• J'en ai marre... un passage à vide dans ma vie, dans cette vie à laquelle je ne donne plus beaucoup de sens depuis que tu es parti et que ton frère refuse de me parler. Ton papa de coeur a essayé de l'appeler plusieurs fois mais il n'obtient que son répondeur sur lequel il laisse des messages qui restent sans réponse. Ton papa de coeur sait bien que, même si je fais comme si tout va bien, au fond de moi, c'est pas la joie. J'avais espéré qu'en échangeant, ton frère et moi, on vivrait mieux notre vie avec ton absence. Il m'avait même dit, quand je lui avais parlé de la psy que je consultais, "dommage que je sois si loin, tu aurais pu me parler". Ben là, pour le coup, je me sens abandonnée.

    Je fais souvent celle qui va bien, je souris, je ris même mais ce ne sera jamais plus les rires que j'avais avant, quand vous étiez là, toi et ton frère.

    J'ai les nerfs à vif, j'ai envie de hurler, de casser...

    Souvent, je pense à toi et je te revois dans cette allée qui mène chez nous alors que je te regardais en me disant "il sera avec nous pour tout le reste de notre vie ; il ne peut plus rien lui arriver ; il est trop bien". Et la minute d'après, je me secoue et je réalise que jamais plus je ne te verrai dans cette allée, ni nulle part d'ailleurs, sauf quand mon tour de quitter cette terre sera venu. Mon coeur se serre, se serre à éclater et les larmes montent jusqu'à couler. POURQUOI, POURQUOI, POURQUOI ???

    Oh bien sûr, je continue à recevoir tes signes et je t'en remercie. Sans eux, je crois que je me laisserais "couler".

    Je pense aussi à ton frère et je revois nos premiers jours de congés à Carcassonne pendant lesquels j'étais si heureuse de le voir se lâcher. Jusqu'à ce que..... Je m'étais même dit que si ce séjour se passait bien, il accepterait peut-être de repartir en congés de temps en temps avec moi et ton papa de coeur. POURQUOI, POURQUOI, POURQUOI ???

    J'ai la haine...

    Trouvé sur un blog (merci à l'auteur qui a certainement perdu lui aussi un enfant pour savoir...) :

    La perte de son enfant
    Il n'y a rien de plus grand
    C'est un cri du coeur
    C'est une profonde douleur
     
    C'est un sentiment indescriptible
    Une souffrance indélébile
    Un manque irremplaçable
    Un souvenir ineffaçable
     
    C'est un sang empoisonné
    Un froid glacé
    Une âme déchirée
    Une vie entière gachée
     
    Meurtri par une absence
    Plus rien n'a de sens
    Mais il faut continuer
    Continuer pour l'être aimé
     
    Pour l'être tant pleuré
    Pour lui dont le coeur s'est arrêté
    Car quand arrivera le rendez vous
    Il doit être fier de vous...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    et j'aime autant ton frère.



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  • Ta tata, ton tonton et ton papa de coeur regardent la finale de foot ; j'en profite pour venir te voir parce que pour moi, les résultats suffiront amplement.

    Je pense encore à tous les petits signes que tu nous as faits en début de semaine. Mardi, c'était à ton papa de coeur quand nous sommes ressortis du garage avec le contrat pour la nouvelle voiture. Mercredi matin, on va jusqu'aux Jardins de Provence chercher des fleurs pour remplacer celles abimées sur ton monument ; pour le vase, je prends un bouquet de tournesols ; sur le chemin du retour, ton papa de coeur me parle de la nouvelle voiture et je lui dis en blaguant : "T'as de la chance : Fab t'a fait signe pour te dire qu'il est content pour toi mais, pour moi, rien de rien ! Pourtant, j'ai signé." Il appuie en souriant sur le bouton marche de l'autoradio et là, stupeur, j'entends Don't worry, be happy. Tu m'avais entendu réclamer, hein, mon fils  ? Merci.

