• Je ne suis pas venue hier et aujourd'hui encore, je peine pour savoir que te dire. J'ai beaucoup de choses qui se bousculent dans ma tête, dont en priorité ton frère qui n'était pas en forme la dernière fois que je l'ai eu au téléphone et que je n'arrive plus à avoir en ligne depuis. Et puis, toi, bien sûr à qui je pense constamment et je me dis "bon sang, s'il était là, je pourrais lui parler de mes soucis et peut-être que sa façon extérieure de voir les choses m'aiderait !". C'est sûr, je t'en parle mais je n'entends pas tes réponses.

    Heureusement que je m'occupe un peu la tête et beaucoup les mains en préparant les décorations de table pour la fête que donnent Monique et Monmom pour leurs 70 ans chacun : marque-place, étiquettes de bouteille de vin...

    Dimanche après-midi, ton papa de coeur a peint le tableau devoir que son prof lui avait demandé et moi, j'ai fait du repassage....

    Et bien, tu vois, je suis contente car je viens d'avoir ton frère en ligne ; son moral n'est pas top et il fait comme moi : il pousse pour avancer dans la journée. Il me dit qu'en plus, le temps est gris à Paris ; chez nous, il y a quand même un beau soleil....

    Et dans la foulée, j'ai eu en ligne ta tatie de coeur qui me dit qu'elle passera à la maison en fin de semaine.

    Tu me manques, mon fils. Pourquoi a-t-il fallu que tu quittes ce monde si tôt ?




    Pourquoi la mort ? Pourquoi la vie ?






    Pourquoi la mort ? Pourquoi la vie ?

    La mort de ceux qu'on aime, cela nous semble toujours injuste.
    Un arbre est déraciné sous lequel on aimait vivre...
    Croire c'est vouloir vivre ! Vivre jusqu'au bout de la mort !
    Croire, c'est croire en la vie et donner la vie, c'est combattre la mort !
    Car la vie doit chasser la mort. Il faut que l'homme apprenne à voir la mort comme un moment de la vie.
    Être fidèle à ceux qui sont morts, ce n'est pas s'enfermer dans sa douleur.
    Il faut continuer de creuser son sillon : droit et profond, comme ils l'auraient fait eux-mêmes... comme on l'aurait fait avec eux, pour eux.
    Être fidèle à ceux qui sont morts, c'est vivre comme ils auraient vécu... et les faire vivre en nous... et transmettre leur visage, leur voix, leur message aux autres, à un enfant, à un frère, à une soeur, à un ami, ou à des inconnus, aux autres quels qu'ils soient.

    Et la vie tronquée des disparus, alors, germera sans fin.

    Quand la mort frappe, les êtres qu'elle abat continuent à vivre dans le souvenir de ceux et celles qui demeurent. Ils vivent encore, parce que l'univers est une éternité qui se transforme. Et l'homme est une parcelle de cet univers.
    Comme l'univers, il se transforme.
    Sa mort, ce point où la vie éclate, est un passage.

    Car la vie est éternelle... et la mort n'est que la fin d'une forme de la vie.

    Martin Gray. (Le livre de la vie)









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  • Un week-end calme car rien de prévu, t'ai-je dit hier ?

    En rentrant de mon travail vers 14h, je trouve sur mon répondeur un message de Monique, une soeur de ton papa de coeur, qui nous invite à manger le soir même. Ils recevaient d'autres amis en même temps. Nous voilà donc repartis. Repas et ambiance bien sympathiques quoique mon repas à moi, je l'avais emmené (omelette hyperprotéiné et chou fleur) mais... oups, j'ai mangé 2 boules de glace tiramisu (ouh, la vilaine qui n'a pas su résister).

    Nous sommes rentrés vers minuit et je me suis mise devant l'ordinateur : j'ai lu d'une traite, jusqu'à 3 heures du matin, le blog qu'a créé la maman d'Eva, une petite fille décédée à un peu plus de 7 ans d'une tumeur du tronc cérébral. Ouf, un calvaire pour elle et sa famille.

    Je suis aussi le blog de Sébastien, un jeune qui rechute dans la leucémie. Je prends de ses nouvelles mais que lui dire chaque jour ?

    Mais pourquoi tous ces enfants et tous ces jeunes qui n'ont rien demandé, à part VIVRE ???

    Avant d'aller repasser les deux machines du linge que j'ai fait tourner hier après midi, je veux te faire partager une chanson dont une amie rencontrée sur internet m'a fait passer le lien ; sa fille donnait hier un spectacle de danse pour ramasser des fonds pour Opération Enfant Soleil, un organisme pour les enfants malades au Québec. Pour que ce qui t'est arrivé et ce qui est arrivé à tant d'autres jeunes n'arrivent plus là-bas...





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  • Je ne suis pas venue t'écrire hier, mon fils, parce que j'avais un cafard à couper au couteau (tu sais pourquoi je suis en souci ; je t'en ai parlé hier soir oralement) ; et c'est tous les jours qu'il me manque de te voir et de t'entendre. En plus, il a plu toute la journée ; c'était triste partout. Envie de hurler ma douleur mais pour les autres, il faut faire comme si...

    Aujourd'hui, le soleil est revenu. Moi, je vais me pousser pour repartir dans le positif parce que ton papa de coeur n'aime pas me voir si mal dans ma tête.

    Hier, il est allé chez le "rebouteux" pour faire remettre son bassin en place ; il boîtait depuis plusieurs semaines et j'ai fini par lui prendre ce rendez-vous qu'il ne prenait pas. Il dit que ça va mieux... jusqu'à la prochaine fois. En début d'après-midi, il va chez le spécialiste pour faire scléroser sa dernière varice.

