• T'as vu l'heure qu'il est, mon fils ? 10h et quart ! et je viens de me lever... Normal parce qu'hier, je me suis couchée à 3h passées.

    Nous étions invités chez ta tatie et ton tonton de coeur pour une petite soirée avec eux et nos amis Georges et Marie Hélène ; nous avons trouvé là-bas, en plus, Jacques, Viviane, Laurent et Nathalie, ta soeur de coeur. Ouuuh ! ça sent le traquenard. Et je ne me suis pas trompée. Après le repas (bien bon), les lumières se sont éteintes et un gâteau au chocolat maison surmonté de 2 bougies est apparu au bout des bras de Bernadette. Pourquoi 2 bougies ? Une pour mon anniversaire qui n'est pas passé inaperçu cette année et une pour ta soeur de coeur dont l'anniversaire était le 20 janvier (une date que je note sur mon calendrier pour l'année prochaine). Et bien sûr, un petit paquet cadeau accompagnait le gâteau. Une belle bague, qu'ils m'ont offerte, fine et surmontée d'une pierre de ma couleur préférée, l'améthyste...

    Ton papa de coeur nous a quittés vers minuit et demie (il se levait pour le boulot à 6h et quart) et Viviane et Jacques m'ont ramenée à la maison un peu plus d'une heure après ; ensuite, j'ai traînaillé sur l'ordinateur.

    Toute la bande, on a prévu d'aller au ciné samedi soir prochain voir Invictus...

    Comme je te l'avais dit, ta mamie m'a laissé des sous en partant pour mettre des fleurs sur ton monument ; mais comme le temps est un coup au-dessus de 0 et un coup en dessous, ton papa de coeur et moi sommes allés choisir une plaque pour elle. Elle ne craindra pas le froid et nous l'avons déposée au cimetière hier midi.

    Et puis, ta tata Evelyne nous a prévenus que l'opération au laser de ton tonton Didier est reculée au 9 février : problème d'anesthésiste... Espérons qu'il sera en forme le 13 pour la soirée St Valentin chez nous mais bon, pas grave parce que s'il ne l'est pas, on n'ira pas...;). Ta tata Isabelle et ton tonton Hervé ne pourront pas venir pour cause de travail de ta tata. Elle travaille ce samedi-là jusqu'à 20h et le dimanche matin aussi ; mais qu'est-ce que c'est que ces magasins qui ouvrent de plus en plus le dimanche ? Les "anciens" se sont battus pour nous obtenir des droits (dimanches, jours fériés...) que nous fichons en l'air au fur et à mesure des années qui passent. Et puis, c'est aussi, après tout, de la faute de ceux qui vont faire leurs emplettes ce jour-là : s'il n'y avait de clients nulle part le dimanche, les magasins fermeraient. Le monde vit au rythme de la course à l'argent et au pouvoir comme si c'était le plus important dans la vie : et bien, je le dis haut et fort : IL SE TROMPE !!!

    Voilà, mon fils, un coup de gueule sur le papier parce que je mets quand même pas par écrit tout ce qui est au fond de moi, comme par exemple en ce moment mon mal être devant ton absence physique ; je suis mal, mal, mal... au fond de moi car j'ai beau me raisonner en me disant que tu es là, toujours là près de moi, c'est quand même plus pareil. Mais ça, tu le sais puisque tu sens ce que je ressens...

    Mon amie Fabienne m'a laissé un petit commentaire sur la page précédente qui constate que je vis à 100 à l'heure ; c'est vrai mais, Fabienne, je n'ai trouvé que ce moyen-là pour fuir devant la douleur : bouger, bouger pour ne pas avoir le temps de trop penser. Des fois, c'est fatigant, je le concède mais j'ai trop peur de m'arrêter et de ne plus avoir le courage de repartir... Si vous n'y êtes pas déjà allés, foncez sur le blog que mon amie Fabienne a ouvert pour, comme moi, parler de et à son fils Damien parti vers l'âge de 9 ans d'une saloperie de cancer (il est d'ailleurs en page 2 de Mes blogs préférés). Laissez-lui un petit mot d'encouragement parce qu'elle passe elle aussi par des moments pas faciles, moments que nous essayons de cacher aux autres pour ne pas les indisposer mais qui nous rongent de l'intérieur, n'est-ce pas, parents désenfantés ? Merci pour elle.

    Le mois de janvier se termine aujourd'hui ; voici donc un petit texte que m'a transmis une amie et qui commence par ce premier mois d'une nouvelle année sans ta présence...

        Janvier, pour dire à l'année "bonjour"
        Février pour dire à la neige "il faut fondre"
        Mars pour dire à l'oiseau migrateur "reviens"
        Avril pour dire à la fleur "ouvre-toi"
        Mai pour dire "ouvriers, nos amis"
        Juin pour dire à la mer "emporte nous très loin"
        Juillet pour dire au soleil "c'est ta saison"
        Août pour dire "l'homme est heureux d'être homme"
        Septembre pour dire au blé "change toi en or"
        Octobre pour dire "camarades, la liberté"
        Novembre pour dire aux arbres "déshabillez vous"
        Décembre pour dire à l'année "adieu, bonne chance"
        Et douze mois de plus par an,
        Mon fils
        Pour te dire que je t'aime. (
     Alain Bosquet)

    Une chanson pour finir Janvier ? Oui, mais bien sûr une de celles que j'écoute sur ton MP3 !