    Jeudi soir, on avait invité Monique et Monmon et on avait acheté un gâteau commun à Monique (son anniversaire ou plutôt son honneur, comme elle dit) et à ta tata et ton tonton (32 ans de mariage). On a bien rigolé.

    Vendredi, on est retournés aux Jardins de Provence pour que ta tata achète un bouquet de fleurs : nous étions invités le soir même chez Marie-Hélène et Georges. Elle en a profité pour acheter un pot de dahlias rouges et nous, un gros géranium, pour mettre sur le monument de Jeannine, la soeur de ton papa de coeur. Le soir, il y avait aussi Bernadette et Elie chez Marie-Hélène. On était donc 8 mais il y avait à manger pour le double.

    Samedi vers 17h, nous sommes partis au festival d'Avignon ; dur, dur pour se garer mais on a fini par trouver une place au parking des halles en centre ville. On s'est baladés dans les rues pour voir les animations et vers 20h, on s'est assis dans un petit resto pour manger une grosse salade composée. Après ça, on est allés voir la pièce Faites l'amour avec un belge. Ta tata et ton tonton n'en pouvaient plus de rire et moi et ton papa de coeur qui la voyons pour la deuxième fois, on s'est autant éclatés que la première. En sortant, nous nous sommes attablés sur la terrasse d'un glacier pour manger, devine quoi ?... une grosse glace.

    Ce matin, debout pas trop tard pour prendre la direction de Grans et aller manger là où travaille ton cousin Olivier ; c'est une cuisine très fine et c'était délicieux. Retour pour que j'aille travailler à la clinique vétérinaire d'où je suis rentrée à presque 21h. Grrrrrrrr......

    Le seul point négatif de toutes ces journées là..... la grosse chaleur. Encore 38° cet après-midi. Quand on a décidé de mettre la clim dans la maison, on ne savait pas encore à quel point elle nous comblerait.

    Ta tata et ton tonton reprennent la route demain ; ils vont passer quelques jours à Istres, ce qui leur permettra de profiter un peu de leur fils désormais éloigné de chez eux. Mais c'est une question de temps puisque, dès qu'ils le pourront, ils descendront vivre dans le midi.

    J'ai beaucoup pensé à toi, mon fils. Chaque chose que je fais est une occasion. Ta présence me manque à la folie et je bataille pour ne pas me laisser aller à la nostalgie. Tu n'aimerais pas ça, dis ?

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Oui, je tenais absolument à venir te remercier parce que tu nous as beaucoup gâtés, ton papa de coeur et moi, hier et aujourd'hui.

    Dimanche, je t'ai écrit pour te demander d'accueillir la maman de ma cop Patricia. En bas de mon écrit, j'ai mis une vidéo sur les expériences de mort imminente. Patricia et Kikie m'ont laissé un petit commentaire le jour même et, quand je suis allée les lire, je me suis aperçue que la vidéo n'apparaissait pas sur ma page. J'ai tenté de résoudre le problème mais rien à faire...

    Hier matin, je ne voulais pas être en reste et j'ai donc retenté de remédier au problème : cette fois, j'y suis arrivée. J'étais seule à la maison, j'avais un peu de temps devant moi... je me suis dit que j'allais regarder de nouveau cette vidéo. Je m'apprête à cliquer sur le bouton marche et là, l'écran devient noir deux secondes et se rallume. Je pose la question "Fab ?" ; de nouveau, l'écran devient noir deux secondes et se rallume. Trop contente j'étais.

    Je regarde la vidéo puis je descends dans le salon pour me détendre devant la télé (ben oui, je n'avais pas trop de choix d'activités puisqu'un problème au compteur électrique avait réduit à néant le fonctionnement de pas mal de prises électriques et de plafonniers : de vendredi à ce matin, on a mangé à la bougie tous les soirs et on vadrouillait dans la maison avec la lampe électrique) ; je m'installe donc dans le salon devant un programme et là, la télé s'éteint toute seule ; quand je dis s'éteint, il a fallu que je la rallume avec la télécommande. Encore plus contente, j'étais.