    Le week-end va être cool ; ton papa de coeur ne travaille pas dimanche et nous n'avons rien de prévu à part qu'il doit peindre un tableau, devoir annuel qu'a donné son prof à tous les élèves. Et moi, je vais me la jouer cool (télé, lecture ou internet selon mon humeur). On va prendre des forces pour le week-end agité à Paris qui approche à grands pas (J-14), n'est-ce pas, Fab ?

    Pendant ce temps-là, tes tontons se réunissent pour manger leur gâteau d'anniversaires qui ont eu lieu cette semaine. Ouh, les veinards...

    J'ai oublié de te dire que le petit olivier que nous avons mis sur le monument que nous t'avons dédié va faire des olives. Il est vraiment très beau et, le moment venu, il nous faudra le tailler parce qu'il commence à cacher l'inscription de ton nom.

    Ton amie Christelle a mis un petit mot sur ce blog très tôt ce matin ; je pense que ses examens sont terminés et qu'il lui faut maintenant attendre les résultats. Si c'est le cas, aide-là à ne pas trop stresser comme je le faisais, dans ma jeunesse, en pareilles circonstances.

    Bon, il me faut revenir terre à terre et faire une heure de repassage avant d'aller faire le ménage à la clinique vétérinaire.

    Je t'aime, mon fils, et mon coeur est assez grand pour aimer autant ton frère.






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  • Après l'anniversaire de ton tonton Hervé hier, c'est aujourd'hui celui de ton tonton Didier. Je lui renouvelle mes voeux de bon anniversaire pour le cas où... mais je crois bien qu'il ne se "sent" pas de venir lire ce blog.

    Sinon, rien de spécial pour cette journée.

    Ton papa de coeur est parti se chercher une grosse pizza aux oignons qu'il va manger sous mon nez pendant que je me contente d'une omelette hyper protéinée et d'une purée de carottes. Bouh, c'est dur d'être belle. En plus, si tu le pouvais, tu me dirais deux mots au sujet de ce régime.

    Actuellement, je pense à toi bien sûr parce que les occasions ne manquent pas dans la journée (il n'y a même pas besoin d'occasion) mais je ne te sollicite pas pour que tu portes toute ton attention sur ton amie Christelle qui est en plein dans les examens.

    Je t'embrasse, mon fils.




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  • Oui, aujourd'hui, c'est l'anniversaire de ton tonton Hervé ; alors, comme je sais qu'il vient sur ce blog, je lui dis encore une fois "bon anniversaire, frère Hervé".

    Et puis, grosse déception cet après-midi : je me sens d'attaque pour aller donner mon sang et j'ai persuadé ton papa de coeur d'en faire autant. On se présente tous les deux au centre administratif, On remplit les dossiers et on attend pour l'entretien avec un médecin. Pour moi, pas de problème et je me présente pour faire mon don à un jeune homme qui doit avoir ton âge. Je m'installe et le voilà qui cherche désespérement une veine dans mon bras gauche ; impossible d'en trouver une. Je déménage donc sur un lit avec appui du bras à droite et là, il recommence les recherches. Il trouve une veine mais, me dit-il, d'une minceur pas possible. D'après lui, l'aiguille va être plus grosse qu'elle. J'insiste et lui dis pourquoi je tiens vraiment à donner mon sang (toi, tu as eu besoin de transfusions et heureusement qu'il y a des donneurs). Il comprend et accepte de faire un essai mais après avoir rentré et ressorti l'aiguille plusieurs fois, il conclut que c'est mission impossible et que je ne pourrai jamais donner mon sang. Ton papa de coeur n'est pas allé plus loin que l'entretien avec le médecin : refus catégorique car on lui a placé, il y a quelques mois, des ressorts dans les artères et on ne prend pas de risques avec les gens qui ont des problèmes cardio vasculaires. Il est bien décu lui aussi car il était motivé par ce qui t'est arrivé et aussi pour sa soeur qui vient de terminer la chimio après sa récidive du cancer de la plèvre. Vraiment dommage, tu ne trouves pas ?

    En sortant du centre administratif, nous sommes allés jusqu'au cimetière et, à notre arrivée devant la porte, Annie, une amie qui passait par là, s'est arrêtée et nous a accompagnés jusqu'au monument que nous t'avons dédié. Elle l'a trouvé très fleuri (ou plutôt très saladé).

    Dilemne pour moi ce soir : il y a bien sûr trois épisodes du Docteur House que je ne manque pas de regarder chaque semaine parce que je me sens encore plus près de toi ; ça finit à 23h20. Mais, sur une autre chaîne, à 22h20, il y a la grande soirée du paranormal. Grrrr... tu dois être d'accord avec moi, parce que tu le disais souvent, qu'il y a des soirs où il n'y a aucun programme intéressant et d'autres où on ne sait plus comment choisir. Et bien, autant, j'enregistrerai le troisième épisode du Docteur House pour me le regarder tranquillement un soir où il n'y aura rien.

    Voilà, mon fils, pendant que ton papa de coeur est parti voir ses copines de peinture à l'exposition qu'elles font à Chateauneuf, je vais aller faire ma bonne action de la journée en faisant le ménage à la clinique vétérinaire. Tu te dis que je débloque dans ma tête ? C'est très possible mais ça me permet de ne pas trop angoisser sur ce qui est au fond de moi un cauchemar. Je t'aime, Fab.













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