-
-
Un autre lundi qui recommence après une autre semaine qui a filé comme l'éclair. C'est drôle car j'ai l'impression que je t'ai déjà dit ça hier alors que c'est lundi dernier que je l'ai fait. Il n'y a pas de notion de temps là où tu es.
Jeudi soir, nous sommes allés voir la pièce de théâtre ToizéMoi fêtent leur divorce. Un bon moment pendant lequel je me suis surprise à rire.
Et puis, vendredi soir, ton papa de coeur est allé voir Moscato. Il a aimé.
Samedi soir, nous sommes allés voir Chantal Ladesou. Elle est géniale. Tellement nature que mon amie Viviane s'est reconnue à un moment du sketche. Elle en était pliée en deux de rire.
Hier midi, nous étions invités à manger chez Nathalie et Laurent : une dizaine à table.
Un bon moment dont nous sommes rentrés vers 19h.
19 heures : l'heure à laquelle un 3 septembre 2008, tu nous quittais pour un monde meilleur, nous laissant avec, pour le reste de notre vie, une atroce douleur devant le manque de ta présence.
Celui-là, je ne le supporte plus et il m'a fallu retourner voir mon généraliste qui m'a donné du Rivotril, ce médicament que tu prenais toi aussi pendant ta maladie pour stabiliser tes douleurs nerveuses + un anti-dépresseur léger parce que selon lui je vais droit dans le mur et un autre médicament pour diminuer ma tension qui était à plus de 16 quand je l'ai consulté.
Tu sais que je suis anti-médicament et surtout anti-dépresseur mais je reste actuellement bloquée dans une situation dont je n'arrive pas à me sortir seule ; alors je me laisse six mois pour remonter la pente ainsi.
Et pourtant, mon fils, je travaille, je sors, je rencontre du monde, je pars en vacances... Mais plus rien n'a la même saveur. Auparavant, tu étais là chaque jour et tu m'apportais, par ta joie de vivre, un but pour me lever chaque matin. Je n'ai plus ce but maintenant : ton frère habite loin et je n'arrive pas souvent à le joindre.
Mais bon, j'arrête de me pencher sur ma petite personne et je me secoue...
2 commentaires -
Cette visite pour ta cousine Annie, mon fils, parce que ça fait 4 ans aujourd'hui qu'elle t'a ouvert le chemin vers le monde sans souffrance ; j'espère que tu l'as retrouvée là-bas et que de temps en temps, vous parlez de nous, vos parents restés sur cette terre et pour qui la douleur de l'absence est toujours la même qu'au premier jour.
Un lien à cliquer pour elle : bleu noir de Mylène Farmer
Je vous envoie plein de bisous volants à tous les deux.
1 commentaire -
C'est mardi et je rentre du boulot ; j'y retournerai ce soir. Le week-end a passé à la vitesse éclair.
Nous nous sommes régalés à la ferme auberge samedi soir. Il était 1 heure du matin quand nous sommes rentrés.
Et le dimanche, ton papa de coeur ne travaillait pas. Après une grasse matinée pour moi et un petit repas le midi, nous avons pris la route pour une balade ; il faisait chaud... très chaud (38° à l'extérieur) mais la voiture est climatisée. Nous sommes allés du côté d'Apt et avons visité le village de Viens dont la femme du prof peintre nous avait dit du bien.
Et puis, nous avons poussé jusqu'à St Trinit où nous nous sommes désaltérés, puis jusqu'à Sault où j'ai pu photographier des champs de lavande.
Dans la voiture, nous avions allumé l'autoradio et alors que je pensais "Fabien ne verra jamais plus tous ces beaux paysages de sa provence.", la chanson... ta chanson Angels s'est déclenchée. Merci, mon fils, de ne pas me laisser aller à des pensées négatives.
A notre retour, nous nous sommes arrêtés au cimetière et avons arrosé toutes les fleurs qui ornent actuellement ton monument.
Cette semaine va être "particulière" puisqu'elle va osciller entre boulots et détente ; mon patron vétérinaire est en congés et j'irai donc à son domicile mercredi matin mais pas vendredi matin.
Et puis, en ce moment, ce sont les festifourires dans la ville. Dimanche dernier, Gugus Band animait le marché hebdomadaire. Jeudi soir, nous allons, avec Bernadette, Elie, Marie-Hélène, Georges et Viviane, voir une pièce de théâtre "ToizéMoi fêtent leur divorce" : ça a l'air rigolo. Vendredi soir, ton papa de coeur repart avec les 4 premiers voir Vincent Moscato qui fait son show : moi et Viviane, on sera au boulot. Samedi soir, on ira avec ceux de jeudi + Jacques voir le spectacle de Chantal Ladesou "j'ai l'impression que je vous plais" : on devrait rire aussi. Tous ces spectacles sont gratuits et se passent au boulodrome. Tu viens avec nous, dis ?
