3 ans et demi aujourd'hui que tu nous as quittés, mon ange.... Je secoue ma tête pour qu'elle parte dans le positif malgré l'arrêt des antidépresseurs. A suivre...

Du repos dans l'air pour ton papa de coeur et pour moi.

Pas ce week-end pour moi puisque la clinique vétérinaire est de garde et qu'il me faut travailler ce soir et dimanche soir.

Pas non plus pendant la semaine du 12 au 18 mars que nous avons posée tous les deux puisque ce sera pour repeindre la cage d'escalier, les water-closet et pour continuer de poncer et peindre les volets extérieurs.

Mais ce sera du 17 au 21 avril puisque nous sommes allés hier à l'agence de voyages pour signer un séjour à Venise avec visite guidée de cette ville mais aussi de deux îles proches.... le voyage de noces que nous aurions dû faire après notre mariage fin 2007 mais que nous n'avons pas fait cause ton deuxième cancer qui s'est déclenché début 2008. Tu étais et tu es encore notre priorité.

Nous avons fini de réaménagé la chambre que tu occupais quand tu vivais avec nous et qui est maintenant destinée à héberger celles et ceux qui nous rendent visite mais aussi à abriter mon ordinateur, outil très important pour moi puisqu'il me permet de communiquer avec "le monde" et surtout avec toi par le biais de ce blog.

Avant hier, nous sommes allés au cimetière et nous avons déposé sur ton monument une plante australienne que je ne connaissais pas ainsi qu'une primevère rouge dans le petit pot attenant à un ange. Et demain, nous y retournerons pour déposer un petit rosier rouge ; le rouge, c'est la couleur de l'amour que nous te portons.

Et puis, mon coeur, Lucas, un petit garçon de 5 ans, passe actuellement de "sales" moments pendant l'auto greffe obligatoire pour finaliser le traitement du cancer que tu as eu à 8 ans ; je ne sais pas s'il est en ton pouvoir de l'aider mais si oui, fais le, je t'en prie. Je sais les souffrances par lesquelles passe sa maman devant son impuissance à soulager son enfant.

La vie sur cette terre est dure mais mes livres disent qu'elle est l'enfer qui nous permettra de continuer à évoluer dans le vrai monde, celui où tu es maintenant. Et oui, les épreuves font grandir et je le crois fortement aujourd'hui.

Le lit est monté ; j'attends maintenant mercredi, jour prévu pour la livraison du sommier et du matelas. Et du coup, ta tata Evelyne et ton tonton Didier viendront passer le week-end du 17 mars pour tester ce lit... entre autres parce que j'espère que c'est pour être avec nous aussi, hein ? Je rigole.

La semaine qui s'est terminée hier a été pleine d'action, mon fils : 2 invitations de dernière minute.

La première mercredi soir chez nos amis Michelle et René où j'ai beaucoup apprécié le flan maison au caramel ; je t'entends me dire "t'es toujours aussi gourmande !". Ben oui...

La deuxième, hier midi chez nos amis Marie-Hélène et Georges ; elle nous avait préparé un succulent repas digne de notre ferme auberge préférée et copieux à tel point que je n'ai rien mangé hier soir. On a passé de bons moments de rigolade pour fêter son entrée dans le rang des sexagénaires.

Elle voulait de nouvelles dents ; elle les a eues.

Tu vois, mon fils, on profite au jour le jour de cette vie terrestre parce qu'on ne sait pas de quoi demain sera fait.

Josy, une vaillante combattante contre le cancer, est partie te rejoindre tôt hier matin.

On sait que c'est le lot de chacun de partir un jour pour le vrai monde mais là, ça m'a révolté que ce soit, comme toi, dans d'horribles souffrances. Heureusement, elle était bien entourée par sa famille et ses amis.

Pour notre soirée chez Michelle et René, nous avons offert un bouquet de fleurs à la maîtresse de maison et c'est ton papa de coeur qui était allé l'acheter ; par la même occasion, il en a ramené un pour moi ; je te le fais partager, mon fils.

Avec amour.

Oui, mon fils, c'est le jour J pour la livraison du lit 2 places que j'ai commandé ; il va m'arriver en pièces détachées et devine ce que je vais faire après ? le monter, bien sûr.

Samedi, nous avons reçu mes collègues de la clinique vétérinaire et leurs maris, sauf mon amie Viviane puisque son mari venait de perdre son père. Malgré que c'était la première fois que l'on fréquentait les maris, la soirée s'est super bien passée et ton papa de coeur a croulé sous les compliments pour le repas qu'il leur avait concocté ; c'est vrai que c'était délicieux.

Nos invités nous ont gâtés.

La soirée s'est prolongée jusqu'à un bon 2 heures du matin le dimanche et comme je n'aime pas me coucher en laissant de la vaisselle sale dans l'évier et ma maison en désordre, je n'ai rejoint mon lit que vers un bon 4 heures du matin.

C'est ton papa de coeur qui est venu me secouer un peu avant midi ; du coup, je n'ai pas quitté la maison de la journée.

Ce matin, ton papa de coeur m'a téléphoné pour m'annoncer qu'on est invités à manger demain soir chez nos amis Michelle et René. Ben dis donc, va encore falloir que je bouscule mon patron pour ne pas quitter trop tard mon boulot.

Et comment veux-tu que je perde des kilos, mon fils ? Entre ton papa de coeur qui cuisine bien, les invitations, les sorties au resto... Je sais que tu me dirais "c'est pas grave, ça. profite !". Ben oui mais bon... Avec Hélène et Chistian qui nous ont rendu visite hier après-midi, on a parlé d'aller manger l'agneau de Pâques dans notre ferme auberge préférée. A suivre donc.

