• Tu m'as oublié hier, me dis-tu ? Oh non, mon fils, je ne t'ai pas oublié mais j'ai eu une journée un peu mouvementée. Ton papa de coeur travaillant le matin, je me suis mise à bricoler dans la maison (faire les poussières, balayer, ranger...) et en fin de matinée, j'ai eu la bonne idée de m'attaquer au nettoyage du réfrigérateur congélateur de la cuisine.  Pour le frigidaire, ça a été mais pour le congélateur, il m'a fallu batailler plus longtemps vu qu'il y a déjà un certain temps que j'en reportais le dégivrage. Après cela, vient par obligation le nettoyage des sols. Puis, il a été nécessaire que je prenne une douche et que je me prépare : nous attendions Marie-Hélène, Georges, Bernadette et Elie pour un barbecue.

    J'en ai même omis de téléphoner à copain Jean-Luc que j'avais pourtant noté sur mon calepin (pour ne pas oublier de l'appeler, justement).

    De mon côté, j'ai mangé mon omelette hyperprotéinée et mes légumes mais j'ai craqué sur les boules de glace au chocolat et le millefeuille au chocolat ramené par Marie-Hélène et Georges. Tu as dû rigoler : elle mange un plat pour perdre du poids et elle se gave en desserts. Et bien, zut...Et puis, on a passé une bonne soirée et on s'est séparés vers minuit... parce que ton papa de coeur se levait ce matin à 6h.

    Aujourd'hui, Gilbert aura encore travaillé toute la journée pour cause d'employée en congé (une journée de 11 heures : pas mal pour un plus de 60 ans, non, Fab ?).

    Vendredi prochain, nous serons à la veille de partir pour notre virée à Paris ; on croise les doigts pour qu'il fasse beau et que le concert de Johnny Hallyday ait bien lieu comme prévu (on a les billets depuis février 2008). Tu te rends compte ? On en parle depuis longtemps de ce concert et on en a parlé avec toi ; ça y est, c'est là.

    Le temps ne passe plus, il file. Je ne vais pas m'en plaindre puisque chaque jour qui passe me rapproche du moment de te revoir mais déjà de t'entendre puisque j'ai rendez-vous avec la médium dans un mois maintenant.

    Bon, je vais prendre un rendez-vous avec le coiffeur pour Gilbert en début de semaine prochaine ; et puis, il me faut aller travailler. Bisous, mon fils.





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  • Il fait de plus en plus chaud, mon fils, même déjà trop chaud à mon goût ; j'ai fermé les volets et les rideaux de la maison pour que la chaleur n'y entre pas parce qu'une fois installée, ça sera intenable, surtout dans les chambres. Pour le boulot, je bouge pas mal vu que la clinique vétérinaire est grande ; je me suis donc acheté un bandeau comme celui que les tenniswomen mettent sur le front ; ça m'évite de m'éponger la figure toutes les trente secondes (Amélie Mauresmo, qu'il m'appelle, ton papa de coeur). Toi, comme lui, tu aurais été comme un poisson dans l'eau.

    Ce matin, Gilbert a quitté son boulot un peu plus tôt pour retourner chez le "rebouteux" car il avait encore un nerf coincé et donc des douleurs du cou aux pieds : ça va mieux. En sortant, on en a profité pour filer directement au cimetière puisqu'avec le temps qu'il fait, les plantes ont besoin d'être arrosées presque tous les jours. Gilbert est reparti travailler cet après-midi car veille de fête = surcroît de travail. Il travaille demain matin aussi.

    Monique, sa soeur, vient de venir me voir pour qu'on fasse la liste de ses invités (une cinquantaine de personnes dont ton frère et ta mamie s'ils peuvent venir) lors de la fête qu'elle organise en juillet, liste qui me servira pour terminer les marque places. Apparemment, elle a aimé le projet d'étiquette pour les bouteilles de vin et je dis apparemment parce qu'elle a surtout regardé leur photo (à elle et à son mari) que j'ai mise dessus : oh, qu'on est beaux, a-t-elle dit. Rigolant Mais tu connais Monique, hein, Fab ? Elle a toujours la phrase qui fait rire.

