• Une échappée pour venir te parler, mon fils. Beaucoup débordée et trop fatiguée le soir pour venir te parler ici. Et puis, ces maux de tête...

    Le week-end dernier, nous avons donc fait les deux sorties prévues : samedi soir chez Marie-Hélène et Georges (nous étions dix et il y avait de l'ambiance)

    et le dimanche midi chez Irène et Patrick (déjà 20 ans pour Marion ; elle aura sa grande fête à laquelle nous n'assisterons pas puisque nous serons à Carcassonne le 10 avril). Nous nous sommes régalés les deux fois.

    Lundi matin, les ouvriers arrivaient frais et dispos (Georges, Elie auxquels s'est joint un peu plus tard Lucien).

    Je dormais bien mais je n'ai pas dormi longtemps : des coups de massues dans les murs m'ont vite mise sur pieds.

    Et oui, pour agrandir notre petite entrée, ils ont supprimé les portes qui mènent d'un côté à la cuisine et de l'autre dans le salon et ont cassé les deux petits pans de murs côté escaliers et côté WC.

    Ton papa de coeur avait tout recouvert avec des bâches dans le salon mais quand on les a retirées, la poussière était passée quand même. Hier soir, ça avait bien avancé. Par la même occasion, Georges a isolé le plafond de l'entrée.

    Cet après-midi, nous allons choisir les peintures pour la cuisine et l'entrée et nous attaquons, sauf contretemps, murs et plafonds demain matin. Le salon ne sera repeint qu'après le 6 avril puisque c'est ce jour-là que l'on vient nous installer un climatiseur dans cette pièce et un autre à l'étage.

    Ouf, mon fils, que je devrais être bien pour dormir aux prochaines grosses chaleurs ! Je n'aurai plus à passer, comme les années précédentes, une partie de mes nuits dans la douche tellement c'est intenable malgré la fenêtre ouverte.

    Tu vois donc pourquoi je ne suis pas venue ici avant ; mais tu es quand même constamment dans mes pensées.

    Ce matin, je suis allée sur le blog de Samantha, une jeune fille de 18 ans qui attend depuis longtemps le don d'un rein ; elle était suivie dans le service néphrologie adultes de l'hôpital de la Timone (voir la photo de cet hôpital sur son blog m'a fait un coup au coeur : que de mauvais souvenirs pour toi et pour nous) et a été transférée il y a quelques jours par hélicoptère à l'hôpital Necker à Paris. Là-bas, les médecins sont pessimistes et je crois bien qu'il faut que tu te prépares à la recevoir.

    Et un message pour toi chanté par un grand monsieur que tu as dû voir arriver récemment à la porte de ton monde invisible à nos yeux...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Plus que 4 semaines avant notre départ en famille pour Carcassonne ; le temps me semble long jusque là mais pourtant, il file, il file... vers toi.

    Dans une demi heure, je vais aller à la clinique vétérinaire pour y faire le ménage ; dernière fois de la semaine.

    Hier a été une journée chargée en ménage : le matin chez le comptable, l'après-midi au domicile de mon patron vétérinaire et dans la soirée, à la clinique vétérinaire. Je crois bien que je vais me faire greffer un aspirateur au bout d'un bras.

    Week-end chargé aussi en sorties : ce soir, nous sommes invités chez Marie-Hélène et Georges pour un repas entre amis et demain midi, chez Irène et Patrick pour les 20 ans de Marion.

    Et mon régime dans tout ça ? un peu aux oubliettes pour l'instant. Et puis, il y a plus important...

    Hier soir, j'ai allumé la bougie haute que ton papa de coeur m'avait ramenée ; as-tu vu sa flamme qui te disait "viens nous voir, viens nous voir, mon fils" ? On était installés devant la télévision et on regardait le spectacle des Enfoirés donné bénévolement par des artistes. Grégoire participait et une de ses chansons m'a ramenée à toi : ta main, et à ton frère : antisocial ;). Après ça, ton papa de coeur est monté se coucher et moi, j'ai regardé le reportage sur l'association.

    En attendant d'aller travailler, je vais sélectionner et retenir un hôtel pour notre séjour à Paris, si possible pas loin d'où habite ton frère car on voudrait profiter d'être avec lui au maximum. Et le jeudi 20 mai, ton papa de coeur et moi sommes invités chez Patricia pour y faire sa connaissance ainsi que celle d'Eric, son mari, de Jacqueline dite Kikie et de son mari, Henry. Tout ça grâce à internet mais surtout à ton frère et toi qui m'avez convaincue de le faire installer.

    Je te raconterai notre week-end, mon fils.

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Me revoici, mon fils. Même pas le temps de venir te parler, tu te rends compte ?

    Mardi matin, j'ai travaillé et l'après-midi, je suis allée chez la psy : ça s'est un peu mieux passé que l'autre fois mais il m'a quand même fallu sortir les mouchoirs. Nouveau rendez-vous dans 15 jours puisqu'elle est en congés la semaine prochaine. Je vais me préparer moralement.