Je viens aussi d'avoir ton tonton Didier en ligne ; il a fait hier sa quatrième séance de radiothérapie et demain, c'est la dernière. Il devait normalement passer un scanner de contrôle vers le 20 mars mais l'oncologue lui a dit que cet examen est programmé bien trop tôt. Les rayons qu'on lui fait actuellement n'ont pas tous leurs effets immédiatement ; c'est dans le temps qu'ils feront leur boulot. Le scanner va donc probablement être décalé. A suivre là aussi.

Voilà, mon coeur, je vais préparer la table car ton papa de coeur va rentrer d'un moment à l'autre. Je t'aime, mon fils.

Les températures extérieures remontent, mon coeur, et heureusement parce que le vent souffle toujours comme un fou ; je crois que je ne m'y habituerai jamais, à ce vent.

Mardi après-midi, nous sommes allés au cimetière et j'ai poussé un ouf de soulagement quand ton papa de coeur m'a dit que l'olivier que j'ai mis sur ton monument peu de temps après ton départ continuera à prospérer ; je tiens beaucoup à cet olivier qui est un arbre de vie, qui représente pour moi la vie que tu vis maintenant dans cet ailleurs où j'irai un jour te retrouver.

Ce matin, j'ai appris le décès du papa de notre ami Jacques ; tu ne l'as jamais rencontré de ton vivant mais peut-être le croiseras-tu là-bas ?

Mardi, nous sommes allés dans notre ferme auberge préférée fêter la Saint Valentin en groupe ; comme d'habitude, nous nous sommes régalés et avons passé une très bonne soirée.

Cet après-midi, nous retournerons au cimetière avec nos bouteilles d'eau puisque celle-ci y est coupée depuis les grands froids ; je porterai en même temps la composition artificielle que j'ai achetée hier en attendant de pouvoir remettre des vraies "salades".

Et puis, dans la foulée, nous irons faire les courses pour la soirée chez nous samedi ; ton papa de coeur a établi le menu et, à mon avis, les invités ne partiront pas avec la faim.

La semaine prochaine sera encore bien occupée puisque le transporteur m'a prévenue que le lit de 2 personnes que j'ai commandé me sera livré mardi après-midi : encore du montage en vue.

Tu vois, mon bébé, on n'a pas le temps de se laisser aller ni de penser à nos bobos dus à l'âge ; de toutes façons, on serait malvenus de nous plaindre quand on a vu de quelle manière tu as souffert.

Je t'aime, mon coeur. J'embrasse ton frère s'il passe par ici.

Et bien, ça fait un moment, mon coeur, que je ne suis pas venue te parler ici. Tu le sais, je ne t'oublie pas. Oh non, ça, ce serait impossible. Je pense aussi à ton frère et je m'inquiète pour lui parce qu'il fait un froid glacial sur toute la France et je me demande s'il arrive à se chauffer à peu près comme il faut chez lui ; j'en doute.

Tu ne reconnaîtrais pas ta provence ; nous n'avons pas vu de neige mais ce matin à 7h, il faisait - 8° avec un vent qui souffle aux alentours de 100 kms/h. Moi qui n'ai jamais froid, je dis et je crie "j'ai froid".

La semaine dernière, j'ai reçu mon nouveau bureau en pièces détachées et j'en ai bavé pour le monter ; je n'ai d'ailleurs pas encore tout à fait fini parce que les sols ne sont pas d'un niveau parfait et j'ai du mal à fermer les portes. Il va falloir que j'emprunte un niveau et que je mette des cales.

Et puis, pour la deuxième fois en quatre mois, ma banque a égaré un chèque que j'avais mis dans une enveloppe pour la "jeter" dans leur boîte aux lettres. La première fois, c'était un chèque de remboursement des 3 Suisses ; cette fois, c'est un de mes chèques de salaire. Là, ça ne va plus et je prépare une lettre pour le directeur de l'agence. Il est également hors de question que je procède au dépôt de mes chèques de cette manière désormais ; j'irai au guichet de la banque, comme vendredi pour leur dire ma façon de penser, et j'exigerai un papier signé prouvant qu'ils ont mes chèques en mains. Bouh...

Samedi, après notre travail respectif, ton papa de coeur et moi avons pris la route pour passer le week-end chez ta tata Evelyne et ton tonton Didier. Il continue à beaucoup souffrir malgré la cortisone et sa radiothérapie ne commence que le 13 février au rythme d'une séance tous les deux jours ; vers le 25 février, tout devrait être terminé et on croise les doigts pour que l'issue du traitement soit bonne.

Cette semaine, on se lève pour aller bosser malgré qu'on n'ait pas envie de quitter la chaleur du lit mais bon... c'est le prix à payer si on veut repartir en croisière, hein ?

Et puis, ce week-end, nous devions aller chez nos amis de croisière Gisèle et Maurice, près de Carcassonne. Un empêchement au travail de ton papa de coeur fait que ça ne se fera pas. Ils reviennent dans le secteur courant mai : ce n'est donc que partie remise.

Mardi soir, nous irons au Mas des Vertes Rives pour la Saint Valentin ; nous serons 26 à table. Bonne soirée en vue ; je te raconterai.

L'autre jour, je faisais remarquer à ton papa de coeur que, si tu étais toujours sur cette terre, nous aurions la chance extraordinaire de te voir souvent puisque tu serais venu te réchauffer devant l'insert. A l'époque, nous avions cette chance extraordinaire mais nous n'en mesurions pas la réelle valeur. Si seulement...