     

     

     

     

     

     


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  • Oh, mon fils, c'est sur qu'on t'aurait entendu râler ces jours-ci. Hier matin, quand on s'est levés, c'était tout blanc : par terre, sur les toits... Mais quand on a voulu marcher sur cette blancheur, on a entendu crisser très fort : en fait, pas de neige poudreuse mais toute congelée. La patinoire sur la route... et le cadran dans la voiture affichait - 5°. Dans la matinée, c'est un vent glacial qui s'est remis à souffler, ce qui ne m'a pas empêché de nettoyer les baies vitrées extérieures chez mon patron : en bougeant, on se réchauffe...;)

    Quand ton papa de coeur est venue me chercher au domicile de mon patron à midi, nous sommes allés directement au cimetière ; les fleurs sur ton monument étaient pleines de givre que je me suis empressée de faire tomber afin que les feuilles ne soient pas brûlées. Quand ta mamie est partie, elle m'a laissé des sous pour que j'achète quelque chose à déposer sur le monument ; le temps étant au gel, je vais aller choisir une petite plaque qui ne craindra ni le froid ni le chaud.

    Dans cette même nuit de mardi à mercredi, mes yeux se sont grands ouverts sans que je sache pourquoi ; je n'ai aucun souvenir du "rêve" que je faisais alors ; j'ai regardé l'heure : il était 3h 33 minutes pile du matin. 3 chiffres 3 ? Et tu es parti pour le monde invisible un 3... quelle coïncidence ! diront ceux qui ne croient pas en un après.

    Et puis, j'ai oublié de mettre la photo du bon gâteau au chocolat auquel Elodie et moi avons eu droit pour notre anniversaire...

    Hier soir, ton tonton Hervé m'a fait parvenir des photos de toi prises en janvier 2008 chez eux ; ça faisait une quinzaine de jours que tu avais appris qu'un deuxième cancer commençait ses ravages dans ton corps.

    Une autre chanson que j'écoute régulièrement sur ton MP3 qui ne me quitte pas...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Ton papa de coeur vient de se rendre chez notre généraliste pour son renouvellement d'ordonnance ; moi, je suis restée à l'abri dans la maison. Dehors, il souffle un vent violent et glacial qui nous vient de Sibérie, dixit les gens calés de la météo. C'est vrai que ce matin à 7h, j'ai eu bien froid pour me rendre au boulot ; je n'ai pas ouvert, comme de coutume, les fenêtres de la clinique vétérinaire pour l'aérer ; et non... j'ai allumé les chauffages.

    Du coup, je n'ai pas eu le courage de me rendre au cimetière où, à découvert, le vent souffle de façon plus terrible encore ; je prendrai mon courage à deux mains demain après-midi si le temps est toujours le même.

    Hier, vers 17h, sont arrivés à la maison Monique, la soeur de ton papa de coeur, et Monmon, son mari, pour m'offrir un beau bouquet de fleurs.

    Et un peu après 22h, le téléphone a sonné ; c'est ton frère qui m'appelait pour me souhaiter mon anniversaire. Il était désolé de le faire un jour en retard mais il n'a pas pu faire autrement : samedi matin à 6h, il a reçu un appel pour aller au boulot en urgence remplacer un collègue atteint de la gastro ; il est parti tellement vite qu'il en a oublié son portable. Vers un peu plus de 20h, ne voyant pas de remplaçant arriver, il téléphone à son patron qui lui apprend que personne n'est disponible ; ton frère a donc enchaîné de samedi 20h à dimanche 8h, ce qui veut dire qu'il a bossé 24h d'affilée. Après 2h de transport pour rentrer chez lui, il s'est écroulé sur son lit et ne s'est levé qu'à 22h. Vois-tu, mon fils, je suis très fière de lui car il a quand même la volonté et l'endurance. Mais ça m'ennuie de le voir mener une vie aussi déréglée : vivement avril qu'il vienne se détendre chez nous une quinzaine de jours.

    Demain, je vais aller travailler de 7h à midi au domicile de mon patron ; c'est de la rigolade à côté de ce que fait ton frère. Tu vas sûrement me prendre pour une folle car, malgré le vent glacial qui souffle, j'ai prévu de nettoyer toutes les baies vitrées extérieures ; ça va me secouer le sang.

    Il n'empêche que ton papa de coeur a constaté lui-même que, vivant dans une maison non surchauffée, il est vraiment très rare que lui ou moi soyons malade. Ah ah ah, les microbes sont congelés dès qu'ils entrent chez nous. Mais oui, mais oui, mon fils, je ne suis pas plus finie qu'avant.