    Mercredi, ton papa de coeur n'est pas allé travailler pour aider Georges à monter une cloison isolante sous les meubles haut de la cuisine ; ensuite, ils ont commencé à carreler. Regarde donc Georges en pleine action...

    Il a terminé vers 16h et nous avons vite pris les sacs pour aller faire quelques courses à Intermarché. Au retour, juste le temps de ranger dans les armoires et le frigo avant de partir pour la clinique vétérinaire.

    Et ce matin, pendant que je travaillais de nouveau là-bas, Georges est venu faire les joints des carrelages et peindre en blanc les plaques isolantes qui descendent jusqu'aux plinthes. A mon retour vers 10h, il était déjà parti. J'ai nettoyé les sols, remis les meubles et la cuisinière en place et j'ai profité du fait que les meubles étaient vides pour en nettoyer l'intérieur. Puis, rangement dedans de tout leur contenu que nous avions sorti la veille. Regarde donc le résultat du travail de Georges...

    Rien à voir avec avant, non ? C'est comme ma vie maintenant : rien à voir avec avant, avant... quand tu étais encore là.

    Hier soir, j'ai eu chaud au coeur quand j'ai remonté mon réveil pour qu'il sonne à 6h et quart ce matin ; la radio s'est déclenchée sur une chanson de Michel Sardou dont le premier couplet est :

    Mes chers parents
    Je pars
    Je vous aime mais je pars
    Vous n'aurez plus d'enfant
    Ce soir
    Je n' m'enfuis pas je vole
    Comprenez bien je vole
    Sans fumée sans alcool
    Je vole je vole

    Si, mon fils, j'ai encore mes enfants : ton frère, que j'ai essayé d'appeler mais qui doit dormir après une nuit de travail, et toi qui es et seras toujours mon enfant même si tu es invisible à mes yeux. Je t'aime moi aussi, Fab.

    Le film que ton papa de coeur est en train de regarder va se terminer et nous allons partir pour la galerie marchande d'Auchan (le régal de ton papa de coeur : je fais de l'ironie, là, tu le sais !) car il faut remettre des maillons au bracelet que nous avons offert à Marie-Hélène pour son anniversaire.

    Ben voilà, le film est fini et ton papa de coeur va s'impatienter si je ne me dépêche pas...

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Quelle aventure ! mon fils.

    Samedi, vers 16 heures, ton papa de coeur et moi sommes partis en direction de Lyon. On est arrivés chez ta tata Evelyne et ton tonton Didier deux heures plus tard.

    Le dimanche midi, sont venus se joindre à nous pour une raclette ta tata Isabelle, ton tonton Hervé et tes cousines et cousin.

    Pendant notre repas, on a bien vu à travers les rideaux que la neige tombait mais bon, à part sur les pelouses, elle ne tenait pas au sol.

    17 heures : l'heure de reprendre la route pour arriver chez nous pas trop tard et allumer la cheminée afin de réchauffer la maison sans chauffage depuis la veille.

    C'était sans compter sur la neige qui ne tombait sur Lyon que depuis midi mais dans le Vaucluse, entre autres, depuis le matin. Une terrible épopée pour retrouver notre chez nous : de la neige qui tombait drue à partir de Valence environ, une autoroute sur laquelle on ne voyait plus les marques pour nous indiquer les files et s'étaient installées des plaques de verglas, des accrochages qui bloquaient la circulation le temps du déblaiement, des conducteurs fous qui appuyaient sur le champignon dès que ça se dégageait devant nous, bref, le stress pour moi crispée sur le siège mais surtout pour ton papa de coeur qui avait la charge de nous ramener à bon port.

    Tu sais qu'il a fallu 7 heures, au lieu de 2, pour descendre dans notre Sud ? Si tu pouvais parler pour qu'on t'entende, qu'aurais-tu répondu à la question "t'es sûr qu'on est dans le Sud ? ne s'est-on pas égarés dans le Nord ?" Et quand on est enfin arrivés chez nous, le chauffage à pétrole que ton papa de coeur a mis de suite en route nous a gentiment indiqué qu'il faisait 10° dans la maison. L'as-tu cru quand tu m'as vue récupérer une couverture dans ton ancienne chambre pour la rajouter de mon côté sur le lit ? Ton papa de coeur en avait déjà mis deux supplémentaires, pliées en deux, de son côté.

    Ce que l'on voyait devant nous vers Montélimar ; et la neige qui tombait, qui tombait...

    Devant chez nous ; toute la rue avait tellement râlé à la dernière "crise" de neige que, cette fois, la "déneigeuse" avait fait son travail...