Et dimanche midi, on sera chez Nathalie et Laurent pour manger les grives. Pfff...
Allez, mon fils, je vais tenter de téléphoner à ta mamie ; la dernière fois que je l'ai eue en ligne, c'était pour son anniversaire.
Ci-après, un texte que j'ai trouvé sur internet et qui dit tout :
La perte d'un enfant
Il n'y a rien de plus grand
C'est un cri du coeur
C'est une profonde douleur
C'est un sentiment indescriptible
Une souffrance indélébile
Un manque irremplaçable
Un souvenir ineffaçable
C'est un sang empoisonné
Un froid glacé
Une âme déchirée
Une vie entière gâchée
Meurtri par une absence
Plus rien n'a de sens
mais il faut continuer
Continuer pour l'être aimé
Pour l'être tant pleuré
Pour lui dont le coeur s'est arrêté
Car quand arrivera le rendez-vous
Il doit être fier de vous
2 commentaires -
Hé bien, mon fils, ça fait déjà deux semaines que nous sommes rentrés de notre séjour en Dordogne avec ta tata Evelyne et ton tonton Didier.
En parlant de ton tonton, il a passé un bon moment à l'hôpital hier pour se faire arracher des dents ; ta tata m'a envoyé un sms sur le soir pour me dire que tout s'est bien passé. Je leur passerai un coup de fil tout à l'heure.
Ma semaine de travail a été plus cool que la précédente. Lundi soir, à la clinique vétérinaire, j'ai revu l'amie qui jouait avec toi à la cité Establet ; on a de nouveau parlé de toi et elle m'a demandé où se trouve ton monument au cimetière pour pouvoir y déposer quelques fleurs. Elle était désolée car, cette fois-ci, je n'ai pas réussi à contenir les larmes qui me perlaient aux yeux. Mais bon...
Et pendant que j'étais là-bas et que je parlais avec elle, ton papa de coeur avait, à la maison, la visite de ton amie Coralie ; ils ont parlé de tout et de rien, m'a-t-il dit.
Jeudi après-midi, on est allés aux Jardins de Provence et on a acheté des gros pots de pourpiers pour remplacer ceux de gazanias plus très beaux sur ton monument et pour en mettre un sur le monument de la famille à ton papa de coeur. Et puis, du coup, ton papa de coeur m'a offert un beau bouquet de fleurs qui trône maintenant sur la table de cuisine, la table que tu t'étais offerte au début de ta maladie et que je tiens absolument à garder avec tes chaises ; ça me rappelle que, malgré la maladie, tu continuais à faire des projets et donc que tu ne voulais pas quitter ce monde... tu ne voulais pas nous quitter.
Ce soir, on sort encore, mon fils. On va manger dans la ferme auberge de Chateauneuf de Gadagne avec les collègues peintres de ton papa de coeur et leurs conjoints. On va encore se régaler, hein, mon fils ?
Et le week-end prochain, on est invités chez ta soeur de coeur à manger les grives, "les oiseaux" comme ils disent. Et le suivant, c'est chez ta tatie de coeur qu'on mangera la paëlla. Bref, pas de repos pour l'estomac.
Tu vois, mon fils, y'a tant de moments que tu aurais pu partager avec nous mais je comprendrai sûrement plus tard, quand je te rejoindrai, pourquoi il a fallu que tu partes si tôt.
Je t'aime, mon fils.
Quand un enfant disparaît
C'est une partie de soi
Qui part aussi vers l'au -delà.
Et pourtant,il faut rester sur terre,
Vivre et faire semblant
D'etre là tout entière!
Que de fois il m'arrive
D'avoir l'impression de me retrouver
Entre ciel et terre.
D'ici-bas je me sens absente,
Ne sachant plus très bien
Le monde qui est le mien.
Mes efforts semblent vains
Pour essayer de te rejoindre.
Es-tu tellement loin?
Non,mais voilà
Une autre partie de moi
Me retient ici-bas.
Est-il possible de vivre ainsi, partagée
Entre deux mondes si distants,
Les disparus et les présents ?
Où en trouver la force ?
Tout simplement dans l'espérance
de te retrouver un jour, mon fils
votre commentaire