    Et toi, tu aimais bien me taquiner : ça me manque comme tout le reste. L'été arrive et avec lui, des souvenirs comme la promesse que je t'avais faite en croyant fort à ta guérison : au début de ta maladie, tu rentrais chez toi entre les cures de chimio ; la route pour aller ou revenir de l'hôpital longe la mer et les ports de Marseille et on regardait les bateaux qui partaient pour la Corse. Gilbert et moi y sommes déjà allés deux fois mais je te disais "la troisième fois, c'est avec toi qu'on y retourne ; tu nous "torches" ce cancer vite fait, en septembre on fait une grande fête pour tes 25 ans et en juin 2009, on part 15 jours en Corse avec toi, tes tontons et tatas, et ton frère s'il le veut". Peut-être es-tu allé la voir de là où tu es, cette Corse dont je t'ai tant parlé.

    Je te crois et je te suis, mon fils chéri, et je sais qu'un jour, je te rejoindrai.








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  • Je ne suis pas venue hier et aujourd'hui encore, je peine pour savoir que te dire. J'ai beaucoup de choses qui se bousculent dans ma tête, dont en priorité ton frère qui n'était pas en forme la dernière fois que je l'ai eu au téléphone et que je n'arrive plus à avoir en ligne depuis. Et puis, toi, bien sûr à qui je pense constamment et je me dis "bon sang, s'il était là, je pourrais lui parler de mes soucis et peut-être que sa façon extérieure de voir les choses m'aiderait !". C'est sûr, je t'en parle mais je n'entends pas tes réponses.

    Heureusement que je m'occupe un peu la tête et beaucoup les mains en préparant les décorations de table pour la fête que donnent Monique et Monmom pour leurs 70 ans chacun : marque-place, étiquettes de bouteille de vin...

    Dimanche après-midi, ton papa de coeur a peint le tableau devoir que son prof lui avait demandé et moi, j'ai fait du repassage....

    Et bien, tu vois, je suis contente car je viens d'avoir ton frère en ligne ; son moral n'est pas top et il fait comme moi : il pousse pour avancer dans la journée. Il me dit qu'en plus, le temps est gris à Paris ; chez nous, il y a quand même un beau soleil....

    Et dans la foulée, j'ai eu en ligne ta tatie de coeur qui me dit qu'elle passera à la maison en fin de semaine.

    Tu me manques, mon fils. Pourquoi a-t-il fallu que tu quittes ce monde si tôt ?




    Pourquoi la mort ? Pourquoi la vie ?






    Pourquoi la mort ? Pourquoi la vie ?

    La mort de ceux qu'on aime, cela nous semble toujours injuste.
    Un arbre est déraciné sous lequel on aimait vivre...
    Croire c'est vouloir vivre ! Vivre jusqu'au bout de la mort !
    Croire, c'est croire en la vie et donner la vie, c'est combattre la mort !
    Car la vie doit chasser la mort. Il faut que l'homme apprenne à voir la mort comme un moment de la vie.
    Être fidèle à ceux qui sont morts, ce n'est pas s'enfermer dans sa douleur.
    Il faut continuer de creuser son sillon : droit et profond, comme ils l'auraient fait eux-mêmes... comme on l'aurait fait avec eux, pour eux.
    Être fidèle à ceux qui sont morts, c'est vivre comme ils auraient vécu... et les faire vivre en nous... et transmettre leur visage, leur voix, leur message aux autres, à un enfant, à un frère, à une soeur, à un ami, ou à des inconnus, aux autres quels qu'ils soient.

    Et la vie tronquée des disparus, alors, germera sans fin.

    Quand la mort frappe, les êtres qu'elle abat continuent à vivre dans le souvenir de ceux et celles qui demeurent. Ils vivent encore, parce que l'univers est une éternité qui se transforme. Et l'homme est une parcelle de cet univers.
    Comme l'univers, il se transforme.
    Sa mort, ce point où la vie éclate, est un passage.