    Nous avons passé de bons moments pendant ce week-end et il a fallu qu'il soit clos par ce problème. Il avait pourtant bien commencé puisque ton papa de coeur a allumé le poste radio en démarrant de chez nous et que, très peu de temps après, on a entendu le sketch des Frères Taloches "J'ai encore rêvé d'elle", sketch que tu n'auras jamais l'occasion de faire pour ton papa de coeur. "C'est fou, m'a-t-il dit, j'écoute cette radio chaque jour en allant et en revenant du travail et je n'entends jamais ce morceau. Et c'est la deuxième fois, alors que nous partons à Lyon, qu'on l'entend. Je suis sûr que c'est Fabien qui dit qu'il vient avec nous !". Et c'est vrai que, lorsque nous sommes montés à Lyon en janvier, on avait démarré en écoutant cette chanson. Merci, mon fils.

    Bon, le prof de peinture vient d'appeler pour prévenir que le cours de cet après-midi est annulé ; ton papa de coeur restera donc se décontracter et se réchauffer devant la cheminée que j'ai allumée ce matin. Peut-être, avant d'aller faire le ménage à la clinique vétérinaire vers 18h, ferons-nous une percée jusqu'au cimetière afin de voir si les fleurs que nous avons récemment mises dessus tiennent le choc. Mais bon... pas grave parce que, sinon, nous les remplacerons dans quelques temps.

    Et il faut que je m'active au travail puisque nous sommes invités à manger la morue sauce tomate chez Monique et Monmon qui eux, étaient restés bloqués sur l'autoroute entre l'Espagne et chez eux ; ils ont passé la nuit dans une salle des fêtes du côté de Roquemaure et sont rentrés ce matin.

    Je vais aller remettre une buche dans la cheminée et mettre la table, ton papa de coeur n'étant pas loin de rentrer.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Allez, mon fils, je te fais une petite visite pour te dire que, tout à l'heure, quand moi et ton papa de coeur serons de retour du boulot et tout propres, nous prendrons la route pour aller passer un bon moment jusqu'à demain dans la soirée chez ta tata Evelyne et ton tonton Didier.

    Cool car ça évitera de passer un week-end à tourner en rond dans la maison et de reprendre le boulot lundi avec la sensation désagréable d'avoir perdu mon temps pendant 2 jours.

    La semaine à Carcassonne approche ; j'attends les coordonnées du propriétaire de la maison pour 16 personnes que nous avons louée.

    Hier, j'ai eu ton frère pendant un long moment au téléphone ; il me disait n'en plus pouvoir du train soutenu de son travail et attendre avec impatience cette semaine de défoulement. Et moi, je suis super heureuse de passer une semaine de congés avec lui en dehors de la maison.

    Dommage que son travail le retienne si loin parce que je suis sure qu'on aurait pu partager plein de choses avec lui. Mais bon, on ne fait pas des enfants pour les garder tout le temps... et je respecte ses choix.

    J'ai eu tonton Didier au téléphone hier ; il était "fou". Les médecins sont incapables de lui donner une quelconque information sur la grosseur qu'il a au foie ; après le scanner et l'IRM, ils l'envoient maintenant faire une échographie abdominale mercredi prochain. "Ras le bol ! et après on s'étonne que la Sécu soit en déficit !", leur a dit tonton.

    Mon fils, je vais vite préparer nos affaires pour partir à Lyon avant d'aller faire le ménage à la clinique vétérinaire.

    Et puis, je te fais partager un petit texte que m'a transmis une amie de CDS qui donne l'espérance :

     

    Le parcours de tout être charnel
    Ne demeure jamais éternel,
    Telle une bougie qui s'allume, qui s'éteint,
    La vie d'un corps connait toujours sa fin.

    Mais ce qui brille en nous, cette étincelle,
    Dont on dit souvent qu'elle monte au ciel,
    C'est notre âme, notre esprit, notre chemin,
    Qui voit toujours le lendemain.

    L'enfant, le parent qui part trop tôt,
    L'ami ne retenant plus ses sanglots,
    L'âme soeur qui reste les yeux clos,
    N'oubliez pas : ils nous voient là-haut !

    Car au-delà de la mort,
    Leurs liens avec nous est plus fort,
    L'âme et l'amour dépassent le corps,
    Chaque jour pour nous, ils vivent encore.

    Ils nous parlent sans arrêt,
    Dans leurs messages d'amour,
    Ecoutons, observons, ils sont tout prêts,
    Dans les signes de tous les jours.

    Remercions Dieu d' avoir créé
    la seule chose qui traverse les mondes,
    Le plus beau cadeau qui n'ait jamais éxisté,
    Cette chaleur qui se diffuse chaque seconde :
     
    L'Energie d'Amour.

    Que la mort n'est pas un obstacle à l'esprit,
    Que  toujours en chacun il y a la vie,
    Que ce que l'on croit perdu ne l'est jamais,
    Qu'une âme chère en aucun cas ne disparaît.

    Voilà pourquoi, tous ensemble aujourd'hui,
    Prenons conscience de cet amour infini,
    Il faut le croire, ils sont ici,
    Notre chemin avec eux, c'est pour la vie.

    Sébastien COTTART

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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