avec douceur
Et lui communiquent la chaleur.
Il y a des promesses qui s'épanouissent comme une fleur
Et calment la douleur.
Il y a , c'est certain, tout cet espoir
Qui éloigne de moi tout ce qui est noir.
Il y a cette volonté, ma volonté,
D'un jour y arriver... "Oui, oui, des promesses comme celle de te retrouver un jour...
Et ça, c'est le gif réalisé par une Amie que je mets ici pour te dire que je t'aime.
Merci, Mamietitine
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Oh là là, mon fils, je ne suis pas "à l'aise dans mes baskets".
Hier dans la soirée, j'ai eu ton tonton Didier en ligne ; il n'avait pas la forme du tout. Bronchite soignée aux antibiotiques pendant notre croisière, puis un mieux, puis rebronchite impossible à soigner aux antibiotiques puisque pris trop récemment, d'où vertiges et crises d'asthme en plus.
Quand je l'ai quitté, on avait convenu que je lui envoie les photos de la croisière par mail puisqu'ils ne pourront pas venir ce week-end. Je fais ça avant de partir au boulot et quand je rentre, je m'aperçois que mon mail m'a été retourné car sa boîte est en excèdent.
Ce midi, je l'appelle pour le lui dire et je tombe sur ta tata qui me dit que ton tonton a revu son généraliste ce matin et que ce dernier demande une hospitalisation. D'après lui, pas normal et il doit y avoir autre chose.
Alors, tu comprends ? Je ne veux pas paniquer mais ton tonton a eu un cancer de la gorge en 2006. Pour toi, je m'affolais dès que tu te plaignais de quelque chose. De suite, on pense à cette saloperie de maladie.
Bon, j'appelle ta tata ce soir et j'espère en savoir plus et surtout que des bonnes nouvelles.
Mardi après-midi, sur un coup de tête, ton papa de coeur et moi, on est allés au ciné voir :
Ce film réalisé par Clint Eastwood m'a beaucoup plu et il me conforte dans l'idée que tu es là, près de nous, même si on ne te voit pas, et qu'un jour, je te retrouverai.
Je reviendrai te parler pour les nouvelles de ton tonton Didier, mon fils. Là tout de suite, je suis inquiète...
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