    Quand ton papa de coeur rentre du boulot, il me dit "devine ce que j'ai entendu ce matin au magasin ?". "La chanson Angels". Jamais 2 sans 3...

    On pense que ça s'arrête là ! Et bien non, pendant que je lave les sols à la clinique, ton papa de coeur gare la voiture devant la porte et allume la radio. Qu'entend-on ? Angels...

    Là, tu nous as gâtés, mon fils.

    Depuis hier midi, ton papa de coeur est en congés et ce, jusqu'à lundi ; il a reçu ce matin l'électricien qui a résolu le problème et ce soir, on a la lumière partout. Quand je suis rentrée du travail, nous sommes partis faire des courses parce que ta tata Evelyne et ton tonton Didier arrivent chez nous demain. A midi, nous avons mangé dans le petit restaurant où travaille Odile, la nièce de ton papa de coeur. Et après, tu le sais, hein, où nous sommes allés ?

    L'idée de changer de voiture n'avait pas lâché ton papa de coeur. Il m'a donc menée chez un concessionnaire avec qui, bien sûr, nous avons fait affaire. Il est content ce soir : il va l'avoir sa voiture neuve. Et toi aussi, tu es content, hein ? Tu le soutenais toujours dans ce domaine (dans les autres aussi d'ailleurs). Tu nous l'as fait savoir parce que, quand nous sommes sortis de chez le concessionnaire avec le double du contrat signé, la radio que ton papa de coeur a allumée nous a servi J'ai encore rêvé d'elle, ce sketche que tu aurais dû jouer lors de la fête pour ses 60 ans. Là, je sais que c'est à lui que tu t'adressais.

    A lui, à moi, à d'autres, c'est pas un problème puisque chaque signe me (nous) fait un bien énorme et me pousse à aller de l'avant.

    Merci, merci, mon fils.

     


     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Je viens te demander, mon fils, d'accueillir et de prendre soin de la maman de ma cop Patricia ; elle a quitté ce monde terrestre hier en fin d'après-midi. Encore un 3...

    Apprends-lui aussi à faire signe à sa fille comme toi tu m'envoies des signes ; ça l'aidera à mieux vivre l'absence physique et ça lui montrera que sa maman l'attend.

    Pour parler d'espoir, j'ai fini hier le livre Le langage de l'invisible de Christophe Barbé et, pour ceux et celles qui me lisent, je mets ci-après un passage écrit par l'auteur et un autre écrit par Anne-Marie Lionnet.

    L'auteur :

    "En écrivant ces derniers mots, je ne peux m'empêcher de penser à vous tous qui lirez ce livre. Je vous remercie d'avoir partagé avec moi ces quelques pages. Je souhaite qu'elles puissent vous apporter du réconfort et du courage pour aller de l'avant. Je sais combien l'absence d'un être cher peut parfois être pesante et douloureuse, même si nous savons qu'elle n'est que physique et qu'une autre forme de présence a pris place. Lorsque vous regarderez une photo d'un de vos amis ou parents de l'Invisible, gardez toujours cet amour qui vous lie à eux, ils le ressentiront et vous le rendront.

    Ce monde est invisible à nos yeux mais combien présent à nos chères entités qui nous voient, nous entendent, nous aiment et nous protègent au quotidien. N'hésitez pas à leur parler et surtout ne faites pas cas des paroles de ceux qui ne vous comprennent pas, de ceux qui ne partagent pas vos idées. N'essayez pas de convaincre, gardez précieusement en vous vos convictions, votre foi comme de belles fleurs dans un jardin secret."

    Anne-Marie Lionnet :

    "Ayant eu la joie de lire ce livre en avant première... je voudrais exprimer ma reconnaissance à Christophe pour ce témoignage touchant, juste, sensible... et si vrai ! J'y retrouve tous les conseils prodigués depuis "l'autre côté du voile" par ma fille Isabelle depuis bientôt vingt deux ans (conseils reçus en écriture automatique). Certains passages de ce livre m'ont particulièrement touchée, bouleversée... Comme l'écrit si justement Christophe, il faut, bien souvent, un choc violent pour que notre âme retrouve son chemin ! Se pose-t-on de véritables questions quand tout va bien ?