    Car la vie est éternelle... et la mort n'est que la fin d'une forme de la vie.

    Martin Gray. (Le livre de la vie)









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  • Un week-end calme car rien de prévu, t'ai-je dit hier ?

    En rentrant de mon travail vers 14h, je trouve sur mon répondeur un message de Monique, une soeur de ton papa de coeur, qui nous invite à manger le soir même. Ils recevaient d'autres amis en même temps. Nous voilà donc repartis. Repas et ambiance bien sympathiques quoique mon repas à moi, je l'avais emmené (omelette hyperprotéiné et chou fleur) mais... oups, j'ai mangé 2 boules de glace tiramisu (ouh, la vilaine qui n'a pas su résister).

    Nous sommes rentrés vers minuit et je me suis mise devant l'ordinateur : j'ai lu d'une traite, jusqu'à 3 heures du matin, le blog qu'a créé la maman d'Eva, une petite fille décédée à un peu plus de 7 ans d'une tumeur du tronc cérébral. Ouf, un calvaire pour elle et sa famille.

    Je suis aussi le blog de Sébastien, un jeune qui rechute dans la leucémie. Je prends de ses nouvelles mais que lui dire chaque jour ?

    Mais pourquoi tous ces enfants et tous ces jeunes qui n'ont rien demandé, à part VIVRE ???

    Avant d'aller repasser les deux machines du linge que j'ai fait tourner hier après midi, je veux te faire partager une chanson dont une amie rencontrée sur internet m'a fait passer le lien ; sa fille donnait hier un spectacle de danse pour ramasser des fonds pour Opération Enfant Soleil, un organisme pour les enfants malades au Québec. Pour que ce qui t'est arrivé et ce qui est arrivé à tant d'autres jeunes n'arrivent plus là-bas...





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  • Je ne suis pas venue t'écrire hier, mon fils, parce que j'avais un cafard à couper au couteau (tu sais pourquoi je suis en souci ; je t'en ai parlé hier soir oralement) ; et c'est tous les jours qu'il me manque de te voir et de t'entendre. En plus, il a plu toute la journée ; c'était triste partout. Envie de hurler ma douleur mais pour les autres, il faut faire comme si...

    Aujourd'hui, le soleil est revenu. Moi, je vais me pousser pour repartir dans le positif parce que ton papa de coeur n'aime pas me voir si mal dans ma tête.

    Hier, il est allé chez le "rebouteux" pour faire remettre son bassin en place ; il boîtait depuis plusieurs semaines et j'ai fini par lui prendre ce rendez-vous qu'il ne prenait pas. Il dit que ça va mieux... jusqu'à la prochaine fois. En début d'après-midi, il va chez le spécialiste pour faire scléroser sa dernière varice.

    Le week-end va être cool ; ton papa de coeur ne travaille pas dimanche et nous n'avons rien de prévu à part qu'il doit peindre un tableau, devoir annuel qu'a donné son prof à tous les élèves. Et moi, je vais me la jouer cool (télé, lecture ou internet selon mon humeur). On va prendre des forces pour le week-end agité à Paris qui approche à grands pas (J-14), n'est-ce pas, Fab ?

    Pendant ce temps-là, tes tontons se réunissent pour manger leur gâteau d'anniversaires qui ont eu lieu cette semaine. Ouh, les veinards...

    J'ai oublié de te dire que le petit olivier que nous avons mis sur le monument que nous t'avons dédié va faire des olives. Il est vraiment très beau et, le moment venu, il nous faudra le tailler parce qu'il commence à cacher l'inscription de ton nom.

    Ton amie Christelle a mis un petit mot sur ce blog très tôt ce matin ; je pense que ses examens sont terminés et qu'il lui faut maintenant attendre les résultats. Si c'est le cas, aide-là à ne pas trop stresser comme je le faisais, dans ma jeunesse, en pareilles circonstances.

    Bon, il me faut revenir terre à terre et faire une heure de repassage avant d'aller faire le ménage à la clinique vétérinaire.

    Je t'aime, mon fils, et mon coeur est assez grand pour aimer autant ton frère.






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