    Ces derniers jours, j'ai fait un grand rangement du contenu de l'armoire dont j'ai fait cadeau à ma belle-soeur ; j'ai donc fouillé dans les cartons de photos et j'ai retrouvé une photo prise lors d'une journée aux grottes de Thouzon : tu es de profil ; à ta gauche et près de toi comme d'hab, ton papa de coeur avec une dizaine d'années de moins ; en face de toi, Elie, ton tonton de coeur ; à ta droite et de dos, ton ami Pierrick ; en face de lui à droite, moi avec itou une dizaine d'années de moins.

     
    Encore et toujours des souvenirs... mais des bons souvenirs.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

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  • Il ne fait pas de reste chaud... c'est l'expression favorite de ton papa de coeur que j'entends depuis hier soir. Nous sommes rentrés de chez ton tonton vers 20 heures et il n'y avait que 10° dans la maison. Aglagla... Ton papa de coeur a allumé de suite les deux chauffages à pétrole et la cheminée mais malgré tout, la maison n'est toujours pas réchauffée à l'heure où je te parle. Ben, on a enfilé le gilet en attendant.

    Il n'y a pas longtemps que Georges et Elie sont repartis ; ils sont venus aider ton papa de coeur à rentrer 3 stères de bois déversées sur le bord de la route jusqu'à dans notre cour. On ne sait pas si ça suffira pour aller au bout de l'hiver.

    Donc, nous avons passé le week-end dans les environs de Lyon : le samedi soir chez ta tata Isabelle et ton tonton Hervé (on s'est régalés avec une pierrade) et le dimanche midi chez ta tata Evelyne et ton tonton Didier (couscous partie suivie d'un gâteau d'anniversaire pour ta cousine Elodie et pour moi). C'est la deuxième année que nous fêtons ces anniversaires vers Lyon sans toi.

    J'ai été gâtée : un appareil photo numérique avec grand écran offert par mes frères et leurs petites femmes respectives (j'avais demandé à ton tonton Hervé de m'en dénicher un d'occasion à son boulot ; ben voilà... en fait, je leur ai donné, sans le vouloir, une idée de cadeau à ces coquins), puis une montre offerte par ton papa de coeur. Regarde comme elle est originale

    Les températures basses et la surnutrition du week-end ont fait que nous n'avons pas beaucoup dormi et ce matin, ça a été très dur quand il a fallu se lever à 6h pour aller bosser. Mais bon, peut-être ferons-nous une meilleure nuit cette nuit.

    Ce midi, nous avons pris notre repas en compagnie de ton cousin Olivier qui faisait la route Istres/Lyon. Il s'est arrêté chez nous pour récupérer l'insuline que ta mamie a oubliée dans le frigo et qui lui aurait fait défaut dans deux ou trois jours.

    Et puis, maintenant, je ne vais pas tarder à aller faire ma première B.A. de la semaine à la clinique vétérinaire. Aurai-je la chance de ne pas rentrer trop tard ? En tout cas, mardi 2 février, débute à 20h45 la nouvelle saison du Docteur House ; alors là, va falloir que le mardi soir, ça bouge dans la clinique car je n'ai pas l'intention de louper le début du premier épisode... A bon entendeur, salut, cher patron. Tu seras là pour regarder avec moi, dis, mon fils ?

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Je fais un peu la course contre la montre ce matin, mon fils. Il faut que j'aille travailler à midi et à mon retour, on mange vite un morceau et on prend la route vers Lyon après être allés faire un tour au cimetière.

    Hier, j'ai reçu la nouvelle table de salon qui va remplacer celle que j'ai donnée à Monique et Monmon ; ils ont aussi emporté le gros meuble télé à la place duquel j'installerai la vitrine que j'ai commandée ; elle recevra tous les petits souvenirs que je veux garder de ton passage sur terre.

    Nous avons donc retroussé nos manches, lu la notice de montage et en avant... Je n'ai pas eu le temps de monter les deux tiroirs hier soir alors, je l'ai fait ce matin à mon lever pas très tôt puisque nous nous sommes couchés à un bon 3h du matin.

    Et oui, les amis sont venus à la maison partager un petit repas et manger la galette des rois. Comme d'hab avec eux, soirée détente.

    Et puis, j'ai eu ton tonton Didier en ligne ; il a vu son médecin : le cancer de la gorge est bien revenu mais est localisé ; il n'aura donc pas besoin de chimio ni de radiothéraphie ; on va lui enlever ce qu'il faut au laser le 5 février prochain ; l'inconvénient qu'il y aura : une modification de sa voix puisque ça va toucher les cordes vocales. Mais bon... le mal est moindre.

    Il m'a donc dit qu'on ne remet pas en cause les projets de l'année 2010, à savoir Carcassonne en avril et l'Egypte en juin ou novembre.

    Voilà, mon fils, ta mamie est en train de préparer ses valises à emporter chez ton tonton Hervé chez qui elle va passer une huitaine de jours.

    Dernière chose : merci de ton petit coucou par la lampe touch' qui s'est éclairée hier après-midi alors que je bricolais dans le salon.

    Je t'adore, mon fils.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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