    Tout comme lui... j'ai vécu la douloureuse expérience du "départ" de ma fille suite à une leucémie de trois ans. Elle venait d'avoir seize ans... Quel rude apprentissage... après le désespoir, la révolte... pour arriver à l'éveil de l'amour, pour avoir le recul nécessaire et s'apercevoir que tout est "orchestré" pour notre véritable bien ! Mais il nous faut du temps pour le réaliser pleinement. Et quand le puzzle se reconstitue, quelle délivrance !

    Tous les témoignages d'écritures, de TCI (transcommunication instrumentale), de NDE (expérience de mort imminente) sont bouleversants de vérité, d'authenticité. Tout se recoupe et nous nous rendons compte que nous sommes les maillons d'une grande chaîne d'amour et que notre expérience (aussi douloureuse soit-elle! ) a pour but de nous faire évoluer et d'aider les autres en jetant une petite graine d'espoir et de lumière ! Avec amour, sans jugement, en toute tolérance.

    Dans ce monde bouleversé, la passerelle de lumière devient de plus en plus vitale... passerelle entre deux mondes.

    Je souhaite de tout coeur que ce livre soit une pierre de plus, pierre Ô combien précieuse, dans la construction de l'édifice de la vie... vie... pour nous... encore sur terre... et vie en préparation pour les retrouvailles dans l'Au-Delà.

    Et... comme le dit si souvent Isabelle dans ses messages :

    Courage, confiance et "Haut les coeurs"

     

    Et moi, je n'ai maintenant aucun doute sur le fait que je te retrouverai, que nous nous retrouverons tous.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Le commentaire de ma cop Kikie m'a doublée, mon fils. Et oui, nous sommes aujourd'hui le 3 et ça fait 22 mois que tu es parti pour le monde où nous nous retrouverons tous et duquel tu m'envoies des petits signes.

    Il y a deux nuits encore, je me suis couchée de bonne heure avec mon livre dont je n'ai lu que quelques pages avant de sombrer. Mes yeux se sont grands ouverts alors que le réveil affichait 0:03. Il m'est impossible, comme la majorité des gens le ferait, d'appeler ça des hasards.

    D'accord, je sais que tu es bien là-bas, que tu poursuis ton chemin, qu'en même temps tu es près de moi mais si tu savais à quel point ta présence physique me manque !!! 

    En un jour comme celui-là, j'aurais aimé pouvoir discuter un moment avec ton frère, me sentir proche de lui... Il comprendra sûrement un jour que je l'aime et qu'il me manque.

    J'avance, mon fils, j'avance contre vents et marées et je m'emploie à donner de l'espoir et quelques moments de détente à celles ou ceux qui sont dans la maladie. J'ai repris contact avec Nadine, une jeune femme dont j'ai fait la connaissance alors que j'allais mal et qui a elle-même enduré des épreuves costaudes depuis sa jeunesse. Et bien, ce n'était pas assez puisqu'elle a maintenant un cancer. Sais-tu comment ce contact s'est refait ? Oui, tu sais puisque je suis sure que c'est toi qui l'a provoqué en me poussant à relire tous les messages que j'avais archivés à l'époque.

    Il me faut revenir terre à terre, mon fils, et me préparer pour aller faire le ménage à la clinique vétérinaire ; cet après-midi, ton papa de coeur "m'abandonne" pour aller voir le match de foot avec notre ami Georges. C'est bien parce que ça lui fait plaisir. Demain matin, il travaille encore et s'il ne fait pas trop chaud l'après-midi, nous irons peut-être faire une petite balade.

    Pour toi, mon ange, je mets une musique que j'ai déjà mise sur ce blog mais je sais que tu l'aimes.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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